• «Comment gouverner sans l'histoire ?» Jacques Le Goff

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    À l'occasion de la réédition de «La libération d'Orléans», de Régine Pernoud, le grand médiéviste s'interroge sur la naissance du sentiment national et sur ce que la connaissance historique peut apporter à la politique.


    LE FIGARO LITTÉRAIRE. - Dans votre postface au livre de Régine Pernoud, intitulé « La fin de la France anglaise », vous affirmez que la libération d'Orléans, en 1429, serait un des premiers « hauts lieux de notre mémoire nationale ». Vous allez jusqu'à le comparer à Verdun. Pourquoi ?


    Jacques LE GOFF. - Aux yeux des historiens militaires, le siège d'Orléans apparaît comme une péripétie de la guerre de Cent Ans, si on le compare aux grandes batailles rangées, toutes d'ailleurs perdues par les Français (Crécy, Poitiers, Azincourt). Mais il a joué un rôle essentiel dans l'histoire des mentalités. Régine Pernoud l'avait perçu dans son livre. J'ai voulu insister sur sa signification. Ce siège marque la première victoire française, et une victoire à laquelle les contemporains ont donné une grande importance. Il existe une représentation théâtrale, un « mystère » comme on disait au Moyen Âge, contemporain de l'événement, puisqu'il a été composé et joué entre la mort de Jeanne d'Arc, en 1431, et le procès de Gilles de Rais, en 1440, qui le montre très bien.


    http://www.lefigaro.fr/litteraire/20061207.FIG000000162_comment_gouverner_sans_l_histoire_.html


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