• Une figure française ...

     

    « L'adieu à Jean-Marie Lustiger » par Henri Tincq

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    Aucun homme d'Eglise en France n'aura eu un destin aussi singulier et une carrière aussi atypique. Pas seulement parce qu'Aaron Lustiger, fils d'une famille d'immigrés juifs de Pologne - né le 17 septembre 1926 à Paris - a gravi tous les échelons jusqu'à celui d'archevêque de la capitale et d'intime du pape à Rome, ce qui aurait déjà suffi à le distinguer. Mais parce que, en France, pendant plus d'un quart de siècle, il aura réussi à incarner le visage d'une Eglise sans doute plus brillante et consensuelle qu'elle ne l'est. Il réunissait la "verticalité" du juif qu'il était de naissance, radicalement tourné vers Dieu et sa parole, et l'"horizontalité" du chrétien qu'il était devenu à 14 ans, à la fois hyperclérical et de tempérament très laïque, traditionnel et moderne.

    Son grand-père maternel s'appelait comme lui Aaron Lustiger, un rabbin de Bedzin, en Silésie (Pologne), portant barbe et papillotes, arrivé en France avant la guerre de 1914. Naturalisés au début des années 1920, ses parents sont commerçants, rue Simart (18e arrondissement), à Paris. Ils ne vont pas à la synagogue, mais élèvent leurs deux enfants dans la conscience de leur identité juive, éveillent leur goût de l'étude, leur fidélité à une morale exigeante.

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-942169,0.html

     


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