• DURBAN I et II : Pour mieux comprendre ... Analyse de A.H.Moses en Août 2008.

     

    "De Durban I à Durban II : Empêcher l'antisémitisme venimeux" Alfred H. Moses (Août 2008)

     

    Durban I : Une haine éhontée des Juifs

    Pour comprendre le sinistre présage de ce qu'il est convenu d'appeler Durban II - quoiqu'il soit prévu que la conférence se tienne à Genève - et les possibilités de meilleurs résultats que ceux de Durban I, il est nécessaire de revenir sur cette dernière conférence. Annoncée, il y a sept ans, comme une Conférence Mondiale contre le Racisme, la Discrimination Raciale, la Xénophobie et l'Intolérance y Afférant, elle se transforma rapidement en une nouvelle version du "Mystère de la Passion", avec le peuple palestinien dans le rôle de la victime et Israël dans celui du crucificateur. De retour aux Etats-Unis, le défunt sénateur, Tom Lantos, membre de la délégation américaine à Durban, fit le commentaire suivant, lors d'une rencontre avec l'American Jewish Committee : « Pour moi qui ai eu une expérience directe des horreurs de l'Holocauste, ce fut la manifestation de haine des Juifs, la plus abominable et la plus éhontée que j'aie connue depuis l'époque nazi.

    Les pires moments de haine ont eu lieu au cours d'un Forum des ONG qui dura huit jours dans un grand stade de cricket, et auquel participèrent six mille représentants de près de 2000 ONG. Parallèlement au harcèlement anti-juif, il y eut des attaques contre la mondialisation, décrites plus tard par le président de la conférence - le ministre sud-africain des Affaires étrangères - comme ayant

    « rendu précaires les économies des pays affectés du terrible héritage de l'esclavage et du colonialisme, qui avaient bénéficié aux seuls pays développés... et avait laissé dans son sillage une pauvreté déshumanisante absolue, une marginalisation économique, une exclusion sociale et du sous-développement. ».

    Le jour de l'ouverture de la conférence, le secrétaire de l'ONU à l'époque, Kofi Annan, s'adressa à une table ronde de quatorze chefs d'Etats et de gouvernements, dont dix originaires d'Afrique, deux de petits pays anciennement communistes, originaires d'Europe - Lettonie et Bosnie-Herzégovine - et ceux de Cuba et de Palestine, Fidel Castro et Yasser Arafat. Outre Annan, la seule autre personnalité qui s'adressa à la table ronde fut le président de l'Union Sud-Africaine, Thabo Mbeki. Cette constellation de hauts dirigeants donna presque exclusivement le ton à la conférence. Elle montrait qui était là, c'est-à-dire, l'Afrique, Castro et Arafat, et - plus important - qui n'y était pas, c'est-à-dire, la majeure partie des dirigeants du monde.

     

    http://www.debriefing.org/26902.html

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