• « La fin de Bretton Woods II ? » par Brad Setser

     

    En référence à l'accord de l'après guerre qui avait défini un système de parité fixes pour les devises, l'appellation Bretton Woods II désignait ces dernières années de façon informelle la nouvelle zone dollar créée par le système de parité fixe - ou stabilisée - avec <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la devise US" w:st="on">la devise US</st1:PersonName> adopté par des pays exportateurs, au premier rang desquels <st1:PersonName ProductID="la Chine. Ces" w:st="on">la Chine. Ces</st1:PersonName> pays ont accepté de soutenir le dollar, en pesant à la baisse sur le cours de leurs devises afin de conserver leurs parts d'exportations. Pour ce faire, ils ont accumulés des quantités énormes de bons du Trésor US, finançant du même coup le déficit des USA - et indirectement, via le secteur financier, la consommation des ménages. Tout le monde s'attendait à ce que ce système profondément déséquilibré s'effondre le jour où l'énormité de <st1:PersonName ProductID="la dette US" w:st="on">la dette US</st1:PersonName> dissuaderait les prêteurs ou déclencherait une réévaluation drastique à la baisse du dollar. Mais personne n'avait imaginé que ce serait une crise née dans l'immobilier qui jouerait le rôle de déclencheur. Le rééquilibrage en cours, qui implique à la fois une baisse sensible de <st1:PersonName ProductID="la consommation US" w:st="on">la consommation US</st1:PersonName> et des exportations des pays émergents aura des répercussions mondiales. Les Américains, bien sûr, commencent dès aujourd'hui à payer très cher le prix de leur recours excessif au crédit, mais les Chinois vont eux aussi devoir régler une partie de la facture.

    À la fin de 2004, Nouriel Roubini et moi-même avions écrit que « les tensions créées [par les institutions du système Bretton Woods II] sont fortes, suffisamment fortes pour le système se fissure dans les trois à quatre prochaines années. » Dans un débat avec Michael Dooley organisé en 2005 sur Internet par le Wall Street Journal, j'ai tenté de me couvrir un peu, et donnait alors six ans au système.

    « Nous [Roubini et Setser] n'avons jamais dit que le système s'effondrerait à la fin de 2005. Un effondrement en 2006, peut-être. Un effondrement avant 2008, probablement, avant 2010, presque certainement. »

    Je m'inquiétais que ces mises en garde puissent s'avérer fausses - et que Michael Dooley et Peter Garber, me le rappelleraient au moment et à l'endroit de leur choix.

     

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2267


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