• Texte exceptionnel du philosophe MANUEL DE DIEGUEZ, un de nos grands Maîtres

     

    « La politique est-elle un emploi ou un appel ? »

     

    Helmut Schmidt, Ausser Dienst, eine Bilanz (éd. Siedler, Stuttgart 2008)

     

    Les lecteurs de mon site connaissent ma réflexion sur les fondements éthiques du politique. Dès le 14 septembre 2001, je mettais dans la bouche du Président des Etats-Unis un discours sur la morale des grands Etats, afin de tenter de démontrer que le destin de l'empire américain allait dépendre de l'éthique politique dont témoignerait sa réponse à l'attentat du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center de New-York.

    Puis la ruée aveugle du monde entier sur l'Afghanistan, suivie, en 2003, de l'invasion de l'Irak en violation du droit international et sans consultation de l'Assemblée générale des Nations Unies a démontré qu'il ne suffit pas d'armer Lucifer d'une ubiquité moderne du marché du Mal et de lui forger le mythe d'un Terrorisme mondial pour se changer en croisé crédible du commerce planétaire de la sainteté démocratique.
    En ce mois d'octobre 2008, l'immoralité de la politique militaire et monétaire américaine a révélé l'extension de la contamination originelle à la planète . Dans un contexte aussi cancéreux, la parution, à l'âge de quatre-vingt dix ans, de Hors service, un bilan, de M. Helmut Schmidt, ex-Chancelier d'Allemagne, vient à point nommé replacer la réflexion sur l'éthique au cœur de la science politique mondiale. Comme cet ouvrage testamentaire ne ménage pas l'univers fictionnel des Etats-Unis et son emprise sur l'encéphale actuel de l'humanité, il ne semble pas avoir trouvé de Maison d'édition parisienne pour en publier une traduction. Mais il s'agit d'un texte fondateur en ce qu'il démontre qu'une réflexion politique sur l'éthique qui ne s'enracinerait pas dans l'anthropologie critique ne répondrait pas à la situation actuelle du monde. C'est pourquoi M. Helmut Schmidt s'interroge, en politologue moderne, sur le statut de la conscience au titre de la " plus haute instance " . Quelle est la philosophie qui servirait d'assise à cette autorité-là de la conscience?

    Il est rare qu'un grand homme d'Etat du siècle dernier achève sa vie par une réflexion de cette envergure sur l'éthique de demain. Je crois lui rendre hommage à souligner que les progrès des sciences humaines qu'attend le XXIe siècle s'inscriront dans le prolongement de la réflexion encore corsertée par la morale kantienne de M. Helmut Schmidt .

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    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/defis_europe/schmidt.htm


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