• L'Eglise de scientologie échappe au risque de dissolution pour escroquerie 

    Qu'elle soit ou non reconnue coupable d'"escroquerie en bande organisée", l'Eglise de scientologie ne sera pas dissoute. Ni le 27 octobre, jour où le tribunal correctionnel de Paris rendra son jugement à l'issue du procès qui, du 25 mai au 17 juin, a vu comparaître les principaux responsables de cette association, suspectés d'avoir dépouillé certains adeptes, ni bien plus tard, à l'issue d'un éventuel procès en appel.

    La branche française du mouvement fondé en 1954 aux Etats-Unis par l'écrivain de science-fiction Ron Hubbard était déjà sauvée, alors même que ses juges examinaient ses activités suspectes et que le 15 juin, dans son réquisitoire, le ministère public réclamait sa dissolution. Le 12 mai, les députés ont adopté une loi dite de "simplification du droit" qui supprime "la peine de dissolution d'une personne morale en matière d'escroquerie".

    Lire la suite :

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/09/15/l-eglise-de-scientologie-echappe-au-risque-de-dissolution-pour-escroquerie_1240742_3224.html


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  • La police américaine a utilisé le Taser contre un handicapé !

    Des policiers américains qui avaient utilisé des jets de poivre et un Taser pour sortir un homme de toilettes d'une boutique vendredi dernier ont découvert ensuite qu'il était sourd et déficient mental.

    L'homme présentait un danger, selon le porte-parole de la police de Mobile: il portait une ombrelle. La famille de l'homme, Antonio Love, 37 ans, a décidé de porter plainte contre la police et le magasin.

    "Je veux qu'on me fasse justice" a déclaré sa mère, Phyllis Love, précisant que son fils n'entend que très peu et à la capacité intellectuelle d'un enfant de 10 ans. Il n'avait pas compris ce qu'on lui voulait.

    "Il a cru que le diable était venu l'attraper", et non que la police forçait la porte, selon sa mère. La victime était restée plus d'une heure dans les toilettes et ne répondait pas, d'après le gérant du magasin. AP


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  • Le scandale du mal logement en France : Des pouvoirs publics largement incompétents ! 

    Des promesses politiques devenues mensonges !

    Depuis notre premier campement citoyen du canal Saint-Martin, durant l'hiver 2006/2007, à Paris, notre combat n'a jamais cessé. Pendant deux ans, notre petite équipe de bénévoles n'a pas ménagé sa peine, aux côtés des associations, aujourd'hui réunies dans une inter associative, pour essayer d'infléchir l'action des pouvoirs publics envers les mal-logés. Nous avons parcouru la France pour des projections/débats de notre film « Enfant de Don Quichotte - Acte 1 ». Nous avons participé, et participons encore, à des discussions avec le gouvernement pour tenter d'améliorer la situation.

    Mais force est de constater que ces années passées à attendre l'application des engagements pris suite au mouvement de mobilisation national qu'avait suscité notre action n'ont pas servi à grand chose, malgré le vote de la loi sur le droit au logement opposable, essentielle à bien des égards, mais largement inappliquée et inapplicable en l'état.

    Face au manque de volonté politique et alors que la crise du logement ne cesse de s'aggraver, il y a urgence à imposer de nouveau dans l'espace médiatique, et donc... dans l'agenda gouvernemental, le thème de la lutte contre le mal logement.

    http://www.lesenfantsdedonquichotte.com/

     


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  • « 10 bonnes raisons de dire NON à la loi Hadopi ! » 

    La loi Hadopi, rebaptisée "Loi Création et Internet", prévoit de mettre en place une Haute Autorité chargée d'avertir d'abord et de sanctionner ensuite les internautes qui ne respecteraient pas les droits d'auteur sur Internet. Selon un sondage réalisé récemment par l'industrie, 74 % des Français seraient favorables à ce système de riposte graduée plutôt qu'à la loi actuelle. Numerama liste 10 raisons non exhaustives pour lesquelles il est impératif de rejeter la loi Hadopi. Piratez-les sur votre blog, sur les forums et dans vos mails !

    1. Elle ne vise pas les pirates !

    La loi ne sanctionne pas le fait de télécharger ou de mettre à disposition sans autorisation des oeuvres protégées par le droit d'auteur. Elle crée en fait un nouveau délit, le "fait, pour la personne titulaire d'un accès à des services de communication au public en ligne (un accès à Internet, ndlr), de ne pas veiller, de manière répétée, à ce que cet accès ne fasse pas l'objet d'une utilisation à des fins de reproduction, de représentation, de mise à disposition ou de communication au public d'oeuvres ou d'objets protégés par un droit d'auteur ou par un droit voisin sans l'autorisation des titulaires de droits lorsqu'elle est requise". Or pour vérifier que l'abonné n'a pas "veillé" à ce que son accès ne soit pas utilisé pour pirater, la Haute Autorité ne pourra s'en remettre qu'à une seule présomption : le fait que l'accès a été en fait utilisé pour pirater. Peu importe que ça soit par l'abonné lui-même ou par ses enfants, son ex-compagne ou un voisin de passage. La loi crée donc une responsabilité du fait d'autrui qui serait une première dans le système juridique français. L'article 1384 du code civil prévoit bien la responsabilité du fait d'autrui, mais uniquement dans des cas où le tiers coupable est jugé incapable (les mineurs par exemple), ou est placé dans une situation de subordination par rapport à son responsable.

    LIRE LA SUITE :

    http://www.numerama.com/magazine/9854-10-bonnes-raisons-de-dire-NON-a-la-loi-Hadopi.html


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    France, portrait social - Edition 2008

     

    A LIRE !

     

    http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/sommaire.asp?codesage=FPORSOC08


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    L'exemplarité d'un engagement au service de l'Homme.

    Quand la colère devient le moteur du changement du monde !

    Pour tous ... Une Lumière !


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    A côté de M. LAPORTE, Michel PLATINI passe pour un agrégé de Philosophie !

     

    Michel Platini, président de l'Union européenne de football (UEFA) et ancien capitaine de l'équipe de France, estime dans un entretien au Monde que les sifflets qui ont accompagné La Marseillaise avant le match France-Tunisie ne sont "pas une insulte à la France".

    Que pensez-vous du tollé politique qui a suivi les sifflets de La Marseillaise, mardi 14 octobre, au Stade de France ?

    Il y a trente ans, quand je jouais avec l'équipe de France, La Marseillaise était sifflée sur tous les terrains. Mais à l'époque, les politiques ne s'intéressaient pas au football et ça ne choquait personne. Aujourd'hui, c'est devenu une obligation pour un homme politique, en fonction de son étiquette, de se positionner. Une fois encore, le football est pris en otage par le monde politique car cette histoire de sifflets est devenue une affaire politique qui n'a rien à voir avec le sport.

    Je ne vois pas dans les sifflets qu'on a entendus au Stade de France un manque de respect ou une insulte à la France mais simplement des manifestations contre un adversaire d'un soir, en l'occurrence l'équipe de France, que l'on veut battre. Dans d'autres occasions, je suis certain que les mêmes jeunes qui ont sifflé La Marseillaise, mardi soir, chantent l'hymne national quand l'équipe de France dispute un match de l'Euro ou de la Coupe du monde.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/10/17/platini-le-football-est-pris-en-otage-du-monde-politique_1107988_0.html


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    Non, je ne regrette rien. Hier, Bernard Laporte a assumé sa proposition de ne plus jouer à Paris les matchs contre les équipes du Maghreb après les sifflets de mardi soir contre la Marseillaise.

     

    «J'assume tout ce que j'ai dit», a déclaré le secrétaire d'Etat aux Sports sur France 3.

     

    Le pire avec les imbéciles, c'est qu'ils persistent !


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    Les banlieues populaires sont-elles encore une priorité pour les pouvoirs publics ? Trois ans après les émeutes de l'automne 2005, les élus de banlieue ont le sentiment d'être à nouveau abandonnés par l'Etat. Une série de décisions ou d'inflexions dans la politique gouvernementale témoignent, à leurs yeux, d'un désintérêt croissant pour les quartiers sensibles. "Le gouvernement ne se rend pas compte de la situation sociale des banlieues", se désolent Claude Dilain, maire (PS) de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), et Pierre Cardo, maire (UMP) de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), président et vice-président de l'association Ville et banlieue.<?xml:namespace prefix = v ns = "urn:schemas-microsoft-com:vml" /><v:shapetype id=_x0000_t75 stroked="f" filled="f" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" o:preferrelative="t" o:spt="75" coordsize="21600,21600"> <v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:formulas><v:f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"></v:f><v:f eqn="sum @0 1 0"></v:f><v:f eqn="sum 0 0 @1"></v:f><v:f eqn="prod @2 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @0 0 1"></v:f><v:f eqn="prod @6 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="sum @8 21600 0"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @10 21600 0"></v:f></v:formulas><v:path o:connecttype="rect" gradientshapeok="t" o:extrusionok="f"></v:path><?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:lock aspectratio="t" v:ext="edit"></o:lock></v:shapetype><v:shape id=_x0000_i1025 style="WIDTH: 0.75pt; HEIGHT: 0.75pt" alt="" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://pubs.lemonde.fr/5/ZOP-LEMONDE/articles_archives/exclu/819984694/Middle/OasDefault/z_position_middle/essaipixel.html/35306563363530623438643531313230?age=43&prof=4&abo=1&civ=M.&cp=92&pays=67&pub=0&quo=0&web=ABONNE&_RM_EMPTY_" src="file:///C:\DOCUME~1\jean-luc\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image001.gif"></v:imagedata></v:shape>

    Les craintes sur la solidarité financière entre communes. Au moment de présenter le plan Espoir banlieue, en février, Nicolas Sarkozy avait demandé au ministère de l'intérieur de réformer la dotation de solidarité urbaine (DSU), versée par l'Etat pour compenser les faiblesses financières des communes les plus pauvres. Le chef de l'Etat avait souhaité que cette dotation, en augmentation continue depuis trois ans, soit concentrée sur les villes les plus en difficulté. Dans cette logique, le ministère de l'intérieur a présenté, fin septembre, un projet de réforme débouchant sur la suppression de la DSU pour 238 communes.

    Pour défendre son projet, l'entourage de Michèle Alliot-Marie insiste sur l'augmentation de la dotation en 2009 (+ 70 millions d'euros, soit 1,07 milliard au total) et sur la sortie du dispositif, d'ici à 2010, de villes relativement riches, comme Lourdes, Toulouse, Nantes, Compiègne ou Chantilly (soit 50 millions d'euros redistribués aux villes restantes). En parallèle, le ministère de l'intérieur met en avant la création d'une dotation de développement urbain (DDU), représentant 50 millions d'euros, pour financer des projets des communes.

    Les élus de banlieue ne contestent pas le principe de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la réforme. Mais">la réforme. Mais</st1:PersonName> ils critiquent les nouveaux critères proposés qui pénalisent, selon eux, les villes les plus pauvres. De nombreuses communes, comme Clichy-sous-Bois, Sarcelles, Villiers-le-Bel, Argenteuil ou Chanteloup-les-Vignes, continueront à bénéficier de la DSU mais devraient voir leurs dotations progresser moins rapidement que prévu. D'autres, comme Montauban, Montpellier, Perpignan ou Saint-Etienne, devraient bénéficier d'un coup de pouce important.

     

    http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/10/06/les-elus-de-banlieue-denoncent-le-desinteret-de-l-etat_1103500_0.html


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    BERNARD-HENRI LEVY et ses œuvres...

    Que l'antisionisme contemporain ait épousé la même logique que l'antisémitisme traditionnel, cela ne fait guère de doute : il suffit d'analyser calmement, sereinement et de bonne foi leurs rhétoriques et leurs lexiques respectifs pour s'en convaincre. C'est délibéré ou pas, conscient ou pas, selon les cas. Pour autant, dire ou écrire que l'antisionisme (non pas la critique de la politique du gouvernement israélien, mais le refus d'accorder aux Juifs le droit d'avoir leur propre Etat) égale l'antisémitisme est une faute, une erreur et une contre-vérité. Ceci n'est pas contradictoire avec cela mais paradoxal. Ceux qui, comme Bernard-Henri Lévy, confondent les deux sans s'encombrer de nuances, parfois pour complaire à leur auditoire, ne font qu'ajouter à la confusion des idées.

    Ainsi, aux Etats-Unis où il se trouve pour suivre la campagne électorale et assurer la promotion de son dernier livre sur la gauche française Left in dark times. A stand against the new barbarism (Ce grand cadavre à la renverse), il a accordé un entretien à Emmanuel Saint-Martin pour l'édition new yorkaise de French morning, un webmagazine destiné aux francophones des Etats-Unis. On ne s'étonnera pas que l'intellectuel français vivant le plus connu dans le monde (son ami Alain Badiou n'y est que le plus lu) prétende ne pas lire les sites internet (ce qui a fait sourire Pierre Haski de Rue 89 dans ce commentaire). En revanche, on relèvera avec intérêt son intention d'expliquer au public américain que l' antisémitisme français n'est pas pire qu'aux Etats-Unis. A l'appui de sa démonstration, il cite le "fait" qu'un essai comme The Israël lobby and the Foreign Policy ne pourrait jamais paraître chez nous tant est virulente sa dénonciation de la politique pro-israélienne du gouvernement américain, par les universitaires John Mearsheimer et Stephen Walt. Sous-entendu : chez nous, la réaction serait trop forte, on ne tolérerait pas etc

    Passons sur le fait que ce livre est, malheureusement pour lui, paru en France à La Découverte il y a un an exactement sous le titre Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine. Le plus édifiant suit, lorsque le philosophe résume la teneur de ce livre : "A peu de chose près, c'est ce qu'écrivait Louis-Ferdinand Céline dans L'Ecole des cadavres". J'ai vérifié l'exactitude du propos auprès du journaliste qui l'a recueilli. Ce n'est pas grave, c'est juste accablant. "A peu de chose près" signifie "presque exactement". On n'a même pas envie de reprendre l'étude des deux Américains, contestable et critiquable sur bien des points mais sérieuse et argumentée, pour la comparer au concentré de violence et de haine, de génie de la langue et d'humour (mais oui, aussi ) et d'immondes appels au meurtre du pamphlet de Céline. On a juste envie de rappeler que ce type d'analogie, inutile et démagogique, annule tout débat d'idées sur la question.

     

    http://passouline.blog.lemonde.fr/livres/

     

     


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    « Comprendre Betancourt » par André-Marcel d'Ans.

     

    [Analyse publiée peu de temps avant sa libération] 

     

    Voici deux aperçus qui éclairent les raisons du calvaire d'Ingrid Bétancourt et contribuent à l'évaluation de ses chances d'en sortir. Deux témoignages dont il est d'autant plus intéressant d'explorer les recoupements qu'ils émanent de deux auteurs très dissemblables, puisqu'il s'agit respectivement d'un spécialiste et d'un lampiste.

     

    Jean-Jacques KOURLIANDSKY : Ingrid Betancourt. Par delà les apparences.

    Préface de Rafael JORBA.

    Éditions Toute Latitude, 123 p., 14 euros.

     

    Adair LAMPREA, avec Jean-Pierre BORIS : Parce qu'il l'ont trahie.

    Récit vécu de l'enlèvement d'Ingrid Betancourt.

    Éditions Hachette Littérature. 181 p., 17 euros.

     

    Le spécialiste, c'est Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques, et expert du Parti socialiste pour l'Amérique latine. Dans un ouvrage très resserré, cet excellent connaisseur de la région qui, à un moment donné, a suivi de très près l'action d'Ingrid Betancourt, s'applique tout d'abord à dresser le profil sociologique de cette niña bien (fille à papa) de Bogotá, aujourd'hui devenue, seule parmi les centaines d'otages qui partagent son sort dans la jungle colombienne, la madone éplorée dont le sort obnubile la planète médiatique.

    En Colombie, la famille Betancourt fait partie de cette élite où l'on respire naturellement le fric et la politique, cette dernière dans une des deux modalités du bipartisme alternatif qui tient lieu de démocratie dans ce pays, que traversent des inégalités tellement invraisemblables qu'on se demande si y évoquer l'idée de démocratie n'a pas déjà, en soi, quelque chose d'aberrant. Grand bourgeois catholique pratiquant, le père d'Ingrid avait été à deux reprises Ministre de l'Éducation dans son pays avant de venir finir sa carrière à Paris en tant que Directeur adjoint de l'Unesco. Ce furent alors pour sa famille et pour lui-même de longues années cossues passées dans de somptueuses résidences, et pour les enfants Betancourt l'occasion de poursuivre leurs études en français dans les meilleurs établissements que fréquente la jet-set parisien. De cette période, Ingrid a conservé : un carnet d'adresses bien rempli, des amitiés durables et protectrices comme celle de Dominique de Villepin, et enfin les conséquences de son mariage avec un séduisant diplomate qui lui donnera deux enfants ainsi que la nationalité française.

     

    http://laquinzaine.wordpress.com/2008/07/04/comprendre-betancourt-par-andre-marcel-d%E2%80%99ans/


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    Les faits, d'abord, l'émotion et le questionnement ensuite, l'explication et le commentaire enfin. Un mariage célébré le 8 juillet 2006. Deux jeunes Français dont on précise - pourquoi ? - qu'ils sont musulmans. Le couple s'éclipse lors des festivités. Le mari - 23 ans ! - revient, "blême", précisent les feuilletonistes de nos quotidiens. La femme n'est pas vierge. Elle lui a menti. Le scandale mis en scène culmine. L'orgueil (blessé) du mâle aussi.

    Il demande réparation à la justice sur la base de l'article 180 du code civil. Cette disposition - assez rarement évoquée - permet de prononcer la nullité d'un mariage "s'il y a eu erreur... sur des qualités essentielles de la personne..." A signaler que ces procédures sont particulièrement rares. Une des "qualités essentielles" requises par l'époux - la virginité - faisant défaut, le tribunal de grande instance de Lille annule le mariage. D'autant que l'épouse aurait acquiescé à la demande. Personne, d'ailleurs, ne se soucie d'en savoir davantage : pression familiale ? sociale ? culpabilisation excessive et intériorisée ? Envie d'en finir et d'effacer de ses souvenirs cet épisode navrant de sa jeune vie ?

    Il n'importe. Car - première observation - toutes les questions d'état des personnes - donc le mariage - relèvent de l'ordre public. Ce qui signifie que l'adhésion de l'épouse devrait être sans conséquence sur le jugement.

     

    http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/06/09/qualite-essentielle-la-virginite-par-gisele-halimi_1055698_3232.html


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