• "La crise sera beaucoup plus grave pour les pauvres"

     

    Les conséquences économiques de la crise financière seront beaucoup plus graves pour les pays en développement que pour les riches, prédit Kemal Dervis, le dirigeant du Programme des Nations unis pour le développement (PNUD). Cet ancien ministre des finances turc, chaud partisan du multilatéralisme, plaidait jusqu'à ce jour dans le désert pour que les pays du G7 tiennent enfin leur promesse d'augmentation de leurs aides. La récession qui menace rend cette obligation morale encore plus impérieuse.

    Que pensent les pays en développement de la crise financière ?

    Ils pensent qu'ils n'y sont pour rien, mais qu'ils vont en subir les conséquences. Car ce qui était à l'origine une crise financière occidentale est en train d'affecter leur économie réelle. Leur demande baisse, leur croissance baisse et la volonté de leur accorder des crédits baisse. Autrement dit, ils vont disposer de moins de recettes, de moins d'investissements étrangers et de moins d'exportations. Les conséquences seront beaucoup plus graves pour eux que celles de la défaillance du secteur financier dans les pays riches.

    Tout n'est pas noir. Les pays d'Asie de l'Est vont accuser le coup, mais leur croissance demeurera élevée, à l'image de celle de la Chine qui demeurera au-dessus de 7 % de rythme annuel. Leur développement est en partie autonome par rapport à l'économie des pays riches et c'est une chance pour l'économie mondiale qui évitera peut-être un effondrement grâce au dynamisme de ces pays émergents.

     

    http://www.lemonde.fr/organisations-internationales/article/2008/10/17/la-crise-sera-beaucoup-plus-grave-pour-les-pauvres_1107989_3220.html


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