• Programmation militaire : Chevènement fustige "le concept de sécurité nationale"

    Dépêche AFP, mercredi 15 juillet, 19h41.

    Le sénateur et ancien ministre Jean-Pierre Chevènement (RDSE, radicaux) a fustigé mercredi au Sénat le "concept de sécurité nationale" instauré par le projet de loi de programmation militaire mettant en garde contre des "dérives potentielles".

    L'article 5 du texte réécrit le premier article du code de la Défense en y intégrant la "stratégie de sécurité nationale". Il prévoit notamment l'instauration d'un Conseil de défense et de sécurité nationale appelé à se substituer à l'actuel Conseil de défense et au Conseil de sécurité intérieur, et qui sera présidé par le président de la République.

    "Le concept de sécurité nationale aboutit à des dérives potentielles tendant à confondre action militaire et action policière", a déclaré le sénateur de Belfort et ancien ministre de la Défense, lors de la discussion sur le texte.

    "Le risque est dans le glissement vers une sorte d'ennemi intérieur qui se substituerait à l'ennemi tout court. La doctrine de sécurité nationale est fort peu nationale, elle nous met à la remorque des concepts stratégiques de l'OTAN dans le sillage de la politique des Etats-Unis", a-t-il ajouté.

    Pour lui "la politique de défense ne doit pas se confondre avec la politique de sécurité". Il a critiqué "une extension des pouvoirs" du président de la République "que la Constitution n'autorise pas".

    M. Chevènement a enfin dénoncé un "simulacre de débat" où "le Sénat est réduit à jouer le rôle d'une simple Chambre d'enregistrement". La majorité sénatoriale devrait rejeter tous les amendements et adopter sans changement le texte examiné en première lecture par les députés ce qui rendrait l'adoption définitive.


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  • Projet d'intervention du Sénateur Jean-Pierre Chevènement sur la loi de programmation militaire au Sénat, séance du 15 juillet 2009. 

    Monsieur le Ministre,


    Alors que le projet de loi de programmation militaire a été déposé sur le bureau de l'Assemblée Nationale le 29 octobre 2008, il est regrettable que sa discussion devant le Sénat intervienne aussi tard et dans la précipitation. Entre temps, la crise économique a d'ailleurs bouleversé les perspectives économiques et financières. On ne peut qu'être inquiet de la nécessité inscrite dans le texte de la programmation de la subordination de son exécution à la maîtrise des finances publiques.

    Lire la suite de l'intervention de JP CHEVENEMENT :

    http://www.chevenement.fr/Pour-une-defense-independante_a819.html


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  • Villepin 1er avril 2009 Ass. Nationale (1 sur 3)
    Vidéo envoyée par ensemble-avec-villepin

    Salle comble pour Dominique de Villepin, le 1er avril 2009, ovationné par près de 400 participants pour sa première réunion publique depuis son départ de Matignon (1 sur 3).


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  • Villepin 1er avril 2009 Ass. Nationale (2 sur 3)
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    Salle comble pour Dominique de Villepin, le 1er avril 2009, ovationné par près de 400 participants pour sa première réunion publique depuis son départ de Matignon (2 sur 3).


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  • Villepin 1er avril 2009 Ass. Nationale (3 sur 3)
    Vidéo envoyée par ensemble-avec-villepin

    Salle comble pour Dominique de Villepin, le 1er avril 2009, ovationné par près de 400 participants pour sa première réunion publique depuis son départ de Matignon (3 sur 3).


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  • "Fallait-il revenir dans le commandement intégré de l'Otan que de Gaulle nous a fait quitter ?"

    Débat entre Jean-Pierre Chevènement et Thierry de Montbrial (directeur de l'Institut français de relations internationales), Valeurs actuelles n°3775, du 2 avril 2009, pages 12 à 15.

    Valeurs actuelles : Pour clarifier le débat, pourriez-vous résumer d'emblée les raisons dirimantes qui fondent votre opposition ou votre accord avec le retour de la France dans les structures intégrées de l'Otan ?

    Jean-Pierre Chevènement : Ces raisons peuvent tenir en une phrase : notre monde devenant de plus en plus multipolaire, la France a moins que jamais intérêt à se fondre dans une alliance unipolaire. J'ajoute que les raisons qui ont conduit le général de Gaulle à faire sortir la France du commandement intégré de l'Otan à l'époque d'une confrontation Est-Ouest dominante sont plus que jamais valables dans une époque devenue multiconflictuelle...

    Thierry de Montbrial : Etant tout aussi attaché que Jean-Pierre Chevènement à garder intactes les marges de manoeuvres de la France, j'estime que celle-ci n'a rien à gagner à une confrontation directe avec les Etats-Unis. Bien sûr que le monde a changé depuis 1966 et le retrait de l'organisation intégrée de l'Otan ! L'Europe aussi. Elle s'est élargie, et j'estime que, vis-à-vis de ses partenaires d'Europe orientale, la France est davantage entendue quand elle s'exprime dans un cadre atlantique que lorsqu'elle est isolée. Je reviens de Pologne où j'ai pu constater que notre changement d'attitude face à l'Amérique est un puissant facteur de compréhension entre nos deux pays.

    http://www.chevenement.fr/Le-choc-Chevenement-Montbrial-sur-l-Otan-dans-Valeurs-actuelles_a789.html?PHPSESSID=b99dabba640ebce863670cb715454f23


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    La France quitte l'OTAN !

    "Cher Monsieur le Président, Notre alliance atlantique achèvera dans trois ans son premier terme. Je tiens à vous dire que la France mesure à quel point la solidarité de défense ainsi établie entre quinze peuples libres de l'Occident contribue à assurer leur sécurité, et notamment quel rôle essentiel jouent à cet égard les Etats-Unis. Aussi la France envisage-t-elle dès à présent de rester, le moment venu, partie au traité signé à Washington le 4 avril 1949. Cela signifie que, à moins d'événements qui, au cours des trois prochaines années, viendraient à changer les données fondamentales des rapports entre l'Ouest et l'Est, elle serait en 1969 et plus tard résolue, tout comme aujourd'hui, à combattre aux côtés de ses alliés au cas où l'un d'entre eux serait l'objet d'une agression qui n'aurait pas été provoquée. Cependant, la France considère que les changements accomplis ou en voie de l'être depuis 1949 en Europe, en Asie et ailleurs, ainsi que l'évolution de sa propre situation et de ses propres forces, ne justifient plus, pour ce qui la concerne, les dispositions d'ordre militaire prises après la conclusion de l'alliance, soit en commun sous la forme de conventions multilatérales, soit par accords particuliers entre le gouvernement français et le gouvernement américain. C'est pourquoi la France se propose de recouvrer sur son territoire l'entier exercice de sa souveraineté, actuellement entamée par la présence permanente d'éléments militaires alliés, (...) de cesser sa participation aux commandements intégrés et de ne plus mettre de forces à la disposition de l'OTAN. "

    Charles de Gaulle, lettre au président Johnson, 7 mars 1966


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  • Projet d'intervention en séance du sénateur Chevènement lors du débat relatif à la déclaration du Gouvernement sur la politique étrangère de la France, mercredi 25 mars 2009 (seul le prononcé fait foi).

     

    Le Président de la République a justifié sa décision de réintégrer les structures militaires de l’OTAN par l’évolution du contexte stratégique depuis 1966.

    A l’époque, le général de Gaulle craignait que la doctrine américaine de la « riposte graduée » fît de la France un champ de bataille alors même que ses intérêts directs n’auraient pas été directement engagés. Mais il craignait aussi que nous ne fussions entraînés dans des guerres qui ne seraient pas les nôtres, ainsi la guerre du Vietnam qu’il fustigea à la même époque dans son discours de Phnom-Penh. Cette éventualité n’a rien perdu de son actualité. Le risque de nouvelles guerres s’est déjà concrétisé, notamment en Irak, et nul ne sait ce qu’il en sera demain, au Proche Orient, en Iran, au Pakistan, dans le Caucase ou en Asie de l’Est.

    Le Président de la République a évoqué, en reprenant les analyses du livre blanc sur la Défense, l’apparition de « nouvelles menaces » liées à la mondialisation, « facteur d’instabilité et incertitude stratégique ». Concept flou surtout qui ne décrit aucune logique claire mais énonce seulement la multiplicité des phénomènes contradictoires qui caractérisent la scène internationale contemporaine. Cette analyse néglige les Etats et l’évolution de la géographie de la puissance. La crise actuelle – crise financière et économique mais aussi enlisement militaire américain en Irak et en Afghanistan – manifeste que les Etats-Unis ne sont plus en mesure de dominer seuls le reste de la planète et peut-être même de le dominer du tout. La montée de pays milliardaires en hommes, comme la Chine et l’Inde, mais aussi le retour de la Russie et plus généralement d’anciennes nations ou le surgissement de puissances émergentes, structurera le paysage stratégique beaucoup plus que le concept-valise de « mondialisation ».

     

    http://www.chevenement.fr/La-politique-etrangere-de-la-France,-apres-sa-reintegration-dans-l-OTAN_a784.html


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  • Réponse au Premier Ministre sur la position de la France dans l’OTAN : alliés mais pas alignés

     

    Mes chers collègues, Monsieur le Premier Ministre, je voudrais commencer mon propos en rendant hommage à votre talent. Il faut en effet du talent pour construire un exposé charpenté comme le vôtre, visant à justifier la réintégration de la France dans le commandement de l’OTAN, tout en oubliant trois contradictions majeures de ce débat.

    La première vient de la chronologie. On nous dit "c’est un débat parlementaire décisif", mais M. le Président de la République a la semaine dernière sur ce sujet déjà rendu sa "décision". Ce faisant, il a malheureusement montré l’importance modeste qu’il accorde, révision constitutionnelle ou pas, au rôle du Parlement, à nos discussions et à nos votes.

    Contradiction de procédure ensuite. Sur ce sujet essentiel, on aurait pu songer à un référendum populaire : vous l’écartez. S’agissant d’une décision précise à prendre, vous auriez pu aussi recourir à l’article 50-1 nouveau de la Constitution et soumettre à nos votes une déclaration précise : vous n’en voulez pas. En application de l’article 49-1 de la Constitution, vous avez choisi d’engager votre responsabilité, mais vous le faites sur l’ensemble de votre politique étrangère, avec pour objectif moins d’ouvrir la discusion que de l’éviter : votez pour, dites-vous à votre majorité, sinon le gouvernement tombe. On a connu des approbations plus directes... Votre engagement de responsabilité vise moins à obtenir l’appui des vôtres qu’à éviter qu’ils ne se divisent. En réalité, puisque M. le Président de la République n’a jamais abordé de front cette question dans sa campagne, puisque vous-même, M. le Premier Ministre, n’en avez soufflé mot dans votre discours d’investiture, puisqu’aujourd’hui - je viens de le montrer - la procédure est surtout d’évitement, le résultat est qu’une décision aussi essentielle sera prise sans que le peuple, directement ou par ses représentants, ait jamais pu se prononcer sur elle.

     

    Lire la Suite :

    http://www.laurent-fabius.net/article1196.html


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  • Article paru dans Le Figaro, mardi 17 mars 2009. L'ancien ministre de la Défense de Mitterrand était l'invité du « Talk Orange-Le Figaro ».

     

    Jean-Pierre Chevènement déplore le retour de la France dans l'Otan. L'ancien ministre de la défense de François Mitterrand s'en est expliqué hier lors du « Talk Orange-Le Figaro ».

    Pour lui, cette décision de Nicolas Sarkozy « a une portée politique et symbolique très forte. Elle revient sur la décision prise par le général de Gaulle en mars 1966. Elle abolit la distance que nous avions conservée avec l'organisation militaire intégrée de l'Otan ». Une distance qui, selon Jean-Pierre Chevènement, permettait à la France de s'opposer à des décisions prises « à la Maison-Blanche ». Or, « quand vous êtes à l'intérieur, quand vous êtes autour de la table, on peut dire non une fois. Mais c'est un fusil à un coup. On ne peut pas dire non tout le temps quand on est intégré », a-t-il assuré.  « Que le PS se mette à la page »

    Chevènement redoute que ce retour place la France en situation de dépendance vis-à-vis des États-Unis. « Nous sommes de plus en plus tributaires d'une alliance qui obéit aux tropismes de la politique américaine », a-t-il regretté avant d'assurer ne pas avoir eu connaissance de discussions entamées par François Mitterrand pour réintégrer l'Otan. « Cela n'est jamais venu à mes oreilles. Si ces discussions ont eu lieu, c'est tout à fait à mon insu », a-t-il dit. Et puis, pour lui, « il faut cesser de se réclamer de François Mitterrand ou de Jacques Chirac parce que ni l'un ni l'autre n'ont franchi le pas que vient de franchir Nicolas Sarkozy ».

     

    http://www.chevenement.fr/Chevenement-deplore-la-France-dans-l-Otan_a777.html


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    Le gouvernement engage sa responsabilité devant l'Assemblée nationale, mardi 17 mars, sur une déclaration de politique étrangère. Il évite ainsi un vote sur la réintégration par la France du commandement intégré de l'OTAN décidée par Nicolas Sarkozy. L'ancien premier ministre Dominique de Villepin critique cette décision.

    Pourquoi êtes-vous hostile à la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN ?

    On a présenté cette décision comme le résultat d'un processus continu de régularisation. Ce n'est pas mon point de vue. Au fil des années, nous avons pris, c'est vrai, des initiatives pour maximiser la contribution de la France au fonctionnement de l'OTAN, mais avec toujours le même souci : préserver notre position originale et singulière au sein de l'organisation. Ce qu'on nous propose aujourd'hui est une rupture politique et symbolique.

    Vous voulez absolument être le défenseur du gaullisme ?

    Je m'exprime moins au nom d'une fidélité ou d'une doctrine qu'au nom d'une expérience et d'une conviction. L'OTAN ne doit pas devenir une ONU bis ou le bras armé de l'Occident.

     

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/03/16/dominique-de-villepin-sur-l-otan-le-risque-c-est-un-retrecissement-de-notre-ambition_1168450_823448.html

     

    [Merci à Parvez]


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    Le président Sarkozy veut que la France réintègre le commandement intégré de l'OTAN, trente-trois ans après que le général de Gaulle s'est résolu à en sortir. Il l'avait annoncé à l'été 2007. Il s'apprêterait à le confirmer début avril. On nous donne comme explication : en 1966, c'était la guerre froide, tout a changé. Mais cela n'a pas de rapport. Ou alors c'est l'existence même de l'OTAN qui devrait être remise en cause.

    De Gaulle avait pris cette décision après huit années de demandes infructueuses auprès des Américains pour que les alliés européens puissent se faire entendre au sein de l'Alliance, et pour ne pas cautionner la nouvelle et dangereuse stratégie nucléaire de "riposte graduée". Par la suite, tous ses successeurs, de droite comme de gauche, ont respecté cette décision stratégique devenue la pierre de touche de la politique étrangère et de défense de la France.

    Cette position originale au sein de l'Alliance faisait l'objet d'un large consensus dans l'opinion française. Elle était depuis longtemps admise des Américains, d'autant qu'elle n'avait pas fait obstacle à l'adoption d'arrangements pratiques pour la coopération entre la France et l'OTAN et même à l'engagement de la France chaque fois qu'elle le décidait, comme on l'a vu sur divers théâtres.

     

    http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/03/05/pourquoi-il-faut-s-opposer-a-une-france-atlantiste-par-hubert-vedrine_1163673_3232.html

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