• « La guerre froide revisitée », par Laurent Zecchini

     

    Il y a une part de bluff chez Vladimir Poutine. Pour mieux faire comprendre son hostilité au projet américain de défense antimissile et prendre à témoin les Européens, le président russe a choisi de faire passer un frisson de guerre froide sur le Vieux Continent. La première salve avait été lancée le 10 février, à Munich : M. Poutine avait accusé les Etats-Unis d'unilatéralisme dans les affaires du monde, avant d'affirmer que "la guerre froide a laissé derrière elle des munitions qui n'ont pas encore explosé".

    Il y a une part de vérité et une autre de rodomontades dans ces propos. Sans doute est-ce dans le second registre qu'il faut ranger les déclarations du commandant en chef des forces stratégiques russes, le général Nikolaï Solovtsov, qui a menacé de pointer ses missiles sur les sites antimissiles que Washington se propose d'installer en Pologne et en République tchèque. Pour autant, Européens et Américains auraient tort de croire que la colère de Moscou est feinte et sans danger. Car, si la guerre froide est officiellement terminée, ses arsenaux perdurent, et le processus des traités de désarmement est stoppé.

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-929114,0.html

     


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