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    I had a dream: Israeli Arab students, enraged by the war in Gaza , were protesting at the Hebrew University of Jerusalem. A counterdemonstration by Jewish students erupted. When the head of university security, a Holocaust survivor, tried to intervene, the Arab students called him a Nazi.

    Actually, I didn't dream this. Shlomo Avineri, a political scientist at the university, related the incident, which occurred in the first days after Israel began its Gaza war on December 27. But dreams cut to the quick. There's no point denying that a line of sorts runs from the forty-three people killed by Israeli fire near a United Nations school in Gaza on January 6 back to the Palestinian Nakba (catastrophe) of 1948 and to Berlin , 1945.

    History is relentless. Sometimes its destructive gyre gets overcome: France and Germany freed themselves after 1945 from war's cycle. So, even more remarkably, did Poland and Germany . China and Japan scarcely love each other but do business. Only in the Middle East do the dead rule. As Yehuda Amichai, the Israeli poet, once observed, the dead vote in Jerusalem . Their demand for blood is, it seems, inexhaustible. Their graves will not be quieted. Since 1948 and Israel 's creation, retribution has reigned between the Jewish and Palestinian national movements.

    I have never previously felt so despondent about Israel , so shamed by its actions, so despairing of any peace that might terminate the dominion of the dead in favor of opportunity for the living.

     

    http://www.nybooks.com/articles/22270


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    On entend souvent dire que la victoire de Barack Obama représente la réalisation du rêve de Martin Luther King d'une émancipation totale des Noirs : ce dont le pasteur rêvait est devenu réalité. Vraiment ? Au printemps 2008, alors que les Etats-Unis commémoraient la mort tragique de Martin Luther King, Henry Louis Taylor faisait remarquer avec amertume que "la seule chose que nous sachons est que cet homme avait un rêve. Nous ne savons pas quel était ce rêve".

    Cet effacement de la mémoire historique concerne notamment l'époque située après la marche sur Washington, en 1963, où King était acclamé comme "le leader moral de notre nation". Il privilégia ensuite les problèmes de la pauvreté et du militarisme parce qu'il pensait que ces questions, et non le seul spectre de la fraternité raciale, étaient décisives pour faire de l'égalité une réalité. Il en paya le prix fort puisqu'on le traita de plus en plus comme un paria. Le danger auquel Obama s'exposait lors de sa campagne était celui-là, ce que la censure historique fit plus tard subir à King, ce qu'il s'imposait déjà lui-même : le "nettoyage politique" de son programme des sujets litigieux afin d'assurer son éligibilité.

    Rappelons-nous La Vie de Brian, qui se déroule à l'époque du Christ : le chef d'une organisation de résistance juive affirme que les Romains n'ont apporté aux juifs que la misère ; lorsque ses disciples lui font remarquer que les Romains ont tout de même introduit l'enseignement, construit des routes, développé l'irrigation, etc., il conclut sur un ton triomphant : "D'accord, mais à part le système sanitaire, l'enseignement, le vin, l'ordre public, l'irrigation, les routes, le système d'eau potable et la santé publique, qu'est-ce que les Romains ont fait pour nous ? Ils nous ont juste apporté la misère !" Les dernières déclarations de Barack Obama ne suivent-elles pas la même logique ? "J'incarne une rupture radicale avec la politique de Bush ! Certes, j'ai plaidé pour un soutien total à Israël, pour le maintien du boycott de Cuba... mais j'incarne quand même la rupture radicale avec la politique de Bush !"

     

    http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/01/31/apres-sa-version-barbare-voici-l-empire-americain-a-visage-humain-par-slavoj-zizek-philosophe-slovene-professeur-a-l-universite-de-ljubljana_1149055_3232.html

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

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    « Obama on Israel-Palestine » By Noam Chomsky

    Barack Obama is recognized to be a person of acute intelligence, a legal scholar, careful with his choice of words. He deserves to be taken seriously - both what he says, and what he omits. Particularly significant is his first substantive statement on foreign affairs, on January 22, at the State Department, when introducing George Mitchell to serve as his special envoy for Middle East peace.

    Mitchell is to focus his attention on the Israel-Palestine problem, in the wake of the recent US-Israeli invasion of Gaza. During the murderous assault, Obama remained silent apart from a few platitudes, because, he said, there is only one president - a fact that did not silence him on many other issues. His campaign did, however, repeat his statement that "if missiles were falling where my two daughters sleep, I would do everything in order to stop that." He was referring to Israeli children, not the hundreds of Palestinian children being butchered by US arms, about whom he could not speak, because there was only one president.

    On January 22, however, the one president was Barack Obama, so he could speak freely about these matters - avoiding, however, the attack on Gaza, which had, conveniently, been called off just before the inauguration.

    Obama's talk emphasized his commitment to a peaceful settlement. He left its contours vague, apart from one specific proposal: "the Arab peace initiative," Obama said, "contains constructive elements that could help advance these efforts.  Now is the time for Arab states to act on the initiative's promise by supporting the Palestinian government under President Abbas and Prime Minister Fayyad, taking steps towards normalizing relations with Israel, and by standing up to extremism that threatens us all."

    http://www.zcommunications.org/znet/viewArticle/20364 

    TRADUCTION : "Obama et la question israélo-palestinienne", par Noam Chomsky

    Cynisme et tromperie, sont des deux mots qui reviennent le plus souvent sous la plume de Noam Chomksky, pour qualifier l'attitude du nouveau président américain, concernant la situation au Proche-Orient.

    "Tout le monde s'accorde à reconnaître en Barack Obama un homme à l'intelligence aiguisée, et un juriste chevronné particulièrement précis dans le choix de ses mots. On doit donc prendre Obama au sérieux - tant dans ce qu'il dit que dans ce qu'il tait. D'une signification particulière, sa première déclaration substantielle en matière d'affaires étrangères, le 22 janvier, au Département d'Etat : il intronisait alors George Mitchell, duquel il faisait son envoyé spécial au Moyen-Orient.

    On attend de Mitchell qu'il focalise son attention sur le problème israélo-palestinien, au lendemain de la récente invasion américano-israélienne de Gaza. Durant cet assaut meurtrier, Obama est resté silencieux, n'émettant que quelques platitudes, au motif, disait-il, qu'il n'y aurait eu qu'un seul président des Etats-Unis - alors que cela ne l'avait jamais incité à se taire sur bien d'autres questions. Sa campagne, en revanche, avait lourdement insisté sur cette déclaration du même Obama : « Si des roquettes tombaient là où mes deux filles dorment, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour arrêter ça ! ». Il faisait allusion aux enfants israéliens (est-il besoin de le préciser ?), et non aux centaines d'enfants palestiniens en train d'être massacrés par des armes de fabrication américaine, dont, évidemment, il ne pouvait pas parler, puisque - combien de fois faudra-t-il vous le répéter ? - il n'y avait qu'un seul président qui fût en mesure de le faire (mais qui n'en avait nulle envie) ?!

    Toutefois, le 22 janvier, le seul et unique président des Etats-Unis est devenu un certain Barack Obama. Par conséquent, celui-ci pouvait désormais parler librement de ce genre de question - en évitant soigneusement, bien sûr, l'agression contre Gaza, qui venait de prendre fin, par le plus grand des hasards ( !). Juste à la veille de son intronisation ! 

    http://www.europalestine.com/spip.php?article3723


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    169 ANS avant la guerre de Gaza, Heinrich Heine écrivit un poème prémonitoire de 12 lignes, sous le titre "A Edom". Le poète juif allemand parlait de l'Allemagne, ou peut-être de toutes les nations de l'Europe chrétienne. Voici ce qu'il écrivait (dans ma traduction brute) : "Pendant mille ans et plus / nous avons eu un accord / Tu me permets de respirer / J'accepte ta fureur folle // Mais parfois, quand les jours s'assombrissent / il te vient d'étranges accès / allant jusqu'à teinter tes pattes du sang de mes veines // Aujourd'hui, notre amitié se raffermit / et devient plus étroite jour après jour / Depuis que la fureur est en moi / De plus en plus chaque jour, comme en toi."

     

    Le sionisme, qui a surgi 50 ans après la rédaction de ce poème, réalise pleinement cette prophétie. Nous, Israéliens sommes devenus une nation comme toutes les nations, et la mémoire de l'Holocauste nous fait, de temps en temps, devenir comme la pire d'entre elles. Nous sommes un petit nombre seulement à connaître ce poème, mais Israël dans son ensemble l'incarne véritablement.

     

    http://www.lepost.fr/article/2009/01/19/1392482_le-patron-est-devenu-fou-par-uri-avnery-israel.html


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    "La photo de famille de la brochette des Européens riant de bon cœur aux côtés de M. Olmert paraîtra dans les livres d'histoire quand l'heure sera venue d'enseigner la génération de la honte dans nos écoles."

     

    Le philosophe Manuel de Dieguez


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    "Ex-Senator Considered as Envoy to Mideast" By ELISABETH BUMILLER  January 18, 2009

    WASHINGTON - People close to Secretary of State-designate Hillary Rodham Clinton said Sunday that George J. Mitchell, a former Senate majority leader and the chairman of a Middle East peace commission in 2001, was a leading candidate to be the Obama administration's special envoy to the Middle East.
    The appointment of Mr. Mitchell, a seasoned and well-regarded negotiator, would signal that President-elect Barack Obama was attaching a high priority to the Middle East and the current Gaza crisis from his first days in office. Obama transition officials declined to comment on Mr. Mitchell, but David Axelrod, Mr. Obama's senior adviser, told CNN on Sunday that Mr. Obama would move quickly to address the instability in the Middle East and hoped that the new cease-fires in Gaza would last.
    Let me say that all of us are hopeful that a cessation of violence will hold, Mr. Axelrod said.

    People close to Mrs. Clinton, who is expected to be confirmed soon after Mr. Obamas inauguration, said it was not clear how soon she would travel to the region. The sources asked not to be named because discussions about the job were still under way.

    Early trips to Europe and the Middle East are traditional for modern secretaries of state, but complicating matters are the Feb. 10 Israeli elections and a concern that Mrs. Clinton not be seen as siding with one potential prime minister over others.

    Senator Clinton has no plans for travel, and in any event, it would be premature to discuss any potential travel to the region prior to the Senate considering her nomination, said Brooke Anderson, the national security spokeswoman for the Obama transition team.

    http://fr.mc258.mail.yahoo.com/mc/showMessage?&fid=Inbox&sort=date&order=down&startMid=0&.rand=621109125&da=0&mid=1_6046_ALwKDNkAAHSwSXUGtw2uPXgFWwM&fn=Ex-Senator+Considered+as+Envoy+to+Mideast+-+NYTimes_com.htm&pid=2&vs=1&ypa=1

    [Merci à Justin]


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    L'un des écrivains les plus éminents d'Israël, auteur d' «Un feu amical», lance un appel à la paix, qui est un chant d'amour à son pays.

     

    Les opérations militaires de Gaza, dont le nom de code, «Plomb durci», se réfère à une comptine de Hanoukka où il est question d'une petite toupie faite de plomb fondu et qui est l'un des symboles de cette fête, nous rappellent, à nous Israéliens, un fait fondamental : Gaza n'est ni le Vietnam, ni l'Irak, ni l'Afghanistan, ni même le Liban. C'est une région qui fait partie d'un pays que nous partageons avec les Palestiniens. Un pays que nous appelons Israël et qu'ils appellent la Palestine.

    Un million et demi de personnes vivent à Gaza. Ils font partie d'un peuple, dont 1,3 million d'autres personnes vivent en Israël et 2 autres millions en Cisjordanie. Les hommes et les femmes de Gaza sont nos voisins et nous vivons côte à côte depuis longtemps, même si une frontière nous sépare.

    Nos maisons et nos villes ne sont qu'à quelques kilomètres les unes des autres, nos champs touchent les leurs. Les hommes de Gaza, ces activistes ou ces policiers du Hamas que nous observons à travers nos jumelles militaires, étaient auparavant les activistes et les policiers du Fatah.

    Ils sont nés à Gaza, ou y ont été poussés comme réfugiés pendant la guerre de 1948, ou d'autres guerres. Au cours des années, ils ont travaillé tour à tour comme maçons pour construire nos maisons, à la plonge dans les restaurants où nous mangeons, comme marchands chez qui nous nous approvisionnons et comme ouvriers dans les serres de nos kibboutz.

     

    http://www.lefigaro.fr/debats/2009/01/17/01005-20090117ARTFIG00048-les-palestiniens-sont-nos-voisins-et-ils-le-resteront-.php


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    Né à Bagdad en 1945, Avi Shlaim est un historien possédant la double nationalité israélienne et britannique. Il enseigne les relations internationales à l'Université d'Oxford, et il est auteur du livre Le mur de fer. Israël et le monde arabe [1].Avi Shlaim a servi dans l'armée israélienne et n'a jamais remis en question la légitimité de l'État d'Israël. Mais l'assaut impitoyable sur Gaza l'a conduit à des conclusions dévastatrices. Ce texte est la traduction d'un article publié dans l'édition du 7 janvier 2009 du Guardian [2].

     

    La seule façon de donner un sens à la guerre insensée d'Israël dans la bande de Gaza est de comprendre le contexte historique. La mise en place de l'État d'Israël en mai <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:metricconverter ProductID="1948 a" w:st="on">1948 a</st1:metricconverter> été une injustice monumentale pour les Palestiniens. Des officiels britanniques ont amèrement ressenti la partialité américaine en faveur du nouvel Etat. Le 2 Juin 1948, Sir John Troutbeck écrivit au ministre des Affaires étrangères, Ernest Bevin, que les Américains étaient responsables de la création d'un Etat voyou dirigé par « des chefs sans aucun scrupule » [3]. J'ai longtemps pensé que cette condamnation était trop sévère, mais je me repose la question devant l'agression brutale d'Israël contre le peuple de Gaza et la complicité dont elle bénéficie de la part de l'administration Bush.

    J'ai servi loyalement dans l'armée israélienne au milieu des années 1960 et je n'ai jamais remis en question la légitimité de l'État d'Israël dans ses frontières d'avant 1967. Ce que je condamne absolument c'est le projet colonial sioniste au-delà de la Ligne verte. L'occupation par Israël de la Cisjordanie et de la bande de Gaza au lendemain de la guerre de juin 1967 n'avait rien à voir avec la sécurité, mais c'était de l'expansionnisme territorial. Le but était d'établir un Grand Israël par le biais du contrôle politique, économique et militaire des territoires palestiniens. Et le résultat a été une des plus longues et des plus brutales occupations militaires des temps modernes.

     

    http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3075


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  • Le professeur André Nouschi, 86 ans d'âge, natif de Constantine, une icone dans le monde des historiens, réputé mondialement, Professeur honoraire de l'université de NICE, a écrit cette lettre à l'adresse de l'ambassadeur d'Israël à Paris.

    Monsieur l'Ambassadeur,

    Pour vous c'est shabbat, qui devait être un jour de paix mais qui est celui de la guerre. Pour moi, depuis plusieurs années, la colonisation et le vol israélien des terres palestiniennes m'exaspère. Je vous écris donc à plusieurs titres : comme Français, comme Juif de naissance et comme artisan des accords entre l'Université de Nice et celle de Haiffa...

    Il n'est plus possible de se taire devant la politique d'assassinats et d'expansion impérialiste d'Israël. Vous vous conduisez exactement comme Hitler s'est conduit en Europe avec l'Autriche, <?xml:namespace prefix = st1 /><st1:PersonName w:st="on" productid="la Tchécoslovaquie">la Tchécoslovaquie</st1:PersonName> .Vous méprisez les résolutions de l'ONU comme lui celles de <st1:PersonName w:st="on" productid="la SDN">la SDN</st1:PersonName> et vous assassinez impunément des femmes, des enfants ; n'invoquez pas les attentats, l'Intifada. Tout cela résulte de la colonisation ILLEGITIME et ILLEGALE. QUI EST UN VOL. Vous vous conduisez comme des voleurs de terres et vous tournez le dos aux règles de la morale juive. Honte à vous : Honte à Israël ! Vous creusez votre tombe sans vous en rendre compte. Car vous êtes condamné à vivre avec les Palestiniens et les états arabes. Si vous manquez de cette intelligence politique, alors vous êtes indigne de faire de la politique et vos dirigeants devraient prendre leur retraite. Un pays qui assassine Rabin, qui glorifie son assassin est un pays sans morale et sans honneur. Que le ciel et que votre Dieu mette à mort Sharon l'assassin. Vous avez subi une défaite au Liban en 2006.Vous en subirez d'autres, j'espère, et vous allez envoyer à la mort de jeunes Israéliens parce que vous n'avez pas le courage de faire la paix.

    Comment les Juifs qui ont tant souffert peuvent ils imiter leurs bourreaux hitlériens ? Pour moi, depuis 1975, la colonisation me rappelle de vieux souvenirs, ceux de l'hitlérisme. Je ne vois pas de différence entre vos dirigeants et ceux de l'Allemagne nazie.

    Personnellement, je vous combattrai de toutes mes forces comme je l'ai fait entre 1938 et 1945 jusqu'à ce que la justice des hommes détruise l'hitlérisme qui est au cœur de votre pays. Honte à Israël. J'espère que votre Dieu lancera contre ses dirigeants la vengeance qu'ils méritent. J'ai honte comme Juif, ancien combattant de la 2ème guerre mondiale, pour vous. Que votre Dieu vous maudisse jusqu'à la fin des siècles ! J'espère que vous serez punis...

     

    André Nouschi

    Professeur honoraire de l'Université

     

    http://www.lematindz.net/news/2332-le-professeur-andre-nouschi-ecrit-a-lambassadeur-disrael-a-paris.html


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  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p> 

    "Le risque, c'est la radicalisation du Hamas" par Yves Aubin de La Messuzière, ancien diplomate français.

     

    Ancien diplomate devenu chercheur, Yves Aubin de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="La Messuzière">La Messuzière</st1:PersonName>, arabisant et spécialiste du Proche-Orient, a rencontré à deux reprises, en mai, puis en septembre 2008, à Gaza, les principaux dirigeants du Hamas. Il livre ici son analyse de la situation nouvelle créée par le déclenchement de l'opération "plomb durci".

     

    Le Nouvel Observateur.- Pourquoi la trêve conclue le 19 juillet, grâce à la médiation de l'Egypte entre Israël et le Hamas a-t-elle été rompue ?

    Yves Aubin de la Messuzière.- Les deux camps se rejettent la responsabilité de la rupture. Mais l'examen de la chronologie des faits oblige à dire qu'après cinq mois de cessez-le-feu globalement respecté, c'est une opération israélienne contre les tunnels creusés sous la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, le 4 novembre qui a marqué le début de la rupture de la trêve. Après quoi les gens du Hamas et du Djihad islamique ont repris les tirs de missiles et de mortiers sur les localités israéliennes voisines de Gaza. Harcèlement qui a été invoqué par le gouvernement israélien pour lancer l'opération "plomb durci" contre la bande de Gaza.

    N.O.- Revenir autour de la table et négocier une reprise de la trêve était impossible ?

    Y. Aubin de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Messuzière.- La">la Messuzière.- La</st1:PersonName> négociation de trêve conclue en juin n'avait pas été simple. Au cours de ma première visite à Gaza, en mai, les dirigeants du Hamas - notamment le premier ministre Ismaïl Haniyeh et Mahmoud Zahhar - m'avaient informé des discussions en cours et je leur avais conseillé d'assouplir leur position face aux exigences israéliennes notamment sur l'arrêt de la violence, la libération de prisonniers... Il y avait aussi un différend avec l'Egypte sur la réouverture du terminal frontalier de Rafah. Au bout du compte, la trêve a été conclue mais aucun document écrit n'a été signé. Ce qui n'a pas empêché le calme de régner pendant cinq mois. Les Qassam ont cessé de tomber sur les localités israéliennes mais les Palestiniens de Gaza n'ont constaté aucun allégement du blocus, aucune ouverture permanente des points de passages, comme ils l'avaient réclamé. Et lorsque l'opération du 4 novembre a été déclenchée par l'armée israélienne, ils se sont sentis floués et ont commencé à redouter que la population, dont les conditions de vie ne s'étaient pas améliorées, les lâche. C'est pourquoi, dans les négociations avortées sur le renouvellement de la trêve qui ont précédé l'offensive sur Gaza, ils étaient prêts à accepter la présence d'observateurs étrangers, européens et musulmans. Ce qu'ils avaient apparemment mal évalué, c'était la situation politique israélienne. Le fait que le pays était entré en campagne électorale et qu'une réponse militaire était devenue plus vraisemblable qu'une nouvelle négociation pour mettre un terme aux tirs de Qassam. D'abord, parce qu'Ehoud Barak avait besoin d'améliorer sa position dans la compétition électorale, ensuite parce que l'armée cherchait depuis la guerre contre le Hezbollah, au sud-Liban à rétablir ca crédibilité en matière de dissuasion. D'autant que la relève du pouvoir aux Etats-Unis offrait une fenêtre d'intervention favorable, en attendant la prise de fonction d'un nouveau président peut-être tenté par un retour au Proche-Orient...

     

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/20090107.OBS8654/?xtmc=aubindelamessuziere&xtcr=1


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    Foreign affairs had no more than a small part in Barack Obama's presidential campaign, and the Middle East peace process only a fraction of that. Yet the sorry prospects for peace between Israelis and Palestinians make a break with past US policy on this matter imperative, regardless of the new administration's priorities.

    The need for a move away from the lethal mix of arrogance and ignorance characteristic of George W. Bush's presidency is hard to dispute. That is not all that needs breaking away from. Some observers have welcomed the past year's surge of older-style US diplomacy, with Secretary of State Condoleezza Rice's multiple visits to the region, efforts to build Palestinian institutions and security forces, and negotiations between Israelis and Palestinians over a final status agreement. Yet spin aside, these efforts hardly can be deemed successful. Realities on the ground-from settlement construction to deepening divisions within Palestinian and Israeli societies to growing disillusionment with a two-state solution-render the possibility of a peace accord increasingly remote.

    The failings of Bush's efforts have also revived nostalgia for President Clinton's. But it is a nostalgia born as much of anger with the present as of longing for the past. The 1990s were a time of US activism on behalf of peace, yet there is a record to contend with. It is not as forgiving. On this issue, Clinton's term concluded in failure, and it is a failure that bears at least some relation to the policies so lamented today.

    President Obama will need to make a change, of that there can be little doubt. But it will take more than turning the page on the worst of the Bush years. It will mean writing an entirely different script

    http://www.nybooks.com/articles/22230


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