• IRAK : « L'offensive américaine a causé la mort de 650.000 depuis 2003 » - lefigaro.fr (avec AFP et AP)

    La mortalité a été multipliée par six depuis octobre 2004, alors que l'Onu s'alarme des meurtres et représailles entre communautés religieuses et milices qui «échappent à tout contrôle». 650.000 : c'est le nombre de civils irakiens tués, à la suite de l'occupation de leur pays par l'armée américaine et ses alliés entre mars 2003 et juillet dernier. Cette évaluation a été effectuée par des spécialistes de santé publique américains et de l'université de Bagdad, dans un article mis en ligne jeudi par la revue scientifique britannique, « The Lancet ».Un chiffre d'autant plus effrayant qu'il illustre la croissance démesurée de la mortalité : en octobre 2004, une précédente estimation parue dans cette même publication évaluait à environ 100.000 le nombre de morts liées à cette invasion entre mars 2003 et septembre 2004. Autre conclusion : sur 655.000 décès en excès, environ 601.000 sont dus à des causes violentes, à commencer par les tirs (56%). Un tiers des morts sont par ailleurs attribuables aux forces de coalition dirigée par les Etats-Unis. Le chef des affaires humanitaires de l'Onu, Jan Egeland, a dénoncé un autre phénomène : les meurtres et représailles entre communautés religieuses et milices en Irak qui «échappent à tout contrôle». Selon lui, 100 personnes sont tuées chaque jour, et «nombre d'entre elles sont tuées par balles ou ont été torturées jusqu'à la mort». «Les meurtres de vengeance semblent échapper à tout contrôle», constate-t-il.

    En trois ans et demi, le taux de mortalité brut est passé de 5,5 pour mille habitants, à 13,3 pour mille par an. Une progression qui constitue une véritable urgence humanitaire, selon les auteurs de l'étude. Même si de tels taux peuvent être courants en temps de guerre, la durée de ce conflit ainsi que l'importance de la population affectée (27 millions d'habitants) font de cette guerre l'une des plus meurtrières depuis le début du XXe siècle, selon les auteurs.

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    NDLR : Il est parfois bien triste de constater, et sans satisfaction aucune, combien - Ô Combien - Jean-Pierre Chevènement avait une fois de plus raison sur cette action politique désastreuse.


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