• « Vive la France »


    Nous serons tous fidèles, devant nos postes de télé,  autour d'un verre et de quelques nourritures terrestres préparés.
    Nous serons là - attentifs, haletant - comme au début d'une course altière, transpirant, émus, criant ou gémissant.
    Nous serons là, remplis d'espoir devant ce jeu devenu planétaire, liant notre local intime - amis, famille - et le monde entier réunis sous nos yeux écarquillés.
    L'enthousiasme sera notre monnaie. La joie simple, partagée sera notre salaire. Nous soutiendrons le geste, le beau geste sportif.
    « En France, il y a la manière ! »
    Nous penserons Zidane, Barthes, Henry, Thuram, Makelele, Vieira ou Trezegue ... « 98 », le triomphe !
    Nous guetterons tous les autres, Gallas, Abidal, Givet, Sagnol, Malouda, Wiltord, Saha ou Ribery.
    Nous verrons tous ces bleus, haleter, se battre, transpirer.
    Et nous verrons aussi la France avec eux un instant espérer.
    Et dans la crainte partagée, la joie aussi - à n'en pas douter - nous saisirons alors cet impalpable, cet invisible qui fonde ces instants inoubliables, particuliers - les seuls connus de la famille intime - la vrai.
    Et pas de faux semblant - nous ne sommes pas bêtes. Ignorant rien au fond de ce qui est caché - dopages, frics et tricheries - dépassant cette réalité frigide, porté par un élan qui nous est supérieur, nous guetterons l'instant magique où la joie, l'émotion fera cet essentiel : le bonheur d'être ensemble. Tous ensemble.
    Nous chanterons aussi - qu'importe la chanson - nous rirons, pleurerons au détour d'une balle - échappée, enlevée - nous crierons, hurlerons au ballon au fond de leurs filets - à chaque but par la France marqué ...
    Venus de tous les coins de France, venus des quatre coins du Monde, supporteurs chahuteurs de l'équipe des bleus, pourtant si dissemblables, nous serons un instant - magique, enlevé - l'incarnation vivante de ce qui fait Nation : un combat, un espoir, une communauté.
    Comment la Nation pourrait-elle oublier ? « 98 », un certain soir d'été, dans chacun des villages, sur les Champs Elysées ...
    2006 ? La Nation se met à espérer ...
    Et dans cette course nouvelle, magnifique, effrénée, tous ensemble, nous nous mettons à rêver. Des voix déjà s'élèvent - et pour notre bonheur - nous entendons crier :


    « Vive la France, on  va gagner » !


     

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Jean-luc PUJO

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