• « L'OTAN ... Au vent mauvais ! » par Jean-Luc Pujo Président des Clubs « Penser la France »

     

    En élisant Nicolas Sarkozy, les français ont largement mésestimé la rupture diplomatique et stratégique programmée. Nous y voilà. La France va rejoindre le commandement militaire intégré de l'OTAN, pour complaire aux pouvoirs qui ont porté le nouvel occupant de l'Elysée.

    Cette décision s'inscrit en contradiction avec la tradition française, avec les choix stratégiques et diplomatiques des cinq décennies passées.

    La situation française peut-elle s'accommoder de la nouvelle stratégie portée par l'OTAN ? Ou doit-on conclure aux dangers éminents de ce rapprochement ?

    Il faut le reconnaître, la Défense française a une particularité. Elle porte l'arme nucléaire, qui a fait d'elle une des plus grandes puissances stratégiques de la planète.

    Dès la IVème République, les dirigeants français de tous bords - comme les militaires - ont considéré que « la première raison de faire la bombe vers 1954-1955 était d'avoir le même statut que les britanniques et les américains au sein de l'OTAN » rappelle Bruno Tertrais (Fondation de la Recherche stratégique).

    Couteux, ce programme s'est inscrit depuis dans des limites technologiques étroites. Le choix important et récent de la simulation - pris en 1994 par F. Mitterrand - a tout naturellement poussé la France à envisager des coopérations notamment avec nos amis du Royaume Unis. En vain.

     

    http://www.penser-la-france.asso.fr/otan_....pdf


  • Commentaires

    1
    guillaume
    Mercredi 18 Février 2009 à 16:18
    otan
    Dans l'ensemble d'accord avec toi. J'ai cependant une légére divergence sur le rôle de l'USAF et du complexe militaro-industriel. La politique internationale des Etats Unis répond à mon sens plus à une logique traditionnelle. Plus que de soutenir l'activité industrielle militaire, il s'agit de s'approprier des richesses énergétiques et minières et de contenir les concurrents possibles de l'hégémonie américaine que sont la Russie et surtout la Chine (l'Europe ne représente en rien un danger géopolitique, faute justement de volonté politique). D'où la priorité nouvelle donnée, notamment dans la doctrine, aux actions terrestres et au retour en grâce de l'Army et des Marines (cf Général Petraeus à l'origine de la nouvelle stratégie de contre insurrection en Irak(Surge)-fortement inspirée par celle de la France en Indochine et en Algérie (cf Trinquier et Galula) et qui vient de prendre le commandement de toutes les opérations au Moyen Orient). Cette nouvelle orientation stratégique a une conséquence directe : une nécessité accrue en combattants terrestres. Et ce que l'administration Bush ne pouvait obtenir des Européens, par faute de crédibilité, l'administration de Saint Obama le peut (cf Allemagne qui envoie des renforts).
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    Les clubs PLF
    Mercredi 18 Février 2009 à 18:49
    Merci Guillaume !
    Sans s'exclurent ces éléments ne se complètent-ils pas ? je le crois, sauf bien sûr l'accent mis sur les actions terrestres comme tu le soulignes à juste titre. Merci Guillaume pour ces remarques riches ! et Salut à toi bien sûr !
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