• POUR UNE EDUCATION NATIONALE : Le Philosophe Manuel de Diéguez cite « De la France - Les chemins de terre » de jluc Pujo...

     

    « L'éducation nationale et la politique sacrificielle »

     

    En août dernier, un tremblement de terre a fait changer en quelques heures de configuration politique à la planète des sacrifices. Depuis 1945, la lente ascension de l'Amérique du Sud, de l'Afrique, de l'Inde et de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Chine" w:st="on">la Chine</st1:PersonName> avaient été masquées par la guerre froide, puis par l'effondrement de l'empire soviétique, ce qui avait donné l'illusion que l'heure de diriger la planète des immolations avait sonné pour les Etats-Unis d'Amérique. La continuation de la vassalisation de l'Europe sous le joug de l'OTAN ultérieurement à la chute du mur de Berlin et à l'extinction de l'utopie marxiste avait paru confirmer cette fatalité de l'histoire théopolitique du monde. Puis, la résurrection de la nation russe et l'échec de l'encerclement de son territoire par les garnisons de prêtres du Nouveau Monde portant le heaume et le cimier d'une Europe vassalisée et dupée ont conduit à un bouleversement du rapport des forces qui a pris de court une Europe résignée, semblait-il, à demeurer placée, de génération en génération et à titre statutaire sous le sceptre sacerdotal d'un général américain.

    Aussi la question la plus décisive qui se pose désormais à l'Europe est-elle de savoir si les Ministères de l'éducation nationale du Vieux Monde donneront à la jeunesse une instruction publique en mesure d'endiguer l'assujettissement de la civilisation de la liberté aux ambitions d'une puissance étrangère. Comme les manuels scolaires actuels enseignent d'ores et déjà que l'Europe demeurera placée à titre constitutionnel sous le contrôle politique du Nouveau Monde - et cela en temps de paix comme en temps de guerre - tout le corps enseignant se rendrait complice de l'asservissement, pour un siècle entier et sans doute au delà de l'asservissement du fleuron de l'humanité aux intérêts politiques et militaires d'un autre Continent s'il en venait à légitimer dès les bancs de l'école une décapitation de l'Europe définitivement entérinée par les traités internationaux secrètement conclus ou comportant des clauses occultées entre l'Amérique et les Etats du Vieux Continent.

    Au début du XXe siècle, il existait un Code Soleil dans lequel on pouvait lire :

    "Morale professionnelle de l'instituteur : c'est un coin de <st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> qui vous est confié. Vous allez en être l'éducateur, le moralisateur, le philosophe. De ces enfants, il vous appartient de faire des hommes. [...] Vous verrez luire dans leurs yeux le reflet d'une âme toute neuve, argile que vous pétrirez de vos mains et dont vous ferez des consciences. Sachez vous en faire aimer, vous découvrirez leur cœur. [...] Le métier d'instituteur [...] est un apostolat en ce sens qu'il tend à former des disciples d'un idéal moral." (Cité par Jean-Luc Pujo, De <st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName>, Les chemins de terre, L'Harmattan, 2008, p.102)

     

    Ce qui frappe dans cette noblesse, c'est l'absence de tout regard de l'Etat sur la politique et sur l'Histoire.

     

    Lire la suite :

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/defis_europe/education.htm


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