<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p> 

Le verdict était tombé, brutalement, le 22 avril, au soir du premier tour de l'élection présidentielle : avec 36,45 % des suffrages exprimés, l'ensemble des gauches – des trotskistes aux Verts en passant par les altermondialistes, les socialistes et les communistes – avait réalisé son plus mauvais score depuis 1969.

Le jugement des électeurs a été logiquement confirmé en appel le 10 juin, au soir du premier tour du scrutin législatif. Avec 39 % des suffrages exprimés, la gauche enregistre son plus mauvais résultat depuis le début de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Ve République">la Ve République</st1:PersonName>, exception faite de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Berezina">la Berezina</st1:PersonName> des législatives de 1993 (35 % avec les Verts). Même en juin 1968, lors des élections qui suivirent les événements du mois de mai et débouchèrent sur une "Chambre bleu horizon", la gauche dans son ensemble avait recueilli 40,5 % des voix; il est vrai qu'à l'époque les communistes représentaient encore un cinquième de l'électorat.

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