• « Vives contestations après la victoire aux législatives du parti du président kirghiz, Kourmanbek Bakiev »

     

    Les conditions d'une nouvelle crise politique sont réunies au Kirghizstan, avant même la publication des résultats officiels des élections législatives du 16 décembre. Le parti Ak-Jol du président Kourmanbek Bakiev, au pouvoir depuis la "révolution des tulipes" de mars 2005, a remporté la totalité des 90 sièges, alors qu'il a réuni un peu moins de 49 % des suffrages.  La Cour suprême devait se prononcer, mardi 18 décembre, sur la validité de la loi électorale extrêmement contraignante qui a permis cette curieuse répartition. Adoptée par référendum le 21 octobre sur proposition du président, celle-ci stipule qu'un parti doit obtenir, pour entrer au Parlement, plus de 5 % des voix au niveau national, ainsi que 0,5 % dans chacune des sept régions du pays et les deux principales villes. "Pour contrer l'opposition, le pouvoir avait deux objectifs stratégiques en instaurant cette loi très dure au niveau régional, explique un observateur étranger à Bichkek. D'une part, il redoutait que les partis ethniques ouzbeks obtiennent beaucoup de voix dans le sud du pays et entrent au Parlement. De la même façon, les formations d'opposition sont très fortes au nord, mais pas au sud." Le parti d'opposition Ata-Meken, arrivé en deuxième position avec moins de 9 % des suffrages, est la seule autre formation à dépasser le minimum requis de 5 % des inscrits ; mais dans trois des neuf régions du pays, il n'obtient pas les 13 500 voix nécessaires pour entrer au Parlement.

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-991000,0.html

     


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