• "On devrait instaurer une année propédeutique de culture générale obligatoire" Edgar Morin

    Opposé au cloisonnement des savoirs, le sociologue et philosophe Edgar Morin, qui a élaboré la théorie de la "pensée complexe", défend ici l'idée d'une culture qui relie nos connaissances éparses.

    Qu'est-ce que la culture générale et à quoi sert-elle ? C'est ce qui, à partir des écrits, des arts, de la pensée, aide à s'orienter dans la vie et à affronter les problèmes de sa propre vie. La lecture de Montaigne, La Bruyère, Pascal, Diderot ou Rousseau nourrit notre esprit pour nous aider à résoudre nos problèmes de vie

    Autrement dit, c'est vital. Non seulement on ne peut pas s'en passer mais il faut la régénérer parce qu'elle est elle-même victime du mal principal qui frappe les connaissances, c'est-à-dire la compartimentation et la fermeture. Si, comme on l'a toujours fait, on veut réfléchir sur l'être humain, la nature, la réalité et l'univers, on a besoin d'incorporer les acquis qui viennent des sciences. Je crois qu'il faut régénérer la culture générale parce que chacun a besoin, pour savoir ce qu'il est en tant qu'être humain, de se référer à sa situation dans le monde.

    Comment la régénérer ? J'ai fait des propositions pour des réformes de l'enseignement radicales. L'enseignement fournit des connaissances séparées, cloisonnées et dispersées, qui deviennent affaire d'experts fonctionnant sur des problèmes particuliers, mais incapables de voir les problèmes fondamentaux et capitaux.

    http://www.lemonde.fr/examens/article/2009/05/12/edgar-morin-on-devrait-instaurer-une-annee-propedeutique-de-culture-generale-obligatoire_1191879_3404.html


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  • "L'autonomie veut dire la mise au pas des universitaires" Marcel Gauchet, historien et philosophe

    Dans votre dernier livre, "Conditions de l'éducation", vous mettiez l'accent sur la crise de la connaissance. Le mouvement actuel dans l'enseignement supérieur n'en est-il pas une illustration ?

    L'économie a, d'une certaine manière, dévoré la connaissance. Elle lui a imposé un modèle qui en fait une machine à produire des résultats dans l'indifférence à la compréhension et à l'intelligibilité des phénomènes. Or, même si c'est une de ses fonctions, la connaissance ne peut pas servir uniquement à créer de la richesse. Nous avons besoin d'elle pour nous aider à comprendre notre monde. Si l'université n'est plus du tout en position de proposer un savoir de cet ordre, elle aura échoué. Or, les savoirs de ce type ne se laissent ni commander par des comités de pilotage, ni évaluer par des méthodes quantitatives. 

    N'est-ce pas pour cela que la question de l'évaluation des savoirs occupe une place centrale dans la crise ?

    Alors que les questions posées par les modalités de l'évaluation sont très complexes, puisqu'elles sont inséparables d'une certaine idée de la connaissance, elles ont été réglées de manière expéditive par l'utilisation d'un modèle émanant des sciences dures. Ces grilles d'évaluation sont contestées jusque dans le milieu des sciences dures pour leur caractère très étroit et leurs effets pervers. Mais, hormis ce fait, ce choix soulève une question d'épistémologie fondamentale : toutes les disciplines de l'université entrent-elles dans ce modèle ? Il y a des raisons d'en douter.

    Ce n'est pas un hasard si les sciences humaines ont été en pointe dans le mouvement. Il s'agit pour elles de se défendre contre des manières de les juger gravement inadéquates. L'exemple le plus saillant est la place privilégiée accordée aux articles dans des revues à comité de lecture qui dévalue totalement la publication de livres. Or pour les chercheurs des disciplines humanistes, l'objectif principal et le débouché naturel de leur travail est le livre. On est en pleine impasse épistémologique.

    http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2009/04/23/977-l-autonomie-veut-dire-la-mise-au-pas-des-universitaires


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    Comment expliquer l'ampleur de la mobilisation des universitaires contre le projet de modification de leur statut ? Pour le philosophe Vincent Descombes, c'est l'identité collective du corps enseignant qui se trouve mise à mal par les réformes en cours, et la définition même de l'université comme forme sociale.

     

    Cette intervention porte sur la question suivante : y a-t-il lieu de parler de l'identité collective propre à un corps enseignant ? Manquerait-on quelque chose de la réalité si on ne reconnaissait pas une telle identité ? Je soutiendrai que les auteurs du décret n'ont pas prévu les réactions qu'ils allaient provoquer, faute d'avoir tenu compte du fait que les professeurs tiennent à former ensemble ce qu'on appelle un corps enseignant.

    Rappel des faits : l'université française et le classement de Shanghai

    Je commencerai par une brève appréciation de notre conjoncture. Comme on sait, un conflit a éclaté entre d'un côté le gouvernement (cherchant à faire passer un décret tendant à modifier le statut des enseignants-chercheurs, aussi appelé « décret Pécresse ») et de l'autre côté l'immense majorité des personnes concernées par ce qui est annoncé comme une réforme de leurs statuts : les professeurs d'université et les chercheurs des grands organismes de recherche. Un trait de ce conflit qui a étonné tous les observateurs, et les acteurs eux-mêmes, c'est la solidité, pour l'instant durable, du front d'opposition formé par les universitaires. Solidité d'autant plus remarquable qu'on était plutôt habitué à voir l'universitaire français prêt à avaler toutes les couleuvres possibles. Cette fermeté est inattendue et signale que le gouvernement a maladroitement touché à quelque chose de profond. Je propose cette interprétation : le décret, dans sa lettre et dans son esprit, attaque frontalement ce qui fonde une identité collective du corps enseignant.

     

    http://www.laviedesidees.fr/L-identite-collective-d-un-corps.html


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    « HOMME NOUS ALLONS NOUS INSTRUIRE »

     

    Sur la grand' place du village,

    Dès le jour passaient des enfants

    Ils étaient tous du voisinage

    Vers l'école ils marchaient en rang.

    Lorsqu'un vieux assis sur un chêne,

    Les arrêta et leur dit soudain :

    « Enfants ! L'aube se lève à peine.

    Où allez-vous si grand matin ? »

     

    REFRAIN

     

    « Homme ! Nous allons nous instruire.

    Marche avec nous dit un enfant.

    Un peuple est grand quand il sait lire

    Quand il sait lire un peuple est grand. »

     

    « A quoi bon quitter la chaumière ? »

    fit le vieillard les questionnant,

    « Depuis quand pour creuser la terre

    A-t-on besoin d'être savant ?

    Que vous enseigne la science,

    fait-elle jaunir les épis ? »

    « Elle fait renaître l'espérance ! »

    répondirent les tout petits.

     

    REFRAIN

     

    Laissez passer <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la jeune France" w:st="on">la jeune France</st1:PersonName>

    Ecoutez ses flancs tressaillir !

    Un nouveau peuple recommence

    La République va grandir !

    Elle est déjà vaillante et forte

    Le fantôme est ressuscité

    La vieille ignorance est morte

    Au souffle de la LIBERTE !

     

    REFRAIN


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    Très récemment, XAVIER DARCOS a dit qu'il n'avait pas de leçons à recevoir des professeurs ...

    EST-CE SI SÛR ?

     

    PERIGUEUX - Le tribunal de grande instance a mis en délibéré au 15 juin son jugement dans l'affaire des fuites du bac de français à Périgueux en juin 82.

    L'enquête judiciaire a conclu à l'inculpation du professeur de français d'une classe de terminale, Xavier DARCOS, membre de la commission académique de choix des sujets.

     

    M.DARCOS a-t-il été relaxé ?

     

    [Merci à JUSTIN]

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  •  

    MANIFESTE du 5 NOVEMBRE

    Depuis sa création le 5 novembre 1921, l'AGEEM réaffirme avec force :

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    OUI à l'école maternelle française publique, laïque et gratuite pour tous
    Seule école ouverte à tous les enfants quelles que soient leurs origines, leurs cultures et leurs conditions sociales.

    OUI à l'école maternelle française publique, laïque et gratuite pour tous
    Dont les valeurs sont celles de la République française

    OUI à l'école maternelle française publique, laïque et gratuite pour tous
    Qui accorde toute sa place à l'enfant, l'élève, le futur citoyen
    Qui considère l'enfant dans sa globalité
    Qui lui donne le temps de s'approprier les savoirs
    Qui vise la construction et l'épanouissement de sa personne
    Qui propose d'apprendre ensemble en étant acteur de ses apprentissages
    Qui privilégie le jeu, la manipulation, l'expérience sensible et l'accès à la pensée symbolique

    OUI à l'école maternelle française publique, laïque et gratuite pour tous
    Qui permet à l'enfant de maîtriser le langage
    Qui favorise la culture artistique, littéraire et scientifique
    Qui place le corps aux sources de l'éducation

    OUI à l'école maternelle française publique, laïque et gratuite pour tous
    Qui est un espace de prévention avec des partenaires : les Réseaux d'aide aux élèves en difficulté, le personnel de santé scolaire, la protection maternelle et infantile

    Avec AGEEM, dites OUI à l'école maternelle française
    Publique, laïque et gratuite pour tous !

    Pétition :

    http://marnesia.free.fr/phpPetitions/index.php?petition=2*&pour_voir=oui

    <o:p></o:p>

    Site de l'AGEEM

    http://www.ageem.fr/


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  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p> 

    http://non.aux.mesures.darcos.over-blog.com/

    <o:p> </o:p>

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  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p> <o:p></o:p> 

    http://www.mesuresdarcos-aupiquet.net/spip.php?article35


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    Le monde manque d'"instits" : 18 millions d'enseignants supplémentaires sont nécessaires pour parvenir à l'éducation primaire pour tous d'ici à 2015, un des huit Objectifs du millénaire fixés par les Nations unies. L'Unesco et l'Internationale de l'éducation - qui regroupe les organisations syndicales de la profession - sonnent le tocsin à l'occasion de la Journée mondiale des professeurs, célébrée dimanche 5 octobre.

    Ce chiffre qui donne le vertige résulte d'un croisement entre quelques paramètres : le nombre d'enfants privés d'école d'abord, soit environ 10 % des 6 à 12 ans en âge d'être scolarisés ; les prévisions démographiques ensuite ; les départs en retraite des enseignants aussi ; un ratio de 40 élèves pour un enseignant, enfin, taux d'encadrement retenu par l'Unesco.

    Cette projection pessimiste ne doit cependant pas masquer le gigantesque pas en avant accompli ces dernières années. En moins de dix ans, on est passé de 103 à 75 millions d'enfants non scolarisés, "une dynamique qui n'a pas de précédent historique", assure Nicolas Burnett, sous-directeur général pour l'éducation de l'Unesco. Mais une dynamique qui semble aujourd'hui enrayée sinon menacée par d'autres facteurs, plus profonds et plus graves que la pénurie d'instituteurs.

    Le premier de ces facteurs tient à la politique de recrutement des enseignants. Si les taux de scolarisation se sont améliorés dans de nombreux pays, c'est grâce à l'embauche massive de contractuels, voire d'enseignants payés par des communautés villageoises. En Afrique francophone par exemple, les enseignants contractuels sont majoritaires. Nul doute qu'en Afrique subsaharienne, où un enfant sur deux ne termine pas l'école primaire, "la logique comptable", comme le souligne Jean-Marc Charles, conseiller Unesco à Dakar, a toutes les chances de l'emporter sur toute autre considération.

    Cet expert évalue, au terme d'une enquête à paraître réalisée dans 42 pays africains, qu'il faudrait recruter 2,3 millions d'enseignants pour atteindre en 2010, en 2015, voire en 2020 selon les pays, la scolarisation primaire universelle.

     

    http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/10/04/selon-l-unesco-il-manque-18-millions-d-instituteurs_1103000_0.html


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    « L'éducation nationale et la politique sacrificielle »

     

    En août dernier, un tremblement de terre a fait changer en quelques heures de configuration politique à la planète des sacrifices. Depuis 1945, la lente ascension de l'Amérique du Sud, de l'Afrique, de l'Inde et de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Chine" w:st="on">la Chine</st1:PersonName> avaient été masquées par la guerre froide, puis par l'effondrement de l'empire soviétique, ce qui avait donné l'illusion que l'heure de diriger la planète des immolations avait sonné pour les Etats-Unis d'Amérique. La continuation de la vassalisation de l'Europe sous le joug de l'OTAN ultérieurement à la chute du mur de Berlin et à l'extinction de l'utopie marxiste avait paru confirmer cette fatalité de l'histoire théopolitique du monde. Puis, la résurrection de la nation russe et l'échec de l'encerclement de son territoire par les garnisons de prêtres du Nouveau Monde portant le heaume et le cimier d'une Europe vassalisée et dupée ont conduit à un bouleversement du rapport des forces qui a pris de court une Europe résignée, semblait-il, à demeurer placée, de génération en génération et à titre statutaire sous le sceptre sacerdotal d'un général américain.

    Aussi la question la plus décisive qui se pose désormais à l'Europe est-elle de savoir si les Ministères de l'éducation nationale du Vieux Monde donneront à la jeunesse une instruction publique en mesure d'endiguer l'assujettissement de la civilisation de la liberté aux ambitions d'une puissance étrangère. Comme les manuels scolaires actuels enseignent d'ores et déjà que l'Europe demeurera placée à titre constitutionnel sous le contrôle politique du Nouveau Monde - et cela en temps de paix comme en temps de guerre - tout le corps enseignant se rendrait complice de l'asservissement, pour un siècle entier et sans doute au delà de l'asservissement du fleuron de l'humanité aux intérêts politiques et militaires d'un autre Continent s'il en venait à légitimer dès les bancs de l'école une décapitation de l'Europe définitivement entérinée par les traités internationaux secrètement conclus ou comportant des clauses occultées entre l'Amérique et les Etats du Vieux Continent.

    Au début du XXe siècle, il existait un Code Soleil dans lequel on pouvait lire :

    "Morale professionnelle de l'instituteur : c'est un coin de <st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> qui vous est confié. Vous allez en être l'éducateur, le moralisateur, le philosophe. De ces enfants, il vous appartient de faire des hommes. [...] Vous verrez luire dans leurs yeux le reflet d'une âme toute neuve, argile que vous pétrirez de vos mains et dont vous ferez des consciences. Sachez vous en faire aimer, vous découvrirez leur cœur. [...] Le métier d'instituteur [...] est un apostolat en ce sens qu'il tend à former des disciples d'un idéal moral." (Cité par Jean-Luc Pujo, De <st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName>, Les chemins de terre, L'Harmattan, 2008, p.102)

     

    Ce qui frappe dans cette noblesse, c'est l'absence de tout regard de l'Etat sur la politique et sur l'Histoire.

     

    Lire la suite :

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/defis_europe/education.htm


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    L'ancien ministre socialiste de l'Éducation nationale (1984-1986) défend la réforme des programmes proposée par Xavier Darcos.
    Le Figaro : Le projet des derniers programmes du primaire a été très critiqué. Qu'en pensez-vous ?

    Jean-Pierre Chevènement : Je suis surpris par la violence des expressions de Luc Ferry et de Jack Lang : ils parlent de programmes populistes et de vide abyssal. Ces critiques sont excessives. L'amour-propre d'auteurs blessés doit passer après les questions de fond : que valent les programmes du point de vue de la réussite des élèves ? La lecture des programmes de 2002 décourage par la longueur et le jargon pédagogiste employé. Que signifie par exemple «instaurer des dialogues didactiques» entre le maître et l'élève ? Il y a un progrès très net entre les programmes de 2002 et le projet d'aujourd'hui. Celui-ci a le mérite de définir des contenus précis tout en étant assez clair et moins jargonnant. Jack Lang assure que l'apprentissage du français était au cœur de ses programmes. Mais il était noyé dans l'ensemble des matières ! Le recentrage sur les fondamentaux, la mémorisation de petits textes vont dans le bon sens.

     

    http://www.chevenement.fr/Entretien-de-Jean-Pierre-Chevenement-au-Figaro-Oui-au-retour-aux-fondamentaux-a-l-ecole-_a591.html?preaction=nl&id=3345999&idnl=33511&

     


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  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p> 

    « Medef, la fac ne sera pas ton fief ! »

     

    « Fac ouverte aux enfants d'ouvriers, fermée aux intérêts privés »

     

    Slogans des étudiants de Toulouse de l'université du Mirail, opposés à la loi Pécresse, lors de la tenue d'une réunion du MEDEF de Haute-Garonne, 27 novembre 2007.


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