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    De nombreux analystes et observateurs avertis de la conjoncture géopolitique mondiale actuelle s'accordent pour penser que la crise financière qui secoue les économies des pays riches risque de dégénérer en violentes explosions sociales. C'est du moins le résultat des travaux d'un groupe d'experts européens du LEAP/Europe 2020. Ceux-ci pensent que «la crise entrera, au quatrième trimestre 2009, dans une phase de "dislocation géopolitique mondiale" et prévoient un "sauve-qui-peut généralisé" dans les pays frappés par la crise. Cette débandade se conclurait ensuite par des logiques d'affrontements, autrement dit, par des semi-guerres civiles». Selon ces chercheurs les pays dans lesquels circulent librement de grandes quantités d'armes à feu tels que les États-Unis et les pays latino-américains se présenteraient comme étant les plus vulnérables.

     

    D'autres estiment que la récession va affaiblir considérablement les États-Unis et les rendre encore plus dépendants des économies émergentes et en transition comme celles de la Chine , de l'Inde et du Brésil.

     

    Compte tenu de ce contexte difficile il est vraisemblable de penser que la seule façon pour l'Empire américain de maintenir sa puissance hégémonique planétaire est de préparer un plan de guerre propre à mobiliser toute l'économie mondiale. Les guerres «irrégulières» de l'Afghanistan et de l'Irak n'ont pas apporté tous les dividendes espérés. L'unanimité qui a entouré leur déclenchement en Occident commence à se fracturer et des dates butoirs pour la mise en opération de plans de retrait des troupes sont déjà fixées. Il faut maintenant envisager sérieusement un conflit de grande ampleur et une guerre conventionnelle opposant le monde occidental et le monde musulman semble, pour les stratèges aguerris, une option prometteuse dans la mesure où elle est bien justifiée et préparée selon les règles de l'art. C'est ce qui explique peut-être le fait que les USA n'aient pas encore décidé de lancer la guerre atomique contre l'Iran qu'ils ont soigneusement préparée au cours des dernières années.

     

    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=12533


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    Comment expliquer l'ampleur de la mobilisation des universitaires contre le projet de modification de leur statut ? Pour le philosophe Vincent Descombes, c'est l'identité collective du corps enseignant qui se trouve mise à mal par les réformes en cours, et la définition même de l'université comme forme sociale.

     

    Cette intervention porte sur la question suivante : y a-t-il lieu de parler de l'identité collective propre à un corps enseignant ? Manquerait-on quelque chose de la réalité si on ne reconnaissait pas une telle identité ? Je soutiendrai que les auteurs du décret n'ont pas prévu les réactions qu'ils allaient provoquer, faute d'avoir tenu compte du fait que les professeurs tiennent à former ensemble ce qu'on appelle un corps enseignant.

    Rappel des faits : l'université française et le classement de Shanghai

    Je commencerai par une brève appréciation de notre conjoncture. Comme on sait, un conflit a éclaté entre d'un côté le gouvernement (cherchant à faire passer un décret tendant à modifier le statut des enseignants-chercheurs, aussi appelé « décret Pécresse ») et de l'autre côté l'immense majorité des personnes concernées par ce qui est annoncé comme une réforme de leurs statuts : les professeurs d'université et les chercheurs des grands organismes de recherche. Un trait de ce conflit qui a étonné tous les observateurs, et les acteurs eux-mêmes, c'est la solidité, pour l'instant durable, du front d'opposition formé par les universitaires. Solidité d'autant plus remarquable qu'on était plutôt habitué à voir l'universitaire français prêt à avaler toutes les couleuvres possibles. Cette fermeté est inattendue et signale que le gouvernement a maladroitement touché à quelque chose de profond. Je propose cette interprétation : le décret, dans sa lettre et dans son esprit, attaque frontalement ce qui fonde une identité collective du corps enseignant.

     

    http://www.laviedesidees.fr/L-identite-collective-d-un-corps.html


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    Deux textes inédits de Barthes viennent de paraître : chez Bourgois, les notes de son voyage dans la Chine de Mao effectué en 1974 en compagnie de Philippe Sollers, Julia Kristeva, Marcelin Pleynet et François Wahl ; aux éditions du Seuil, le journal de deuil que Barthes rédigea après la mort de sa mère (compte rendu dans ce numéro de Fabrice Hadjadj). Une fois de plus, François Wahl, ancien responsable des sciences humaines au Seuil et qui fut l'éditeur de Barthes crie à la trahison (il fut déjà à l'origine d'un procès contre le responsable de la revue la Règle du jeu, Bernard-Henri Lévy, qui avait publié des extraits d'un cours de Barthes). Ses raisons ? Barthes aurait refusé la publication de ces deux textes qui n'avaient pu être réécrits par lui et « violent l'intimité de sa vie privée » (oubliant, comme le lui rappelle Éric Marty, responsable au Seuil de la publication des œuvres de Barthes, qu'il avait lui-même, François Wahl, publié en 1987, après la mort de Barthes, Soirées de Paris, un texte qui violait autrement plus gravement « l'intimité de la vie privée » de son « Roland », puisqu'il y était notamment question des errances de celui-ci dans les boîtes homos de la capitale). Du point de vue juridique, tout est dans l'ordre : l'exécuteur testamentaire de Roland Barthes est son demi-frère, Michel Salzedo, lequel a autorisé la publication des deux inédits. Du point de vue de la littérature et de la morale ? Ne serait-il pas raisonnable de s'en tenir à une position de principe élémentaire : tout ce qui a été écrit peut et (en prenant, dans certaines circonstances, les précautions voulues) doit être publié. Un auteur qui jette des mots sur un papier prend le risque, qu'il doit assumer, de les voir lus un jour. S'il craint de voir son intimité ainsi violée, il lui reste une solution simplissime : ne pas la coucher par écrit, la laisser enfouie au plus profond de lui-même.

     

    Jacques Henric

     

    http://www.art-press.fr/index.php?new_no=354


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    SUITE - II - L'Alliance atlantique, c'est le vichysme de l'Europe

     

    Prolégomènes à une anthropologie de la duperie politique

     

    En raison de la portée historique du débat de fond qu'appelle le retour programmé de la France dans l'OTAN, et avec l'espoir de contribuer modestement à poser les vraies questions, je consacrerai à ce sujet trois analyses d'anthropologie critique . Voici donc le second.

    Il serait suicidaire, pour les défenseurs de la souveraineté de la France, de se tromper d'échiquier politique et de défendre l'indépendance nationale comme s'il s'agissait d'une guerre des tranchées, alors que c'est le gouvernement qui se barricade dans la forteresse d'une Europe repliée sur son enceinte et qui s'enferme d'avance dans l'enclos fleuri des servitudes jardinières.

    La France joue sa vision de l'avenir du monde dans une partie qui dépasse l'horizon de sa classe politique. Mais pour que l'histoire s'ouvre par delà l'horticulture des civilisations finissantes, il faut qu'une nouvelle Renaissance prenne la relève de celle qui avait fait, des retrouvailles de l'Europe avec la pensée antique, la condition de l'élan de notre espèce vers l'avenir de son intelligence. Si l' humanisme épuisé du Vieux Continent n'approfondissait plus la connaissance post-darwinienne et post-freudienne de la politique qui permettra de scanner la vassalité, le leurre et la duperie dont l'OTAN est l'instrument, si l'Europe de la raison ne fondait pas une science moins superficielle du genre humain, afin de mettre à nu les racines de la sotériologie pseudo démocratique américaine, notre civilisation perdrait toute chance d'échapper au piège de son enfermement définitif dans un occidentalisme intellectuellement asséché. Mais pour cela, il faut qu'un nouveau siècle des Lumières radiographie l'encéphale schizoïde du singe parlant et féconde un regard critique sur les mythes religieux.

    Dans un premier temps , les réflexions qui suivent paraîtront déserter sans profit politique immédiat les allées bien tracées de la science machiavélienne des Etats ; mais sans une radiographie de la prison culturelle dans laquelle l'animal au cerveau biphasé s'est enfermé, l'Occident ne forgera pas les armes intellectuelles qui seules lui permettront de scanner le messianisme de l'occupant américain, donc de démonter pièce par pièce le moteur de l'évangélisation démocratique de la terre qui métamorphose l'envahisseur en rédempteur de sa victime.

     

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/defis_europe/vichy2.htm


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    Au coeur de la période de suspension des travaux du Parlement, le gouvernement a décidé d'imposer la procédure d'urgence à l'examen et l'adoption du texte censé constituer le « grand rendez vous de la France avec ses prisons ». Dans ce contexte, et à la veille de l'ouverture le mardi 3 mars de la discussion au Sénat du projet de loi pénitentiaire, l'Observatoire international des prisons (OIP) entend rappeler la situation inacceptable au regard des exigences de l'Etat de droit et indécente au regard des droits de l'homme qui caractérise notre système carcéral. Il entend le rappeler avec d'autant plus de force que cette situation rend impérative l'intervention d'un législateur renouant avec la lettre et l'esprit des conclusions de ses commissions d'enquête d'antan, et assumant sa compétence exclusive pour fixer les restrictions apportées à l'exercice des droits et des libertés en milieu pénitentiaire.

    Prenant connaissance avec consternation de la décision gouvernementale, les Etats généraux de la condition pénitentiaire ont immédiatement et unanimement déploré une démarche « injustifiable et illégitime » qui, ayant pour objet de limiter les débats à une seule lecture dans chacune des deux assemblées, a pour effet de « faire obstacle » à ce que la représentation nationale « exerce pleinement ses responsabilités ». Ils ont estimé ce choix d'autant plus surprenant que le président de la République avait pris l'engagement de soumettre au législateur une réforme ambitieuse de l'institution carcérale, et d'autant moins opportun, qu'au terme de ses travaux, la Commission des lois du Sénat avait souligné la « déception largement partagée » parmi les acteurs du monde des prisons vis-à-vis d'une réforme « à droit constant », voire « en retrait par rapport au droit en vigueur ». Ils ont en conséquence interpellé le Parlement, au travers des Conférences des présidents des deux assemblées, pour qu'il fasse usage de son pouvoir de refuser la procédure accélérée, tel qu'il résulte de l'article 45 nouveau de la Constitution.

     

    http://www.oip.org/sinformer/communiques-oip/loi-penitentiaire--le-legislateur-face-a-sa-responsabilite-634-156.html


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    PARIS (Reuters) - Les trois principaux syndicats de personnels pénitentiaires ont menacé jeudi le gouvernement d'une "action" si le ministère de la Justice ne procède pas à des recrutements pour régler la crise des prisons.

    "L'unité syndicale exige que la ministre, comme elle s'y est engagée, annonce la création d'emplois supplémentaires, (...) Dans le cas contraire, l'unité syndicale refusera le pourrissement de la situation et engagera les personnels à passer à l'action", déclarent dans un communiqué commun les syndicats Ufap, FO et CGT.

    Cette déclaration fait suite à un entretien place Vendôme entre la ministre de la Justice Rachida Dati et les représentants de ces syndicats, jeudi matin, suite à une série d'incidents dans les prisons, lourdement surpeuplées avec 62.744 détenus pour 51.000 places.

    Les suicides, homicides et incidents divers se multiplient. Un détenu a été tué par un autre prisonnier mardi dernier à la prison centrale de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Le 15 février, utilisant des explosifs, deux détenus se sont évadés d'une autre maison centrale, à Moulins (Allier), avant d'être repris.

    Les syndicats demandent des mesures immédiates. Dans un communiqué, le ministère évoque une "optimisation du budget" qui permettra selon lui de créer 177 en emplois de plus, ce qui porterait les créations de postes en 2009 à 1.264 au total.

     

    http://www.latribune.fr/depeches/reuters/le-gouvernement-menace-par-une-crise-dans-les-prisons.html


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  • Pour ou contre l'intégration de la France à l'OTAN ?
    Vidéo envoyée par IRIS-FRANCE

    Laurent Fabius, député de Seine Maritime, ancien Premier ministre, nous donne son avis sur la probable intégration de la France au commandement intégré de l'OTAN.


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