-
La crise économique et financière - que connaissent actuellement l’Europe et les Etats-Unis - illustre parfaitement les analyses que nous avons faites depuis maintenant plusieurs années : le renoncement du pouvoir politique à gouverner a un coût pour les peuples et les nations.
La crise du capitalisme financier apparaît enfin pour ce qu’elle est : d’abord et avant tout, une profonde crise politique. En effet, les pouvoirs politiques démocratiquement élus ont - presque entièrement et au long d’un processus complexe de plusieurs décennies – délégué leur capacité de gouverner à des instances techniques notamment économiques et financières.
Par renoncements successifs, le pouvoir politique – et pour être plus précis, l’ensemble des gouvernements occidentaux – ont laissé se développer une oligarchie économique et financière qui impose ses objectifs à l’ensemble des pouvoirs constitués et des peuples.
Le résultat catastrophique était prévisible !
Lire la suite :
votre commentaire -
Paris, le 16 août 2011
La Nation est une idée de chair.
Mouvante, évolutive, la Nation a tout de l’humain, de sa nature complexe, mêlant corps et esprit dans une ambivalence aussi prometteuse qu’inquiétante.
Institutionnalisée, codifiée, elle a tout de l’Idée politique à succès faites de rigidité, d’ordre, d’exclusive mais aussi de grandeur et de fraternité.
La Nation est faite d’intelligence humaine, de cette intelligence qui assemble le sang à l’esprit, l’histoire sanglante à la communion fraternelle des hommes, l’espérance individuelle à la plus folle des espérances collectives.
La Nation, c’est la vie.
Qu’elle effraie, qu’elle enthousiasme, la Nation est une des dernières grandes idées politiques modernes.
Bien que discutée en ce début de XXIème siècle, la Nation reste le miroir des peuples. Elle reflète cette vérité vraie, la liberté des peuples émancipés.
***
La Nation est consubstantielle à la Liberté des peuples (I) et sa fin annoncée – ici ou là - n’est que la figure métaphorique imposée pour dire terminée la liberté de quelques peuples émancipés (II).
Lire la suite :
http://www.politique-actu.com/actualite/nation-idee-chair-jean-pujo/294936/
votre commentaire -
[Intervention prononcée à l'invitation de l'association languedocienne RIQUET 3000]
Agde, le 28 juillet 2011,
Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs,
Mes premiers mots seront des remerciements pour dire combien c’est avec joie que j’interviens devant vous, aujourd’hui, sur un sujet aussi important, immense sujet.
Si vous le permettez, je commencerai par quelques remarques liminaires.
En effet, à l’annonce de ce sujet à traiter, plusieurs préoccupations personnelles ont traversé mon esprit. Elles ont pu déterminer l’approche donnée à ce traitement. Je veux ici les restituer.
1 – Première remarque liminaire :
J’assistais au mois de janvier dernier 2011 à une énième conférence de la Fondation Res Publica présidée par Jean-Pierre Chevènement.
Le sujet avait été arrêté quelques mois auparavant : « Quelles perspectives pour la France en Méditerranée » (1) ?
Or, les hasards du calendrier faisaient qu’en Janvier 2011 - et ce depuis cinq semaines - le printemps Tunisien avait commencé ; que le Maghreb s’agitait de part en part, et que nos élites étaient frappées d’un mutisme sidérant.
Lire la suite :
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires