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    Le plus célèbre des naturalistes anglais, auteur de la théorie de la descendance modifiée par le moyen de la sélection naturelle (plus couramment désignée sous les termes de « théorie de l'évolution »), à laquelle s'est rallié l'ensemble de la pensée transformiste moderne, naquit à Shrewsbury (Shropshire) dans une famille aisée, cinquième enfant de Robert Waring Darwin, médecin connu, et de Susannah Wedgwood, fille de Josiah Wedgwood, céramiste renommé et patron d'industrie. Son grand-père, Erasmus Darwin, médecin, naturaliste et poète, était l'auteur d'une œuvre originale (dont la fameuse Zoonomia), trop souvent réduite à ses aspects insolites, où se trouvaient pour la première fois exposées des idées transformistes assez voisines de celles que le Français Lamarck allait soutenir avec un grand courage et assez peu de succès à partir de l'année 1800. Après de pénibles études de médecine à Édimbourg, puis de théologie à Cambridge où il s'adonne à sa passion des Insectes et devient le disciple et l'ami du botaniste John Stevens Henslow, qui l'introduit dans le monde, le jeune Charles est reçu bachelor of Arts en 1831, et part explorer le nord du Pays de Galles en compagnie du géologue Adam Sedgwick, également professeur à Cambridge. À son retour, grâce à la protection de Henslow, il s'embarque pour un voyage autour du monde, le 27 décembre, en qualité de naturaliste non appointé, à bord du vaisseau le Beagle, commandé par le jeune capitaine FitzRoy.

     

    http://www.darwinisme.org/darwin.html

     

    ( Voir le site de l'Institut Charles Darwin International)


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    Darwin fait partie des quelques dizaines de personnages qui ont marqué l'histoire de la pensée de façon révolutionnaire. Et il le fit de manière fulgurante et dérangeante. Pourtant, il y a encore aujourd'hui des milliards d'habitants de la planète pour croire que le monde s'est fait en 6 jours, voire en une seule journée, ou tout du moins donnent du crédit à ceux qui professent le créationnisme.

    Dans L'origine des espèces, son livre le plus célèbre paru en 1859, il développe le résultat de ses travaux qui ont abouti à la théorie de l'évolution et à la théorie de la sélection naturelle : il n'y a qu'un ou quelques ancêtres communs, et les espèces ne sont pas immuables. Ces conclusions, révolutionnaires pour l'époque, vont bouleverser les croyances et déranger aussi bien le peuple, que les scientifiques, les politiques et bien sûr les hommes d'Église. Cette théorie explique par le détail la longue histoire de la vie sur Terre, depuis l'apparition des organismes à une cellule, jusqu'aux mammifères et à l'Homme.

     

    http://www.ufal.info/media_flash/,article,523,,,,,_Darwin-un-monument-de-la-pensee-est-ne-le-12-fevrier-1809-il-y-a-deux-siecles.htm


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    M. Barack Obama et la géopolitique d'Israël

     

    "Les civilisations sont mortelles, les civilisations meurent comme les hommes, et cependant elles ne meurent pas à la manière des hommes. La décomposition, chez elles, précède leur mort, au lieu qu'elle suit la nôtre." Georges Bernanos, Essais et écrits de combat, tome II (1995), La liberté pour quoi faire?

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    1 - Un poste avancé de la civilisation ?

     

    Le génocide de Gaza et la concomitance de ce désastre diplomatique irréparable avec l'entrée en fonctions du nouveau Président des Etats-Unis a déclenché une accélération foudroyante de l'histoire du monde; mais comme Clio modifie rarement son rythme pour se précipiter tout subitement dans la bonne direction, son changement de pas la conduira à courir vers le pire. Il se produira donc une aggravation à toute allure de l'abcès ; et ce sera la hâte même de la gangrène à s'étendre qui conduira à l'aporie salvatrice, c'est-à-dire à un pourrissement suffisamment rapide pour faire tourner les talons aux porteurs des brûle-parfums fatigués de la démocratie.

    Alors l'heure sonnera de faire le point des contradictions internes qui paralysent la politique des goupillons de la liberté et dans lesquelles le président Barack Obama aura commencé par s'empêtrer avant qu'il ne découvre, non sans effarement, que la planète a suivi en catimini un tout autre chemin de la Providence que celui de l'Amérique d'Abraham Lincoln. Mais comment démontrer aux myopes qu'ils ont fait fausse route, comment les rattraper in extremis par leurs basques ? L'heure est-elle trop tardive de les arrêter au bord du gouffre dans lequel ils sont appelés à tomber ?

    La géopolitique d'Israël est bien connue: il s'agit, pour cet Etat marchand et guerrier, de faire croire à tout l'univers que la civilisation occidentale aurait grand besoin d'installer un avant-poste de son industrie et de son génie du commerce au Moyen-Orient, afin de s'implanter dans l'Islam par la force conjuguée des idéaux de la démocratie et d'une pratique fructueuse des affaires. Mais cette stratégie se réduit à un stratagème. Qu'étaient-ce que l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, l'Indochine, sinon des têtes de pont de la civilisation occidentale sous l'oriflamme de la France de 1789 ? Qu'étaient-ce que l'Afrique du Sud, la Rhodésie, l'Egypte, l'Inde, sinon des garnisons avancées de la civilisation des sciences et de la technique sous la bannière de l'Angleterre impériale ?

     

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/decodage/gaza.htm


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    « La radiographie des peuples dans le miroir de leurs dieux Jahvé et Allah »

     

    Aux yeux des historiens prospectifs de l'histoire de la planète des armes et des songes, il y aura un avant Gaza et un après Gaza de la radiographie des peuples dans le miroir de leurs dieux. En lieu et place de l'affrontement prophétisé par le professeur Huddington entre l'Islam et la démocratie mondiale, une course de vitesse s'engagera entre une géopolitique de la dignité humaine dont l'élan sera nourri par la ferveur et la fureur de l'opinion publique de la planète, d'une part et, d'autre part, un Occident dont la vassalisation sous la houlette de leurs Etats républicains illustrera un culte de la "Liberté" complice d'un génocide.

    Deux formes de la lente conquête de leur maturité politique par les peuples nés des idéaux de 1789 se partageront alors le destin du monde: on verra les masses arabes tenter de secouer le joug de leurs dirigeants aussi corrompus par leur piété ritualisée que le haut clergé chrétien du Moyen-âge par le trafic des indulgences, de l'autre, on verra l'Europe laïque mener le même combat contre sa classe dirigeante pourtant élue au suffrage universel. Car deux siècles après la Révolution française, le vote populaire se trouve encore si peu informé des arcanes de la politique internationale qu'il a autant de retard à rattraper dans ce domaine que les foules musulmanes rigidifiées à l'école de la falsification du Coran par leurs nababs du pétrole.

    Le "génocide démocratique" de Gaza aura du moins révélé que l'obscurantisme politique des masses républicaines de l'Europe est devenu parallèle à celui des souverains arabes, qui feignent de se plier aux vrais enseignement de Mahomet, à l'image des gouvernements occidentaux, qui récitent leur credo à se prétendre les pieux serviteurs de deux déesses, la Liberté et la Justice - mais qui n'ignorent en rien qu'ils s'agenouillent seulement devant deux totems verbaux importés d'Outre-Atlantique. Les rois arabes, eux, ne sont pas encore tous entièrement placés sous le commandement direct d'un empire de Manès qui entend diriger le globe terrestre au nom du combat éternel du Bien contre le Mal.

     

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    « La civilisation mondiale en danger »

     

    ...L'Europe endormie se trouve plus résolument cadenassée que jamais dans la cage d'un Otan au seul service des intérêts stratégiques et de la volonté d'expansion territoriale et diplomatique d'un César de la Liberté. Mais la question n'est déjà plus seulement celle de prévoir le déclin politique inévitable de l'Amérique: la raison euclidienne suffit à démontrer qu'un empire privé de sa fonction protectrice a nécessairement perdu son sceptre. En revanche, qu'en est-il du déclin volontaire de l'Europe dans un monde en ascension effervescente autour d'elle? Quels sont les secrets anthropologiques de la cécité des civilisations ?

    (...)

    Il n'était jamais arrivé que toute la classe dirigeante de la planète vît un gouffre sans fond s'ouvrir soudainement entre le pouvoir immoral qu'elle croyait exercer en toute légitimité sur des populations dûment consultées par le canal d'un suffrage universel réputé vertueux d'un côté, et l'insurrection d'une véritable conscience morale des peuples et des nations du monde entier de l'autre.

    C'est que les masses subitement dotées de moyens d'information électronique qui leur permettent de se poser instantanément et en tous lieux en juges visuels, donc infaillibles de leurs dirigeants déshonnêtes commencent de délégitimer leur immoralité. Cette suprématie des peuples sur l'âme serve de leurs élus sous le soleil constitue l'événement politique le plus inouï de l'histoire universelle, parce que les Etats indignes de notre civilisation se révèlent désarmés devant la souveraineté des preuves de leur barbarie qu'apporte aux peuples l'image en mouvement.

    (...)

    C'est pourquoi la pseudo mobilisation diplomatique de la France, de l'Allemagne, de l'Espagne, de l'Italie et de l'Angleterre qui, à l'initiative de l'Egypte, a donné l'illusion d'imposer le retrait de Gaza à une armée israélienne de tueurs et de pillards aveugles n'a fait qu'illustrer le demi avortement du dispositif militaire mis en place par tous les Etats du monde au Liban en 2006. Mais, dans le même temps, l'immoralité de l'Europe et du monde s'est trouvée à nouveau tristement soulignée, puisque tout ce petit monde s'est rendu, hilare, auprès de M. Olmert pour le prier de "faire un geste" - lequel lui avait déjà été ordonné par Washington. La photo de famille de la brochette des Européens riant de bon cœur aux côtés de M. Olmert paraîtra dans les livres d'histoire quand l'heure sera venue d'enseigner la génération de la honte dans nos écoles.

     

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    Hélène Carrère d'Encausse et le destin de la science historique européenne

     

    A propos de Alexandre II, Le printemps de la Russie

     

    En cette veille de l'entrée en fonctions du nouveau Président des Etats-Unis, Israël se trouve d'ores et déjà mis au ban de la civilisation mondiale. Cet immense événement n'a encore été enregistré que par quelques esprits accoutumés à la réflexion solitaire et isolés en apparence - mais, en secret, non seulement toutes les chancelleries ont compris cette vérité, mais elles savent de surcroît qu'elle est confusément perçue par l'opinion publique internationale. Quelle est la spécificité d'une évidence politique demeurée virtuelle, semble-t-il, mais d'autant plus omnipotente s'est embusquée en tous lieux et qu'elle va bondir dans l'arène de l'Histoire? J'ai le sentiment que cet instinct à la fois puissant et sans voix trouve son origine dans le réflexe de légitime défense d'une civilisation qui se sent menacée dans son identité la plus native, celle dont le sauvetage conditionne désormais non seulement sa survie politique, mais l'avenir de son éthique.

    C'est dans ce contexte que je juge préférable de remettre au lundi 19 janvier mon analyse anthropologique du génocide de Gaza et de la position que prendra l'Europe des peuples, désormais soutenue par l'Assemblée de Strasbourg, pour refuser d'entériner, le 4 avril <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:metricconverter w:st="on" ProductID="2009, l">2009, l</st1:metricconverter>'entrée d'un criminel de guerre dans l'Union européenne. Une fois de plus, la véritable " actualité politique " mettra en évidence la dimension anthropologique des événements décisifs. Mais précisément l'œuvre et la pensée de Mme Carrère d'Encausse mettent en lumière la profondeur anthropologique de sa philosophie de l'histoire et, en tout premier lieu, de sa réflexion sur les Etats. Car la question posée par le génocidaire de Gaza est celle de la nature même de la méthode historique et des relations qu'elle entretient avec les Etats, puisque, une fois de plus, l'avenir du Vieux Continent illustrera une guerre de civilisation entre l'éthique des peuples et la cécité des gouvernements, mais également la nécessité de placer les Etats au cœur de l'histoire du monde.

    Avec Mme Hélène Carrère d'Encausse, la question décisive depuis Xénophon et Thucydide se trouve enfin clairement posée aux Etats, celle de savoir à quelle distance de la scène l'historien peut placer ses caméras et disposer ses micros afin de raconter les événements, mais aussi d'expliquer toute la représentation aux spectateurs . S'il émigre sur Sirius, il perd le contact avec les descendants d'un primate quadrumane, s'il remplace son télescope par un microscope, il ne voit plus que la trame du tissu. C'est dire que Mme Carrère d'Encausse fait débarquer la réflexion sur le recul de Clio, donc l'anthropologie critique dans la science de la mémoire, puisqu'elle demande au narrateur de filmer le déroulement de la pièce et de nous en montrer les ressorts.

    Le massacre de Gaza donne à cette interrogation une actualité tragique. "L'historien objectif" expliquera-t-il pourquoi toute la presse raconte un crime de guerre, mais non ses causes réelles - la conquête systématique de la Cisjordanie par Israël depuis soixante ans. A quel degré le manque de recul de l'historien témoigne-t-il d'une cécité volontaire, donc d'une complicité avec le masque théologique de l'agresseur? Comment la notion toute relative "d'objectivité " engage-t-elle Clio dans le politique ?

    C'est ce sujet qu'arbitre d'avance toute l'œuvre de l'actuelle Secrétaire perpétuel de l'Académie française, Mme Hélène Carrère d'Encausse.

     

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/histoire/carrere.htm


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    Une analyse de la double face de la servitude

    La vassalisation financière de l'Europe politique

     

    Une partie de la presse pourtant tenue pour sérieuse a félicité <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> et l'Angleterre d'avoir découvert avant l'Amérique les remèdes réputés conjurer la crise mondiale du capitalisme qui se prépare et de l'avoir terrassée avant son déclenchement, tandis que, dans le même temps, M. Steinbrück, ministre des finances du gouvernement allemand, écrivait que les brouets financiers concoctés par M. Brown et M. Sarkozy étaient grotesques. Un adjectif aussi furieux pose une question nouvelle à une science historique et à une politologie encore privées d'une anthropologie critique en mesure de préciser à quelle étape de son évolution l'encéphale d'Adam a cessé de progresser (...)

    C'est ainsi que M. Brown ne se demande pas comment des milliards de dollars ou d'euros versés à des fabricants d'automobiles en faillite vont leur permettre de persévérer dans la folie de produire à la chaîne une marchandise rendue de plus en plus invendable en raison de la substitution d'automates intelligents au travail musculaire de nos ancêtres. Nous luttons contre l'assèchement du marché des consommateurs par le remplissage non point de leur bourse, mais de celle des industriels. (...)

     

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    Conférence Nobel

     

    Art, vérité & politique

     

    En 1958 j'ai écrit la chose suivante : « Il n'y a pas de distinctions tranchées entre ce qui est réel et ce qui est irréel, entre ce qui est vrai et ce qui est faux. Une chose n'est pas nécessairement vraie ou fausse ; elle peut être tout à la fois vraie et fausse. »

    Je crois que ces affirmations ont toujours un sens et s'appliquent toujours à l'exploration de la réalité à travers l'art. Donc, en tant qu'auteur, j'y souscris encore, mais en tant que citoyen je ne peux pas. En tant que citoyen, je dois demander : Qu'est-ce qui est vrai ? Qu'est-ce qui est faux ?

    La vérité au théâtre est à jamais insaisissable. Vous ne la trouvez jamais tout à fait, mais sa quête a quelque chose de compulsif. Cette quête est précisément ce qui commande votre effort. Cette quête est votre tâche. La plupart du temps vous tombez sur la vérité par hasard dans le noir, en entrant en collision avec elle, ou en entrevoyant simplement une image ou une forme qui semble correspondre à la vérité, souvent sans vous rendre compte que vous l'avez fait. Mais la réelle vérité, c'est qu'il n'y a jamais, en art dramatique, une et une seule vérité à découvrir. Il y en a beaucoup. Ces vérités se défient l'une l'autre, se dérobent l'une à l'autre, se reflètent, s'ignorent, se narguent, sont aveugles l'une à l'autre. Vous avez parfois le sentiment d'avoir trouvé dans votre main la vérité d'un moment, puis elle vous glisse entre les doigts et la voilà perdue.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    http://nobelprize.org/nobel_prizes/literature/laureates/2005/pinter-lecture-f.html


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    La France et sa justice (bis)

     

    Puissent les fêtes religieuses de fin d'année se révéler propices à une maturation de la réflexion républicaine sur les relations que le peuple français entretient avec sa propre souveraineté, celle dont sa justice est devenue le royaume depuis 1789. Pour la première fois , une vive tension est apparue au grand jour entre les Parquets et la justice civile. Mais dans l'affaire Filippis, le débarquement public du Président de la Cour d'appel et du Président du Tribunal de Paris sur les terres du Ministère public a laissé de marbre la Chancellerie et le Parquet général.

     

    Dans le même temps, l'Etat s'opposait à la libération d'un jeune couple accusé d'un exploit extraordinaire : ces grands spécialistes de l'ubiquité démoniaque du terrorisme auraient endommagé des caténaires sous haute tension en divers lieux du territoire national, et cela simultanément. Les Français découvraient avec stupeur qu'à l'instar de la police d'Ancien Régime, celle de la République usait de lettres de cachet.

     

    Afin de ne pas sembler passer outre à ces événements, je remets à l'année prochaine la suite de mes spectrographies anthropologiques du politique. Mon analyse de la semaine dernière, qui observait l'étatisation rampante des tribunaux de première instance et des cours d'appel de province au profit des corporatismes locaux, se place à point nommé au cœur du débat sur la marginalisation accélérée du droit civil au profit de l'autocratie des Parquets. Les démocraties modernes retirent peu à peu la justice d'entre les mains des peuples. Les Républiques rigidifiées par leur combat contre la médiocrité parlementaire se trouvent menacées d'un côté par un nouveau despotisme d'Etat, de l'autre par une décentralisation d'esprit corporatiste.

     

    La politologie française saura-t-elle diagnostiquer la pathologie nouvelle qui guette la nation ?

     

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/actualite/bananiere_bis.htm


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    La France et sa justice

     

    1 - La solitude du peuple de la justice

     

    De tous les peuples de la terre, nous sommes sans doute celui dont les relations avec sa justice sont les plus intimement liées à son histoire, donc à son identité nationale. Certes, le principe d'équité est tellement fondateur de l'ordre politique et de l'esprit civique que les autres nations ressemblent encore à celles de nos ancêtres par les origines religieuses qu'elles persévèrent à attribuer à leur appareil judiciaire. Mais, nous aussi, nous avons commencé par rattacher le sceptre de nos lois aux prérogatives et apanages d'un créateur mythique de l'univers, nous aussi, nous accordions à nos rois la charge honorifique de nous représenter dignement devant un personnage cérébral tout puissant, nous aussi, nous avions posé sur la tête de nos monarques la couronne qui reliait nos travaux et nos jours à la tiare d'un souverain du cosmos.

    Mais le pouvoir de rendre la justice est demeuré tellement lié à celui d'un roi des nues dans l'esprit de nos congénères que nous avons dû fonder notre République sur un coup d'Etat théologique. Nous avons donc déclaré que nos tribunaux rendraient désormais leurs verdicts au seul nom de notre peuple. C'est donc au prix d'un sacrilège inouï pour l'époque que nous avons conquis un pouvoir autrefois exclusivement réservé au sacré; mais nous n'avons pas encore intériorisé les responsabilités nouvelles auxquelles l'audace de nos pères nous a appelés. C'est pourquoi nous tardons à entrer dans la peau des juges que nous sommes tous devenus; c'est pourquoi nous hésitons à nous compénétrer de l'esprit qui inspire désormais notre plus haute citoyenneté, celle de prononcer en souverains la parole de justice à la place de notre Créateur, alors même qu'il s'en était tellement mal acquitté que nous avons dû le démettre de ses fonctions et le remplacer avec les moyens du bord.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

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    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/actualite/bananiere.htm


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    La vassalité politique de l'Europe peut-elle tuer une science ?

    Claude Lévi-Strauss et le structuralisme

     

    Seules les retrouvailles de l'Europe avec la liberté de la pensée scientifique donneront son essor à la structurologie demeuré embryonnaire de Claude Lévi-Strauss. Les disciplines paralysées par les décadences, mais devenues habiles à camoufler leur avortement, illustrent l'oscillation des civilisations entre les élans sporadiques d'une pensée critique inachevable par définition et les longs ensommeillements de l'intelligence logicienne. Cette alternance se montre en outre révélatrice de la volonté des classes dirigeantes d'une époque tantôt de prendre leur place parmi les peuples que pilote une raison en marche, tantôt de goûter discrètement les délices d'un destin devenu jardinier - celui dont le Général de Gaulle disait qu'il réduit la politique à inaugurer des expositions de chrysanthèmes.

    Le structuralisme est un horticulteur dont le débarquement sur notre planète date de l'endormissement de la pensée critique mondiale à la suite de la victoire des démocraties sur le nazisme; puis la révolution de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:metricconverter ProductID="1968 a" w:st="on">1968 a</st1:metricconverter> contraint un instant cette discipline à quitter l'univers de la haute couture intellectuelle. Sa résurrection momentanée est due à la rechute du Vieux Monde dans les liturgies d'une vassalisation politique à la mode ou devenue congéniale à la perpétuation de l'occupation militaire américaine deux décennies après la chute du mur de Berlin.

    Comme il est ridicule de tenter de se souvenir des siècles de l'histoire en mouvement alors que l'OTAN s'est révélé le "pont de <st1:PersonName ProductID="la rivière Kwaï" w:st="on">la rivière Kwaï</st1:PersonName>" de l'Europe, que le port de Naples appartient à la flotte de guerre d'un empire étranger depuis plus de soixante ans, que l'Allemagne demeure quadrillée par deux cent cinquante-trois garnisons américaines et que toute l'Europe se place en temps paix et pour toujours sous les ordres d'un général débarqué d'au-delà des Océans, la résurrection apparente du structuralisme auquel le centenaire de la naissance de Claude Lévi-Strauss a servi de flambeau a permis d'exprimer sous les lambris de la Coupole une mise hors jeu radicale des sciences humaines qu'armerait une véritable réflexion sur l'homme et sur l'Histoire. Mais, dans le même temps, les failles intellectuelles de la structurologie ont commencé de conduire souterrainement cette école à une science nouvelle, celle de l'articulation secrète des mythes acéphales avec la vie politique réelle des civilisations.

     

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/philosopher/levi_strauss.htm


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  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p> 

    Comment la planète va changer de centre de gravité

    1 - Une Europe ensorcelée

    Deux jours avant le sommet des vingt à Washington du 15 novembre dernier, une rencontre à Nice entre M. Medvedev et M. Nicolas Sarkozy avait paru s'inspirer d'une vision prophétique de l'avenir politique de la planète : les deux interlocuteurs avaient pris acte de ce que le monde offrait depuis longtemps le spectacle de l' ascension de la Russie, de la Chine, de l'Inde, du Pakistan, de l'Indonésie, de l'Amérique du Sud, du Mexique, de la Corée du Sud et même de l'Afrique. Dès lors, il semblait devenu évident à tout le monde que, depuis un demi siècle, l'Europe demeurée à l'écoute de son âme ne s'était jamais reconnue dans la vassalisation forcée de la planète de Gutenberg par un empire étranger. Le Vieux Monde attendait ses Christophe Colomb et ses Pizarre. Les nouveaux conquistadors allaient conduire leurs caravelles labourer les mers d'un astéroïde rouvert aux travailleurs des Océans.

    Mais dès le 16 novembre, M. Sarkozy, revenait sur ses déclarations de Nice et réaffirmait la nécessité, pour "l'Europe de la défense", d'installer des missiles du Nouveau Monde en Pologne et en Tchéquie afin, disait-il derechef, de protéger à la fois le Nouveau Monde et l'Ancien d'un ennemi commun redevenu tout subitement redoutable. Le quartier général du Mal retrouvait son domicile. La Perse moderne servait de forteresse mondiale au Diable. Après deux millénaires d'errance, Lucifer installait définitivement ses foudres dans la capitale des Cyrus et des Darius. Jamais le Démon n'avait été aussi proche de pulvériser la goutte de boue sur laquelle nous trottinons.

    Comment le cerveau de l'Europe des Copernic, des Darwin et des Freud -t-elle pu devenir à ce point l'otage d'un univers asservi à des dieux étrangers? J'ai tenté de radiographier ce prodige à la lumière de mes esquisses d'une anthropologie critique qui scannerait l'encéphale des civilisations.

    - La sotériologie démocratique et "l'instinct de mort" de l'Europe, Un décryptage de l'inconscient mythologique de l'Histoire, 24 nov.2008

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    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/defis_europe/centre_gravite.htm


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