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    « D'un cul vrai et de quelques vrais faux-culs » par Jacques Henric

     

    Quel foin dans la presse pour la vue d'un cul ! Que de protestations indignées ! «L'insulte faite à Marie», titre Libération (oh, pardon pour le lapsus : «à Beauvoir», devais-je écrire, le cul n'étant pas celui de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Vierge" w:st="on">la Vierge</st1:PersonName>, mais rien de plus que celui d'une femme, d'un écrivain, Simone de Beauvoir, dont le Nouvel Observateur a commis l'infamie de publier la photo en «une». «Scandale, mercantilisme, grossièreté, lâcheté, bêtise, machisme, obscénité, perversion, prostitution ...», on a tout entendu. Les chiennes de garde ont foncé à la curée. Même l'intransigeant Daniel Schneidermann dans Libération a vu rouge : figurez-vous qu'on a traficoté le document en estompant le rouleau de papier-cul et en sortant du cadre la cuvette des W.C.! Pure pratique stalinienne, non? De quoi s'agit-il en vérité? D'une photo pornographique? évidemment non. Simone de Beauvoir faisait tout simplement sa toilette, nue, dans une salle de bain d'un appartement de Chicago. La porte étant ouverte, le photographe Art Shay, ami de son amant américain, la voit «se pomponner devant le lavabo» et prend un cliché. S'indigne-t-elle?? Fonce-t-elle vers l'ignoble paparazzi pour l'obliger à détruire la photo? Nenni. Elle se contente de lui lancer en souriant : «Vilain garçon». Objections des belles âmes : avec ce choix de couverture, le Nouvel Obs a voulu vendre du papier. Serait-il donc le seul hebdo à avoir une telle mercantile préoccupation ? Seconde objection de la ligue des vertueux: Simone de Beauvoir n'était pas là pour autoriser la publication de la photo, il y a atteinte à la vie privée. Incontestable. Mais quand la même Simone, dans ses Mémoires, dans ses lettres rendues publiques, racontait de long en large ses amours et celles de Sartre avec leurs très jeunes maîtresses, ou elle avec son amant américain, cela sans leur aval, voire à leur corps défendant, pas d'atteinte à la vie privée? Et toutes les biographies, des vivants ou des grands morts, et en l'occurrence celle, excellente, de Danièle Sallenave, Castor de guerre, pas des atteintes à la vie privée ? Faut-il, dès lors, penser que l'indignation morale viendrait du fait qu'on peut tout raconter avec des mots, mais que s'agissant d'une image... ? Ce serait là la preuve que le toujours très puritain parti iconoclaste qui a sévi au cours des siècles est aujourd'hui plus puissant que jamais. Un dernier mot à l'attention des admirateurs et admiratrices de Simone de Beauvoir qui s'épuisent à nous convaincre que leur héroïne n'était pas cette intellectuelle froide, insensible, raisonneuse, mais une femme, une vraie femme, une belle femme, avec un corps, un vrai corps de chair, sensuel, sexy..., eh bien, de quoi se plaignent-ils ?, est-ce qu'avec cette photo on n'en apprend pas mille fois plus sur ce corps qu'avec tous les besogneux discours ?

     

    http://www.artpress.com/index.php

     

     


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    « L'enfer pour tous » par Catherine MILLET

     

    L'exposition que <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Bibliothèque">la Bibliothèque</st1:PersonName> nationale de France consacre à l'Enfer, Eros au secret (jusqu'au 2 mars) est remarquable à plus d'un titre. On y découvre des trésors, manuscrits, éditions rares et gravures, des plus anciens aux plus modernes, le long d'un parcours à la fois didactique et ludique ; on y apprend l'histoire-même de cet Enfer, création relativement récente du puritain 19e siècle, supprimé dans l'après-68, puis rétabli non en tant que zone interdite mais catégorie nécessaire, témoignant de la transformation du regard porté sur ces œuvres, et accessible aux chercheurs ; enfin, que <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la BnF">la BnF</st1:PersonName> consacre une exposition à cet Enfer est un fait qui marque symboliquement l'évolution profonde des mentalités dans notre société. Hélas, un reste de pusillaminité altère quelque peu cet acte. On a cru bon d'interdire l'exposition aux moins de seize ans. Interdiction qui n'a pas de sens. Quel adolescent de quinze ans n'a pas déjà eu accès, via Internet ou même de banals magazines, à des représentations explicites de l'acte sexuel ? De plus, au regard de la loi, seule existe l'interdiction aux moins de dix-huit ans, ce qui signifie que n'importe quel grincheux pourrait porter plainte contre <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la BnF">la BnF</st1:PersonName> sous prétexte que son rejeton de dix-sept ans et demi s'y serait égaré. Que <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la BnF">la BnF</st1:PersonName> prenne le soin d'avertir son public, soit, mais fallait-il en passer par cette interdiction absurde ? La justification annexe, avancée par les commissaires de l'exposition dans le petit journal de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la BnF">la BnF</st1:PersonName>, à savoir que l'interdiction attisera la curiosité du public qui, de ce fait, viendra en plus grand nombre, nous paraît du pur jésuitisme?! Pour notre part, nous pensons qu'un simple avertissement à l'entrée de l'exposition (comme on en voit un dans l'exposition Courbet au Grand Palais, à l'entrée de la salle où est accroché l'Origine du monde) suffisait.

     

    http://www.artpress.com/index.php?v=Xedit


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    L'instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance." Qu'en auraient pensé, devant le peloton d'exécution, Jean Cavaillès, Marc Bloch, Jean Prévost, Léo Lagrange ? Ils avaient assez de foi en eux pour hausser les épaules. Mais du temps où il y avait une gauche en France, cette injure - dans la bouche d'un président de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="La République" w:st="on">la République</st1:PersonName> - eût mis un million de citoyens sur le pavé. Une "politique de civilisation" ? Certes, mais laquelle ? Chacune se définit par sa façon de souder ou de distinguer le temporel et le spirituel. Des Eglises libres de l'Etat, dans une nation élue, comme aux Etats-Unis, ce n'est pas un islam inféodé à l'Etat, comme en Turquie, ni un Etat libre des Eglises, comme en France, fille de sainte Geneviève et de Diderot. Après d'heureux aperçus sur le considérable apport du christianisme, le discours du Latran a dérivé vers une falsification de notre état civil. Et la prière psalmodiée dans la capitale du fanatisme, Riyad, louant Dieu comme "le rempart contre l'orgueil démesuré et la folie des hommes", oublie que le Dieu unique a été autant cela que son contraire.

     

    http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/01/24/malaise-dans-la-civilisation-par-regis-debray_1003178_0.html


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    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    « PENSE-BÊTE  » (1) dans la revue MEDIUM !

     

    Amorces, préludes, incipit de livres possibles ou d'articles à faire : ces notes et observations, inspirées par les rencontres de l'actualité à Régis DEBRAY, pourraient s'intituler « le journal d'un médiologue ». La revue publiera régulièrement ce témoignage subjectif et bohème ...

     

    Exceptionnel. Pour respirer en altitude avec Régis DEBRAY !


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    Bartabas a donc vandalisé le bureau du directeur de la direction régionale de l'action culturelle d'Ile-de-France. Il aurait jeté des chaises au visage des fonctionnaires de la culture, arraché des radiateurs, vandalisé une photocopieuse, pété une armoire !

    La chose n'est pas dite, mais n'aurait-il pas violé, torturé, pillé, massacré un peu, juste un peu, lors de son expédition punitive ? Cette saine colère me réjouit - et me fait rire.

    J'applaudis des deux mains que cet artiste planétaire dise tout haut ce que nombre d'acteurs de la culture pensent tout bas : marre du bénévolat, du travail sans reconnaissance, de l'absence de financement public, voire, dans le cas de Bartabas, d'une réduction drastique de son budget, qui équivaut à une pure et simple mise à mort de son activité - en l'occurrence l'Académie équestre de Versailles, où l'écuyer majuscule donne sans compter un temps précieux pour former des cavaliers, poursuivre la grande tradition équestre française, puis inventer une nouvelle formule esthétique qui mêle équitation, danse, chant, escrime et arts plastiques, et porter haut la culture de notre pays partout sur la planète.

    A l'heure où le président de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la République">la République</st1:PersonName>, dont on connaît l'addiction culturelle (Barbelivien et Johnny Hallyday, Bigard et les Visiteurs, Disneyland récemment...), vocalise comme <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Castafiore">la Castafiore</st1:PersonName> sur la «politique de civilisation» (une formule d'Edgar Morin), on attendrait que la culture française qui marche et dispose d'un renom international soit soutenue par l'affectation de l'impôt à un acteur planétaire de la vie culturelle française.

     

    http://www.liberation.fr/rebonds/304142.FR.php 

     

    [Merci à Nicole]


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    Sans fleurs ni couronnes ni photos. Pas de cérémonie. Cercueil au feu et cendres au caveau de famille. "Notre plus grand écrivain vivant", Julien Gracq, avait stipulé par écrit que sa mort soit un non-événement, et ainsi fut fait, après Noël. Nous en avions ri de bon coeur, quelques semaines auparavant, dans sa maison de Saint-Florent (personne de plus imprévisiblement drolatique, disert et sociable que ce faux ronchon). "Quand la mort viendra, disait un prudent, j'aimerais mieux être absent. Moi aussi, je crois bien.

    - Le fait de disparaître ne vous effraie pas ?

    - Non. On ne disparaît pas complètement, on peut se souvenir de vous. Et puis, je suis géographe. Le mot de passe en géographie, c'est l'érosion. On s'éteint comme les plantes."

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-997937,0.html


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    « Causerie entre amis »

     

    Flaubert : «Un homme qui s'est institué artiste n'a plus le droit de vivre comme un autre. (...) Quant à moi je travaille avec violence, ne voyant personne, ne lisant aucun journal, et gueulant comme un énergumène dans le silence du cabinet.»

    Céline : «On me tarabuste de Paris - Que je livre Féerie ! Tout beau (...). Ces gens ne se rendent pas compte de l'atrocité du boulot. (...) C'est que je travaille et que les autres foutent rien.»

    Flaubert : «Conclusion : s'écarter des journaux ! La haine de ces Boutiques-là est le commencement de l'amour du Beau. Elles sont, par es­sence, hostiles à toute personnalité un peu au-dessus des autres... L'originalité, sous quelque forme qu'elle se montre, les exaspère.»

    Céline : «Le guide est généralement une chienne qui est particulièrement fine. Ce qui compte dans l'attelage, c'est le guide. J'ai la finesse d'une chienne de traîneau. Pas plus. (...) Ils [les critiques] ne disent jamais que des sottises. Ils esquivent l'effort par le cancan et le menu chantage. – Journalistes avant tout...»

    Flaubert : «Ah ! pauvre Littérature, où sont tes desservants ? Qui aime l'Art aujourd'hui ? - personne. (Voilà ma conviction). Les plus habiles ne songent qu'à eux, qu'à leur succès, qu'à leurs éditions, qu'à leurs réclames !»

    Céline : «Mais je pense que comme tous (les éditeurs) absolument tous ils sont pris de chiasse infinie au moment de me passer sous presse.»

    Flaubert : «Deux choses me soutiennent : l'amour de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Littérature" w:st="on">la Littérature</st1:PersonName> et la haine du Bourgeois - résumé, condensé maintenant dans ce qu'on appelle le Grand Parti de l'Ordre.»

    Céline : «Je suis en guerre contre tous».

    Flaubert : «Je crois à la haine inconsciente du style.»

    Céline : «C'est rare un style, Monsieur... Un style, il y en a un deux trois par siècle...»

     

    Ces citations sont extraites, pour Flaubert, du volume 5 de <st1:PersonName ProductID="la Pléiade" w:st="on">la Pléiade</st1:PersonName>, Correspondance 1876-1880 (lire en page 50 d'art press le compte rendu de Jacques Henric). Pour Céline, des Lettres à Marie Canavaggia 1936-1960 et du coffret de deux DVD Céline vivant publié par les EditionsMontparnasse (dont il sera question dans le prochain art press).

     

    http://www.artpress.com/index.php

     


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    LETTRES A <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="LA GENERATION DE" w:st="on">LA GENERATION DE</st1:PersonName> <st1:PersonName ProductID="LA LIBERTE" w:st="on">LA LIBERTE</st1:PersonName>

    <st1:PersonName ProductID="LA LIBERTE" w:st="on"></st1:PersonName> 

    <st1:PersonName ProductID="LA LIBERTE" w:st="on"></st1:PersonName>XIV - L'Institut international de simianthropologie - Esquisse d'une légitimation de cette science, 7 janvier 2008

     

    1 - Prolégomènes à la simianthropologie

    Pourquoi ai-je baptisé de simianthropologie , donc affublé d'une racine grecque et d'une autre latine une discipline qui disposait de deux parents adoptifs de race hellénique et naturalisés depuis longtemps par la langue française ? Ne suffisait-il pas d'inverser le vocable anthropopithèque pour voir paraître la pithécanthropologie ? Mais il se trouve que le latin simius signifie à la fois singe et imitateur , acception qui s'est conservée dans notre langue avec singer et singerie. Bien plus, au XIXe siècle , le sociologue Gabriel Tarde a fait de l'esprit d'imitation le ressort principal du simianthrope ; et l'on sait que, sans jamais citer son illustre prédécesseur, M. René Girard a fait de la " rivalité mimétique " le moteur simiohumain de notre espèce, ce qui l'a conduit à une critique morale des offrandes sacrées : la religion chrétienne aurait rompu avec la tradition multimillénaire d'immoler aux dieux des victimes palpitantes et de grand prix, alors que le sacrifice de la croix, qui a fait du Golgotha un autel, trouve, lui aussi, son origine psychobiologique dans le meurtre de l'offertoire, comme il sera démontré ci-après.

     

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/europolitique/generation14.htm


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    Face aux pressions visant à mettre à mal l'enseignement de la théorie de l'évolution aux Etats-Unis, l'Académie nationale des sciences américaine (NAS) et l'Institut de médecine (IOM) viennent de prendre une position très ferme contre les thèses créationnistes, dans un ouvrage intitulé Science, evolution and creationism. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />Ce livre a été rendu public le 4 janvier, au lendemain des caucus de l'Iowa, qui ont vu, côté républicain, la victoire de Mike Huckabee dans la course à l'investiture pour la présidentielle. Ce pasteur baptiste a affirmé, lors d'un débat en mai 2007, qu'il ne croyait pas à la théorie de l'évolution.L'un des coauteurs de l'ouvrage, Gilbert Omenn (Université du Michigan), a mis en garde contre le choix de candidats qui mettraient en doute les mécanismes de l'évolution. "Si notre pays commence à se comporter de façon irrationnelle, alors que les autres pays nous talonnent, nous sommes perdus", s'est-il inquiété lors du lancement du livre, rapporte l'AFP.

    Le message a-t-il été reçu par Mike Huckabee ? Le jour même, celui-ci a estimé, lors d'un entretien télévisé, que l'enseignement du créationnisme "n'était pas un sujet pour un président".

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-996390,0.html


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  • Maurice Bejart / Queen (Ballet for life)
    Vidéo envoyée par yvon62100

    Le 1er décembre 1997 lors de la journée mondiale contre le sida les membres de Queen et Maurice Béjart conjointement ont rendu hommage durant ce spectacle (Ballet for life) à Freddie Mercury,pour l'ensemble de sa carrière. Il y'eut aussi une partie consacrée à Mozart , avec une pensée également pour Gianni Versace disparu quelques mois plus tôt et Rudolf Noureev... Dans l'ordre : "I'ts a beautiful day", "Time" , "Let me live", extrait de l'album de Queen "Made in heaven' sorti en 1995.


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    La 34ème édition de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la FIAC" w:st="on">la FIAC</st1:PersonName> se tiendra au coeur de Paris, au Grand Palais et dans <st1:PersonName ProductID="la Cour Carrée" w:st="on">la Cour Carrée</st1:PersonName> du Louvre, du 18 au 22 octobre 2007.

     

    http://www.fiacparis.com/23/edition.htm

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

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