• "Le chef de l'Etat s'est placé dans une contradiction insurmontable" par Nicolas Dupont-Aignan.

     

    Nicolas Dupont-Aignan, ancien UMP, député (non inscrit) de l'Essonne, est président de Debout <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la R←publique. Il">la République. Il</st1:PersonName> a mené campagne en 2005 pour le non au traité constitutionnel européen et a voté contre la ratification du traité de Lisbonne.

     

    Que vous inspire le déploiement des drapeaux français et européens pour la présidence française de l'Union Européenne ?

    Pour qu'un drapeau ait un sens dans la conscience collective, il faut qu'il représente quelque chose de positif, qu'il y ait une légitimité démocratique. Or, l'Union européenne d'aujourd'hui n'en a aucune puisque ses dirigeants bafouent ouvertement le suffrage universel et veulent imposer aux peuples une Europe qui ne marche pas. Le décalage saisissant entre la multiplication des drapeaux européens et l'échec patent de l'Union à améliorer la vie de ses citoyens explique le rejet des peuples, de plus en plus lassés du double discours permanent.

    Après le non irlandais au traité de Lisbonne, quel plan B proposez-vous ?

    Les dirigeants européens auraient dû accepter les refus référendaires des Français et des Néerlandais et ne pas chercher à les contourner. Le non irlandais montre que les peuples n'ont pas été dupes. Il fallait donc reconnaître ce vote populaire et suspendre le processus de ratification. Le président polonais et le président tchèque se chargeront de le faire. Ce traité est mort. L'Europe qu'il met oeuvre ne fonctionne pas. Le plan B est simple. Rompre les négociations avec <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Turquie">la Turquie</st1:PersonName> et lui offrir un partenariat. Revoir le statut de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Banque">la Banque</st1:PersonName> centrale européenne pour y inclure un objectif de croissance économique et de lutte contre le chômage. Rendre des compétences aux Etats-nations pour gérer leurs propres affaires. Développer des coopérations à la carte sur les sujets essentiels qui permettront à l'Europe de peser dans la mondialisation - sciences, industrie, environnement... En un mot, arrêter de rêver une Europe uniforme à vingt-sept, impossible à construire, pour bâtir la seule qui peut marcher : celle des coopérations à géométrie variable.

     

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/07/02/le-chef-de-l-etat-s-est-place-dans-une-contradiction-insurmontable_1065416_3214.html


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