Les travaux de cadrage de la défense et de la sécurité de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la France">la France</st1:PersonName> et des Français sont maintenant lancés ; objectifs attendus au prochain semestre : un nouveau Livre blanc, une organisation remaniée et un nouveau cycle de programmation d'équipements militaires. Chacun a constaté lors de la campagne présidentielle que ces questions complexes faisaient plutôt consensus, comme l'atteste l'équilibre politique de la commission chargée d'en traiter. Est-ce à dire que la mise à jour projetée du Livre blanc de 1994 ne nécessitera pas une vraie mise à plat des questions de défense ? S'agira-t-il d'une revue ou d'une révision stratégique ?

On ne peut que souhaiter une vraie rénovation de la défense des Français au service d'une vision plus réaliste et plus audacieuse de la sécurité du pays au XXIe siècle. Car il ne s'agit pas de sortir de l'impasse budgétaire annoncée, mais bien d'abord de conduire une réflexion approfondie sur nos vulnérabilités dans le cadre d'une sécurité devenue à l'évidence globale ; d'un nouveau calage des différents étages de la sécurité ensuite, de l'individuel au national, de l'européen à l'atlantique et au global ; et enfin de la place relative de l'homme et de la technologie dans la sécurité du pays. Constatons que, dans ces domaines au moins, la pensée stratégique française évolue dans le sillage des réflexions menées outre-Atlantique, comme si notre autonomie stratégique s'était diluée dans la globalisation stratégique qui culmine avec le clan occidental du Conseil de sécurité de l'ONU.

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