• Afghanistan : l'OTAN enlisée !

     

    Les Ghurkas sont aux aguets : si les véhicules civils ne se rangent pas sur le bas-côté, il n'est pas rare qu'après des coups de klaxon, ils aient recours à des tirs de semonce. Dans la tourelle du véhicule blindé, deux soldats du 1st Battalion of Ghurkas Rifles pointent le canon de leur mitrailleuse vers les maisons et les visages indifférents. Ils sont attentifs au moindre signe d'anormalité. Le danger, dans le Sud afghan, ce sont surtout les "engins électroniques improvisés" (IED) qui explosent au passage d'un convoi.

    Pour les troupes de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Force" w:st="on">la Force</st1:PersonName> internationale d'assistance à la sécurité (ISAF), bras armé de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), cette menace permanente est imprévisible. Certains n'hésitent pas à la comparer à la roulette russe. Pour la prévenir, les hommes de l'Armée nationale afghane ont sur eux un avantage culturel : parfois, un vêtement, un comportement inhabituel, une soudaine tension sur un marché, les alertent sur la présenced' "insurgés".

    Dans cette guerre asymétrique que livre la première alliance militaire du monde contre une dizaine de milliers de talibans, les combats frontaux sont l'exception, les IED et les attaques-suicides représentent la moitié des victimes des forces afghanes et internationales. Les victoires sont souvent éphémères, aucun des deux camps ne disposant d'effectifs suffisants pour tenir durablement le terrain conquis. Pour ce type de combats, les talibans ont l'avantage de l'expérience, et la maîtrise du temps. Ils jouent l'enlisement, comme ils l'ont fait avec les Britanniques au XIXe siècle, puis avec les Soviétiques dans les années 1980. "Les insurgés n'ont pas besoin de vaincre, résume un conseiller politique militaire, il leur suffit de ne pas perdre."

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-991899,0.html


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