• Un philosophe en colère : Manuel de Dieguez, un de nos grands maîtres !

     

    « La justice française face à l'hydre de la corruption interne »

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    «Il appartient à tous les citoyens de combattre une démocratie dans laquelle un masque grimaçant de la liberté est devenu le poignard de la tyrannie »

     

    Lettre ouverte à M. François Fillon

     

    Monsieur le Premier Ministre,

     

    Croyez-vous qu'une démocratie disloquée au point que les huissiers y serviront impunément de rabatteurs à un barreau local à la recherche de procès artificieux et entièrement fondés sur de faux constats, serait encore une République ? Croyez-vous qu'un Etat dans lequel les féodalités locales triompheraient au point que le gouvernement y ordonnerait à ses procureurs d'interdire aux citoyens d'ester en justice ne serait pas une tyrannie ?

    Depuis 1789, une liberté en proie aux tressautements et aux cahots de l'enfance s'est traînée jusqu'au gouvernement de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> que vous dirigez aujourd'hui. Ces convulsions ne sont pas terminées : désormais, le fractionnement des provinces consécutif à l'émergence des féodalités locales menace non seulement l'ordre public, mais l'unité de <st1:PersonName ProductID="la République" w:st="on">la République</st1:PersonName> et de la nation . L'instrument de cette montée de l'anarchie n'est autre qu'une décentralisation hâtive et désordonnée du pouvoir politique. Une France que la monarchie avait peu à peu rassemblée en un seul corps envoie maintenant ses chefs de partis s'établir dans les régions où leurs ambitions se donnent libre cours et font retomber le pays dans l'ornière des castes et des corporations. Quand Paris autorise ses meilleures têtes à conquérir Marseille, Lyon, Dijon, Bordeaux, Lille, Toulouse, Strasbourg, Nantes ou Grenoble, le premier souci de ces praticiens expérimentés des plus hautes affaires de l'Etat est de prendre en mains l'appareil de la justice dans le vaste territoire qui leur est dévolu et d'en faire le moteur de leur règne, ce qui exige, en tout premier lieu, la reconstitution des féodalités de province qui leur serviront à la fois de garde prétorienne et de leviers de leur puissance de connétables de haut rang.

    <o:p> </o:p>http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/actualite/instance4.htm

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