• « Du droit de punir à l'hôpital-prison » par Alain Salles

    Faut-il juger les "fous" ? Enfermer les délinquants sexuels, une fois purgée leur peine de prison ? A l'occasion de deux faits divers, Nicolas Sarkozy a demandé à Rachida Dati, la ministre de la justice - qui a promis de s'exécuter aussitôt -, de trancher deux questions, qui peuvent remettre en cause des principes du droit français : un procès pour les irresponsables pénaux ; l'enfermement de délinquants dans un hôpital-prison, à la fin de leur peine. Dans les deux cas, le président de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la République" w:st="on">la République</st1:PersonName> s'est placé du point de vue des victimes, en opposant son souci de défendre le "droit des victimes" de préférence au "droit des coupables". "Faire un procès pour permettre à une victime de faire son deuil, est-ce bien le travail de la justice ?", se demande Emmanuelle Perreux, présidente du Syndicat de la magistrature (SM, gauche). Philippe Bilger, avocat général à la cour d'appel de Paris, s'inquiète également de "la tenue d'un "faux" procès pour les malfaiteurs déclarés irresponsables, au nom d'un travail de deuil qui devient une tarte à la crème sans véritablement consoler les victimes".

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-954165,0.html

     


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