• « Le conflit en Bolivie préoccupe ses voisins »

     

    L'état de siège est déclaré dans la région du Pando, où plus de trente personnes ont été tuées.

    Pour l'Unasur, l'union des pays d'Amérique du Sud née il y a quelques mois à peine, c'est le baptême du feu. Les douze chefs d'État qui en sont membres se retrouvent aujourd'hui à Santiago, puisque c'est le Chili qui assure la première présidence tournante de l'Union, afin de discuter de la crise en Bolivie.

    Le pays est secoué par des explosions de violence, provoquées par l'opposition contre le gouvernement d'Evo Morales. À l'origine, ces manifestations, issues de quatre régions de l'est du pays (Santa Cruz, Beni, Tarija et Pando), ont pour objectif d'exiger la fin d'un impôt destiné à financer une allocation pour les personnes âgées les plus pauvres, la «rente dignité». Les préfets et les comités civiques, qui regroupent les entrepreneurs de ces régions, les plus riches de Bolivie, affichent ainsi leur volonté d'autonomie par rapport au pouvoir central. Concentrant la quasi-totalité des réserves d'hydrocarbures, mais aussi les terres les plus fertiles, ils s'opposent au projet d'Evo Morales d'instituer une nouvelle constitution favorable aux populations indiennes des hauts plateaux, dans l'ouest du pays. Premier président à revendiquer son origine indienne de Bolivie, Evo Morales prévoit notamment de lancer une réforme agraire au profit des paysans sans terre.

    Occupation de bâtiments publics

    Le 10 août dernier, un référendum remettant en cause les mandats du président et des préfets a montré que la cause de l'autonomie était populaire dans les régions orientales, mais qu'Evo Morales l'était plus encore. Plus de 67 % des électeurs lui ont renouvelé leur confiance, c'est 13 points de plus qu'en décembre 2005, quand il a été élu dès le premier tour à la tête de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Bolivie. En" w:st="on">la Bolivie. En</st1:PersonName> position de force, le président a appelé les préfets à la négociation, tout en refusant de faire marche arrière sur la «rente dignité». Du coup, ces derniers ont multiplié les actions. Depuis deux semaines, des troupes de choc sèment la terreur en envahissant les bâtiments publics, en occupant les aéroports et les postes-frontières et en tentant d'empêcher les exportations de gaz naturel vers l'Argentine et le Brésil.

     

    http://www.lefigaro.fr/international/2008/09/15/01003-20080915ARTFIG00298-le-conflit-en-bolivie-preoccupe-ses-voisins-.php


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