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« Lettre au président de la République », par Nicolas Dupont-Aignan
Le 18 août, dix de nos courageux soldats trouvaient la mort en Afghanistan. Au moment de leur rendre hommage, vous avez affirmé devant les troupes françaises : " Quand il vous arrive quelque chose, je me sens responsable." Vous avez eu raison.
Passé le temps du deuil et du recueillement, j'ai voulu vous écrire car vous seul pouvez encore changer de politique en Afghanistan.
En avril, déjà, je vous avais fait part des trois raisons qui m'avaient conduit à voter la motion de censure déposée contre la politique étrangère de votre gouvernement. Tout d'abord, la situation dans le bourbier afghan me semblait si compromise que des soldats supplémentaires ne pouvaient l'infléchir ; ensuite, l'alignement sans précédent de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la France">la France</st1:PersonName> sur les Etats-Unis constituait pour moi le premier pas vers l'inacceptable réintégration complète de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la France">la France</st1:PersonName> dans le commandement militaire intégré l'OTAN ; enfin, l'extinction de la voix originale de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la France">la France</st1:PersonName> accélérait la logique de "choc des civilisations", pour le plus grand bénéfice des intégristes musulmans.
Hélas, ce qui devait arriver est arrivé, tragiquement : pour la première fois depuis bien longtemps, des soldats français engagés comme supplétifs dans une guerre qui n'est pas la leur et qui est de surcroît conduite en dépit du bon sens, sont morts sans que la nation ne sache vraiment pourquoi.
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