• Rentrée : Nouveau texte du philosophe Manuel de Dieguez, un de nos grands Maîtres !

    « Réflexions sur les évènements internationaux de l'été »

    Trois évènements majeurs survenus cet été pourraient changer le cours de l'Histoire : un timide réveil de l'Europe, le débarquement de la question du statut et de l'avenir d'Israël sur la planète de la justice internationale et une mutation de la philosophie de la santé qui conduirait à l'extermination systématique des vieillards démunis - à moins qu'une grâce spéciale ne soit réservée aux maladies chroniques et relativement peu coûteuses. L'inaccomplissement et même l'échec provisoire de cette philosophie du coût des pauvres laisseront une tache indélébile dans l'histoire de l'immoralité du monde : la civilisation des droits de l'homme ne refermera jamais cette cicatrice.

    1 - Ballon d'essai ou déplacement du front de la bataille?

    L'Europe des servitudes enrubannées aurait-elle pris au cours de l'été un tournant tellement décisif qu'il serait permis à la civilisation occidentale en livrée de changer de parure et de tenter de porter remède à la satellisation inexorable dont elle se veut la victime depuis 1945 ? Est-il possible d'espérer que les grands couturiers de la mise sous tutelle militaire du Vieux Monde depuis 1949 révolutionneront la mode cet automne et rendront soudainement caduque le prêt-à-porter de leur vassalité ou s'agit-il seulement d'une volonté d'infléchissement passagère de l'habillage de la valetaille - donc de l'attente de quelque gâterie ou d'une caresse plus appuyée du maître d'outre-Atlantique?

    Le 8 août, MM. Bernard Kouchner et Pierre Lellouche - tout récemment nommé "Secrétaire d'Etat chargé des affaires européennes", c'est-à-dire élevé au grade d'une sorte de Ministre français des affaires étrangères sous le dais percé du Vieux Monde - signaient tous deux dans Le Monde un article avantageusement paré du titre "L'Europe stratégique est née en Géorgie". On pouvait y lire que les accords signés en grande pompe à Moscou un an auparavant entre la Russie et la France tranchaient avec "la longue impuissance européenne" - celle, censée désormais révolue, qui avait permis à l'Amérique de "remporter la victoire sur le plan diplomatique à Dayton". Enfin, on allait se donner l'ambition d'"agir au lieu de subir" sous les plis d'un drapeau étranger, enfin on allait commencer "d'exister politiquement et stratégiquement" dans le vent de l'histoire, enfin on allait brandir les banderoles, oriflammes et fanions "du grand partenariat européen proposé par le Président de la République".

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    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/defis_europe/ete.htm


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