• « L'énergie, symbole de tous les patriotismes »

     

    Le secteur de l'énergie évolue à contre-courant : il se ferme partout dans le monde au moment même où l'économie s'ouvre et se mondialise. De <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Russie" w:st="on">la Russie</st1:PersonName> au Venezuela et de <st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> à l'Arabie saoudite, tous les Etats sont peu ou prou frappés d'un "patriotisme énergétique" qui se traduit par une protection jalouse d'actifs jugés de plus en plus stratégiques. Les pays producteurs interdisent l'accès à plus des deux tiers de leurs réserves d'hydrocarbures, quand ils ne les renationalisent pas, croyant ainsi en tirer le meilleur profit. En Europe, les Etats ayant des fleurons électriques et gaziers (France, Allemagne...) les mettent à l'abri des prédateurs. Aux Etats-Unis, le Congrès défend les compagnies pétrolières américaines contre l'appétit chinois, comme l'a montré en 2005 son refus de céder Unocal à Cnooc.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

    Le paradoxe est particulièrement saisissant sur le Vieux Continent où l'ouverture du marché est freinée par des Etats et des oligopoles de l'énergie. Les groupes français sont très expansionnistes. EDF a beaucoup investi à l'étranger, où il réalise 46 % de son activité. "Et bientôt 50 %", prévoit son directeur financier, Daniel Camus. Suez a pris le contrôle du belge Electrabel fin 2005. La réciprocité n'est pas vraie. Il a suffi que l'italien Enel prépare une OPA sur Suez pour que Paris contre-attaque avec la fusion Gaz de France-Suez. Un nouveau groupe dans lequel l'Etat, détenteur de 34 % des parts, mais aussi l'Etat belge réclament une golden share (action préférentielle empêchant toute prise de contrôle inamicale).

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-961399,0.html


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