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    III - Les Christophe Colomb de l'anthropologie critique

    L'effondrement des élites européennes et la crise politique

    1 - Qu'est-ce qu'une civilisation de la pensée ?

    Voyons sur quels chemins nouveaux de la pensée une problématique des problématiques fondée sur une connaissance résolument anthropologique et critique, donc inachevée par définition, de la scission originelle de notre espèce entre le réel et le rêve armera le cerveau simiohumain d'une science de nos masques verbaux et de nos pratiques politiques; et voyons si cette problématique enserrera dans son réseau une interprétation parallèle de la crise économique, d'un côté et de l'effondrement cérébral des élites politiques européennes de l'autre.

    Pour tenter vérifier ce parallélisme, observons le mythe de la Liberté au double titre d'un masque et d'un songe parareligieux. Que la parole vocalise la vérité afin de mieux la cacher est une vieille connaissance de l'humanisme classique : on n'a pas attendu les La Rochefoucauld, les Chamfort, les Vauvenargues pour apprendre que la parole est tartuffique ab ovo et qu'elle a été donnée à l'homme pour lui permettre d'occulter ce qu'il pense. De plus, les mots voilent le réel du seul fait qu'ils sont abstraits. Dissoudre le singulier dans l'universel, c'est le soustraire au regard . A ce titre, le langage fait débarquer le sonore dans un savoir dilué. Le grammairien est le premier Orphée, donc le premier enchanteur du monde. Du coup, le masque et le songe révèlent leur alliance dans le vocabulaire; la flûte d'Orphée endort les fauves. Que sont devenus les arpèges de notre syntaxe? Une orchestration du marché mondial du libre échange que nous chargeons de fasciner la défroque géante et flottante d'un symphoniste en chef de la planète -nous l'appelons désormais le suffrage universel.

    Mais quelle assise branlante de la politique qu'une économie déconnectée des exigences du marché du travail et de la production des entreprises! Et pourtant, le naufrage de l'alliance première de l'homme et de l'outil dans un déchaînement sans frein de la spéculation boursière ne se serait jamais produit sans un lâchage politico-culturel préalable, celui des ex-élites voltairiennes, qui sont descendues du train de l'histoire pour sceller alliance avec les magiciens du verbe démocratique.

    Lire la suite :

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/philosopher/elite.htm

     


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    Crise du libre-échange mondial : comment en sortir ?

    Lundi 27 avril 2009 à 18h

    Maison de la Chimie

    75007 Paris

    Inscription : res-publica@wanadoo.fr.

    Avec la participation de :  Jean-Luc Gréau, économiste, auteur de La trahison des économistes (Gallimard, 2008), Hakim el Karoui, banquier d'affaires, auteur de L'avenir d'une exception (Flammarion, 2006), Jacques Sapir, directeur d'études à l'EHESS, auteur de Le nouveau XXIè siècle (Seuil, 2008), Jean-Marc Daniel, professeur d'économie à l'ESCP-EAP et directeur de la revue SOCIETAL et Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica


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  • Hommage - Le Chant Des Partisans
    Vidéo envoyée par 54fiorentino54

    Décès ce jour de Maurice Druon, auteur avec son oncle Joseph Kessel, des paroles du "Chant des partisans", sur une musique d'Anna Marly. Un petit hommage . Résistance au fascisme. Ami entends-tu Le vol noir des corbeaux Sur nos plaines. Ami entends-tu Les cris sourds du pays Qu’on enchaîne ... Ohé partisans Ouvriers et paysans C’est l’alarme ! Ce soir l’ennemi Connaîtra le prix du sang Et des larmes ... Montez de la mine, Descendez des collines, Camarades. Sortez de la paille Les fusils, la mitraille, Les grenades. Ohé ! les tueurs A la balle et au couteau Tuez vite ! Ohé ! saboteurs Attention à ton fardeau ... Dynamite ... C’est nous qui brisons Les barreaux des prisons Pour nos frères. La haine à nos trousses Et la faim qui nous pousse, La misère. Il y a des pays Où les gens au creux des lits Font des rêves. Ici, nous vois-tu Nous on marche et nous on tue Nous on crève ... Ici, chacun sait Ce qu’il veut, ce qu’il fait Quand il passe Ami, si tu tombes, Un ami sort de l’ombre A ta place. Demain du sang noir Séchera au grand soleil Sur les routes. Chantez compagnons, Dans la nuit, la liberté Nous écoute ... Ami, entends-tu Les cris sourds du pays qu’on Enchaîne ! Ami, entends-tu Le vol noir des corbeaux sur nos plaines ...


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  • II - Les Christophe Colomb de l'anthropologie critique

    Comment faire sortir une civilisation de sa vassalisation?

    1 - Un pion chasse l'autre

    Deux mois après l'entrée en fonctions de M. Barack Obama, une nouvelle carte du monde se dessine du fait que les Etats-Unis tentent désespérément de déplacer tout soudainement et in extremis le point de focalisation de leur expansion messianique de l'Irak vers un Afghanistan où leur enlisement pourrait se révéler plus désastreux encore qu'à Bagdad. De même que la Rome antique importait d'Egypte le blé nécessaire à l'alimentation du peuple romain, les Etats-Unis vont chercher le pétrole là où il se trouve et manu militari au besoin, parce qu'ils consomment trente pour cent de la production mondiale et en produisent six pour cent. Or on sait que des contrats avaient été signés entre les Talibans et la firme pétrolière américaine Unocal pour la construction d'un oléoduc destiné à acheminer le pétrole depuis la mer Caspienne jusqu'à l'océan Indien en passant par le Turkménistan, l'Afghanistan et le Pakistan. Le contrat ayant été rompu par les talibans alors au pouvoir, l'OTAN tout entier s'est rué dans une guerre d'agression contre une nation souveraine et reconnue à ce titre par la communauté internationale.

    Telle est la raison pétrolière pour laquelle le monde "civilisé" a accepté la fiction selon laquelle l'art 5 de l'Alliance Atlantique serait censé s'appliquer à l'attentat du 11 septembre 2001 contre les tours du World Trade Center, alors que la Lybie de Khadafi aurait mérité, elle, de se trouver inculpée par un tribunal international, preuves à l'appui, pour l'attentat de Lockerbie - mais non, pour autant, de se voir déclarer la guerre sans plus de façons et par le monde entier.

    Lire la suite :

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/philosopher/vassalisation.htm

     


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    « Pour la défense de nos droits constitutionnels, chacun doit prendre ses responsabilités »

    Alors que la crise économique et financière frappe de plein fouet, particulièrement les plus fragiles, travailleurs, salariés, retraités ou jeunes, le gouvernement de Nicolas Sarkozy s'apprête à faire voter la loi Bachelot une loi inique qui met en cause directement le droit à la santé.

    La politique mise en œuvre aujourd'hui - franchises médicales, mais aussi fermetures de services hospitaliers ou d'hôpitaux de proximité, réduction de personnels et dégradation des soins, ...- est insupportable. Elle touche au droit de se soigner, au droit de vivre !

    Au nom du combat contre le déficit, on remet en cause le principe fondateur de notre sécurité sociale - Chacun paye en fonction de ses moyens, chacun a le droit d'être soigné selon ses besoins ! Le gouvernement et le président de la république veulent privilégier une médecine qui ne permettrait qu'aux plus riches d'accéder aux soins.

    Mais cette politique de la santé est indissociable d'une politique d'ensemble qui au nom de l'ouverture aux marchés financiers et à l'Europe de « la concurrence libre et non faussée » mène depuis des années à la catastrophe en développant la privatisation de tous les services publics, la réduction des personnels, la limitation des salaires et l'augmentation des profits, le développement de la précarité, les difficultés accrues pour accéder au logement, la destruction des emplois et des métiers....

    Suite de l'APPEL et Signature :

    http://www.pournosdroitsfondamentaux.sgdg.org/

    [MERCI à CLAUDINE]


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    Conseiller ès « ultra-gauche » de Michèle Alliot-Marie, Alain Bauer peut se vanter d'avoir contribué à faire arrêter Julien Coupat, et à le faire maintenir en détention malgré un dossier d'accusation plus que léger. Mais, après avoir vu le journal de France 2 lundi soir, il me semble qu'on doit se poser la question : qui arrêtera Alain Bauer ?

    Certes, à la différence de cet idéologue sécuritaire, je ne souhaite pas qu'on prive quiconque de liberté - ni de celle d'aller et venir, ni de celle de penser et de s'exprimer.

    Mais, quand on voit le « dossier » proposé par la chaîne du service public, qui mélange allègrement des images de Strasbourg, de l'affaire dite de Tarnac, les propos sommaires (mais lui a-t-on laissé le temps d'en tenir d'autres ? ) d'un individu présenté par la télé comme un autonome et... la ronde des obstinés (on voudrait insinuer que les enseignants-chercheurs sont infiltrés par de dangereux individus violents qu'on ne s'y prendrait pas autrement), quand on voit cet étrange ragoût auquel Alain Bauer vient apporter une pincée de théorie, on se demande : comment arrêter ça ?

    Certes, le personnage est intéressant. Ancien de l'Unef-Id tendance rocardienne, influent franc-maçon il a été administrateur de la Mnef et grand maître du Grand Orient de France. Après un stage au début des années 90 dans une société très liée à la CIA, il enseigne ou a enseigné aussi bien à Paris-I qu'au centre national de formation judiciaire de la gendarmerie et à l'académie de police criminelle de Chine (un haut lieu démocratique, comme chacun sait).

    Coauteur de nombreux ouvrages avec Xavier Raufer (Christian de Bongain, ancien d'Ordre nouveau), ami de dirigeants socialistes (Dray, Valls, Huchon, Cambadélis), qu'il a aidés de sa « science » dans le virage sécuritaire du Parti socialiste, il est maintenant dirigeant d'une société, AB Sécurité, de dimensions mondiales. Un parfait représentant de ce que Mike Davis appelle l'« industrie de la peur ».

    Sur la fantasmatique « ultra-gauche anarcho-autonome », « l'expert » médiatiquement consacré transpose simplement la leçon apprise outre-Atlantique : de même que, dans le catéchisme néoconservateur, ceux qui cassent des vitres ouvrent la voie à, et sont potentiellement des dealers-tueurs, celui qui commence par contester la loi en ne s'en prenant qu'aux biens doit être traité comme le terroriste qu'il risquerait de devenir.

    Lire la suite :

    http://www.rue89.com/2009/04/08/y-a-t-il-quelquun-pour-arreter-alain-bauer

    [Merci à Antoine]


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  • Centraal station Antwerpen gaat uit zijn dak!
    Vidéo envoyée par ggdd727

    Antwerpen Centraal gaat uit zijn dak want “Op zoek naar Maria” komt er aan! Bekijk hier hoe meer dan 200 dansers en danseressen het station op zijn kop zetten op het klanken van de Sound of Music!

    "LA MELODIE DU BONHEUR" communicative ... et universelle !

    [Merci à Philippe]


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    Nassim Nicholas Taleb est l'auteur du « cygne noir », un ouvrage dénonçant le peu de consistance des modèles mathématiques utilisés par la finance structurée qui tablaient sur une distribution normale, gaussienne, indemnes des singularités propres au réel, et incapables de les prendre en compte. L'aspect prémonitoire de ses avertissements, ignorés à l'époque de la publication de son livre, fait de lui aujourd'hui l'un des oracles, aux côtés de Roubini, dans lesquels Wall Street cherche son salut. Il y a dans cette gloire subite une forme d'illustration des travers de l'époque. Elle indique que la prépondérance acquise par une formalisation mathématique réductrice - mais venant de façon opportune confirmer le bien fondé des situations établies - lui a conféré une aura telle que même au milieu de la pire crise imaginable, elle apparaît comme le dernier recours. Au point qu'il semble encore nécessaire de faire appel à cet appareillage pourtant disqualifié pour rendre recevable une critique qui relevait depuis longtemps de la plus simple évidence. Quoi qu'il en soit, les dix points que M. Taleb énumère afin de définir les règles de conduite qui permettraient selon lui de « réguler la bête », et ont pour objet de restaurer - sans discuter de ses fins - la possibilité d'un capitalisme « version 2.0 », ne manquent pas d'intérêt, car ses préconisations pourraient utilement s'appliquer à de nombreuses formes d'organisation humaine. On peut résumer ses principales propositions ainsi : minimiser les risques systémiques induits pour les sociétés par l'apparition de pouvoirs démesurés, remplacer des élites qui ont failli, interdire les contrats maximisant le risque et les rémunérations au détriment de la sécurité, ne pas tabler sur l'appréciation des actifs pour assurer la prospérité et, last not least, faire en sorte que cette crise ne soit pas l'occasion d'un rafistolage d'un système à bout de souffle, mais bien l'occasion de bâtir un nouveau modèle.

    Lire la suite :

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2643

     


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    Dans un arrêt publié le 8 avril, le Conseil d'Etat a annulé le refus du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de prendre en compte le temps de parole du président de la République et de ses collaborateurs dans les médias.

    C'est une victoire pour tous ceux qui se battent pour le respect du pluralisme et l'équilibre de notre démocratie.

    Dès janvier 2008, j'avais pris l'initiative, avec de nombreux responsables, de lancer une pétition pour l'égalité audiovisuelle. Je remercie aujourd'hui les 20 000 signataires qui ont participé à ce combat : la décision du Conseil d'Etat prouve que leur engagement était justifié.

    Le Conseil d'Etat l'a rappelé dans son arrêt : le pluralisme de l'expression politique est une des conditions de la liberté et de la démocratie. Il constitue en lui-même un objectif de valeur constitutionnelle. Au CSA désormais de traduire, rapidement, ces principes dans les faits. J'y serai particulièrement attentif.

    Laurent FABIUS


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  • Les Christophe Colomb de l'anthropologie critique

    La vassalisation financière et politique de l'Europe

    1 - Pour une formation des chefs d'Etat

    Il aura fallu près de deux ans pour que le chef de l'Etat découvrît les premiers rudiments de la politique internationale, c'est-à-dire les rapports de force qui régissent les relations entre les grandes puissances. Cette initiation au tragique de l'Histoire, que Platon a théorisée il y a vingt cinq siècles dans La République, conduira, le moment venu, à une révision générale des Constitutions démocratiques, parce que si la tournure d'esprit qui permet de conquérir le pouvoir en trompant la candeur d'un suffrage universel incompétent par nature se révèle incompatible avec l'art de piloter une nation parmi les récifs, il faudra imaginer un mode de sélection des candidats à la conduite des navires au milieu des tempêtes.

    Ce constat ne s'applique pas seulement à la France : M. Giscard d'Estaing avoue naïvement qu'en 1974 ses fonctions de Ministre des finances n'avaient pas porté à ses oreilles la rumeur selon laquelle il existerait des Palestiniens au Moyen Orient . De même M. Obama ne découvre la planète qu'après son élection et avec les yeux d'autrui.

    Je n'ai cessé de rappeler sur ce site l'évidence que l'Angleterre est une île et que si la Sicile n'est jamais devenue l'Italie, l'Irlande l'Angleterre, la Corse la France, à plus forte raison les Iles Britanniques demeureront autonomes.

    Mais il se trouve que l'Angleterre et la France présentent les traits qui caractérisent les grandes civilisations, parce que toutes deux ont enfanté une littérature universelle. L'Allemagne n'a débarqué dans la culture qu'au XVIIIe siècle et sa langue se gallicanise jusqu'à perdre son identité, l'Italie post renacentiste n'a pas produit des Horace et des Virgile, l'Espagne ne s'est pas libérée du carcan de la théologie catholique. Il faut s'y résigner : il n'y aura jamais deux langues et deux civilisations rivales en Europe. Laquelle l'emporte sur l'autre ? La France n'a pas son Newton et son Shakespeare et les philosophes anglais sont demeurés de petits mécaniciens de la connaissance. Mais cette nation a repoussé César, Charles Quint, Napoléon et Hitler. Quant à Guillaume le Conquérant, elle en a fait un héros plus british que nature . Ce peuple fera toujours bande à part, parce que la géopolitique ressortit à la psychophysiologie des populations.

    2 - Les vraies cartes de la France

    M. Nicolas Sarkozy sait-il que le G8 a été inventé par M. Giscard d'Estaing, mais que les Etats-Unis s'en sont aussitôt emparés ? Il aurait pu l'apprendre depuis lors, puisque le G20 d'octobre 2008, qu'il avait mis sur les rails à grand bruit et à l'échelle mondiale s'est tenu à Washington, où les Etats-Unis se sont aussitôt présentés en puissance invitante et ont ravi la vedette à la France au point qu'ils se sont donné le luxe de sélectionner leurs invités - ce qui leur a permis d'exclure l'Espagne de cette rencontre internationale.

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/philosopher/colomb.htm

     


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  • LE SARKOPHAGE ! Contre tous les Sarkozysmes !

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    Numéro MARS AVRIL 2009

    Editorial : Ouvrons la fenêtre, camarades ! Paul Ariès ; Impôts : ce que Sarkozy ne fera pas, Vincent Drezet, SNUI ; La globalisation de la surveillance, Armand Mattelart ; Du débat démocratique, Denis Vernand ; Le coin des sophistes, Laurent Paillard ; L'écologie solidaire : cette oubliée de la gauche, Jacques Prades, Bernadette Costa-Prades ; Faut-il partager un gâteau immangeable, Camille Sardon ; Vaquez Montalban ; le socialisme désirable, Jean-Paul Damaggio ; L'entreprise mauvaise-mère, Paul Ariès ; Productivisme et socialisme, Jacques Cossart ; Modifier l'humanité sans modifier l'homme, Jacques Testart ; Pourquoi ils détruisent l'école, Philippe Godard, Catherine Gentile ; Noter c'est classer, Laurent Paillard ; La télé-réalité, le promeneur et l'urbaniste, Xavier Bonnaud ; La bio européenne : une bio dénaturée, Nelly Pegeault ; Suppression de la taxe professionnelle, les élus doivent réagir, René Balme ; A propos d'un aveu de M. Kouchner, Denis Collin 


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