Le courage de "Penser la France"
Quand on pour ambition de "Penser la France", on doit aussi avoir le courage de la regarder en Face. Examiner d'un regard critique les décisions prises par ses dirigeants au nom du peuple francais. Avez-vous trouvé trace d'un débat démocratique au Parlement francais sur l'engagement de la France au Rwanda, entre 1990 et 1995 ? Le peuple francais a-t-il été tenu au courant des enjeux d'une politique de soutien inconditionnel à un régime rwandais qui pratiquait ouvertement l'épuration éthnique ? A votre avis, dénoncer un tel soutien est-ce vraiment pratiquer des amalgames douteux ? Si l'on veut "Penser la France", mieux vaut d'abord prendre conscience de ses réalités les plus inavouables. Gatti Kabona, de Cologne

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Rwanda : paradoxes et malhonnêteté.
Monsieur, C’est avec plaisir que nous constatons être lu à Cologne. Vous nous permettrez de nous étonner d’être incapables de vous identifier. Le lien que vous nous proposez ne fonctionne pas. Qui êtes—vous ? Nous l’ignorons et c’est bien dommage pour lever tous les soupçons soulevés par une condamnation aussi peu étayée de la France. Nous ne partageons pas votre point de vue. Nous pensons que la France a mené une action extrêmement difficile et périlleuse au Rwanda. Que si des erreurs - évidentes - ont été commises, elles ne doivent pas masquer une action diplomatique intense et une intervention — Opération « Turquoise » — qui peut aussi être mise à notre crédit. La France a sauvé des vies. Face à ce drame, qui osera compter les morts ? Les imputer à chacuns des acteurs internationaux engagés — directement ou indirectement — si nombreux en fait ? Il serait aujourd’hui paradoxal que le drame Rwandais soit l’occasion d’accuser l’action de la France, une fois de plus. Dans l’intérêt de qui ? Pourquoi ? Ne nous parlez pas de "Justice". Le mot est déjà sur ce dossier entâché. Voilà que vous nous expliquer que « penser la France » - tâche si complexe que nous nous sommes assignée et tentons d’aborder avec modestie – nous oblige à « regarder la vérité en face ». Ce en quoi vous avec raison. Nous restons toutefois dubitatif sur votre capacité à faire de même pour votre pays puisque vous ne déclinez même pas votre identité. C’est un comble. Mais il est vrai, que sur le dossier Rwandais, nous ne sommes pas à l’abri des paradoxes et de la malhonnêteté. les Clubs "Penser la France"