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    Conférence Nobel

     

    Art, vérité & politique

     

    En 1958 j'ai écrit la chose suivante : « Il n'y a pas de distinctions tranchées entre ce qui est réel et ce qui est irréel, entre ce qui est vrai et ce qui est faux. Une chose n'est pas nécessairement vraie ou fausse ; elle peut être tout à la fois vraie et fausse. »

    Je crois que ces affirmations ont toujours un sens et s'appliquent toujours à l'exploration de la réalité à travers l'art. Donc, en tant qu'auteur, j'y souscris encore, mais en tant que citoyen je ne peux pas. En tant que citoyen, je dois demander : Qu'est-ce qui est vrai ? Qu'est-ce qui est faux ?

    La vérité au théâtre est à jamais insaisissable. Vous ne la trouvez jamais tout à fait, mais sa quête a quelque chose de compulsif. Cette quête est précisément ce qui commande votre effort. Cette quête est votre tâche. La plupart du temps vous tombez sur la vérité par hasard dans le noir, en entrant en collision avec elle, ou en entrevoyant simplement une image ou une forme qui semble correspondre à la vérité, souvent sans vous rendre compte que vous l'avez fait. Mais la réelle vérité, c'est qu'il n'y a jamais, en art dramatique, une et une seule vérité à découvrir. Il y en a beaucoup. Ces vérités se défient l'une l'autre, se dérobent l'une à l'autre, se reflètent, s'ignorent, se narguent, sont aveugles l'une à l'autre. Vous avez parfois le sentiment d'avoir trouvé dans votre main la vérité d'un moment, puis elle vous glisse entre les doigts et la voilà perdue.

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    http://nobelprize.org/nobel_prizes/literature/laureates/2005/pinter-lecture-f.html


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    LES VŒUX des Clubs « Penser la France »

     

    En cette fin d'année 2008, les Clubs « Penser la France » vous souhaitent à vous et aux vôtres de très bonnes fêtes.

     

    En cette fin d'année 2008, nous tenons à vous remercier pour votre confiance et votre fidélité. Vous êtes maintenant près de 45.000 visiteurs par mois à vous informer régulièrement sur nos sites d'informations républicains.

     

    Que ces quelques jours de répit - avant une année 2009 vraisemblablement agitée - soient sources de réconforts pour vous, vos familles et vos amis.


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    La France et sa justice (bis)

     

    Puissent les fêtes religieuses de fin d'année se révéler propices à une maturation de la réflexion républicaine sur les relations que le peuple français entretient avec sa propre souveraineté, celle dont sa justice est devenue le royaume depuis 1789. Pour la première fois , une vive tension est apparue au grand jour entre les Parquets et la justice civile. Mais dans l'affaire Filippis, le débarquement public du Président de la Cour d'appel et du Président du Tribunal de Paris sur les terres du Ministère public a laissé de marbre la Chancellerie et le Parquet général.

     

    Dans le même temps, l'Etat s'opposait à la libération d'un jeune couple accusé d'un exploit extraordinaire : ces grands spécialistes de l'ubiquité démoniaque du terrorisme auraient endommagé des caténaires sous haute tension en divers lieux du territoire national, et cela simultanément. Les Français découvraient avec stupeur qu'à l'instar de la police d'Ancien Régime, celle de la République usait de lettres de cachet.

     

    Afin de ne pas sembler passer outre à ces événements, je remets à l'année prochaine la suite de mes spectrographies anthropologiques du politique. Mon analyse de la semaine dernière, qui observait l'étatisation rampante des tribunaux de première instance et des cours d'appel de province au profit des corporatismes locaux, se place à point nommé au cœur du débat sur la marginalisation accélérée du droit civil au profit de l'autocratie des Parquets. Les démocraties modernes retirent peu à peu la justice d'entre les mains des peuples. Les Républiques rigidifiées par leur combat contre la médiocrité parlementaire se trouvent menacées d'un côté par un nouveau despotisme d'Etat, de l'autre par une décentralisation d'esprit corporatiste.

     

    La politologie française saura-t-elle diagnostiquer la pathologie nouvelle qui guette la nation ?

     

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/actualite/bananiere_bis.htm


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  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p> 

    Rencontre avec Noam Chomsky, un intellectuel engagé et enragé, à la pensée libre et inspirante. Dans plus de 120 salles de cinéma.

     

    « Capitalisme et démocratie ne sont pas compatibles »

     

    Linguiste de réputation mondiale, Noam Chomsky, qui se définit comme un « anarcho-socialiste », est également un analyste politique engagé, accessoirement l'un des plus violents adversaires de George W. Bush et de la politique étrangère des États-Unis, qu'il qualifie toujours d'État terroriste, et qui déclare avec sa voix douce, « Capitalisme et démocratie ne sont pas compatibles ».

    Sa pensée, évidente, foudroyante, sur les stratégies de la propagande et de la fabrique de l'opinion, se retrouve dans ses livres, des milliers d'articles qui font de lui l'auteur le plus cité dans le monde. Pourtant, en France, Chomsky – qui pense le monde autrement – est encore méconnu, et certains « intellectuels » (Finkielkraut, BHL, Attali et même Val) lui dégueulent régulièrement dessus, assurant qu'il est un « maniaque du négationniste » (BHL dans Ce grand cadavre à la renverse), doublé d'un parano obsédé par la théorie du complot.

    Faire entendre la voix de Chomsky

    http://www.bakchich.info/article6109.html


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    « HOMME NOUS ALLONS NOUS INSTRUIRE »

     

    Sur la grand' place du village,

    Dès le jour passaient des enfants

    Ils étaient tous du voisinage

    Vers l'école ils marchaient en rang.

    Lorsqu'un vieux assis sur un chêne,

    Les arrêta et leur dit soudain :

    « Enfants ! L'aube se lève à peine.

    Où allez-vous si grand matin ? »

     

    REFRAIN

     

    « Homme ! Nous allons nous instruire.

    Marche avec nous dit un enfant.

    Un peuple est grand quand il sait lire

    Quand il sait lire un peuple est grand. »

     

    « A quoi bon quitter la chaumière ? »

    fit le vieillard les questionnant,

    « Depuis quand pour creuser la terre

    A-t-on besoin d'être savant ?

    Que vous enseigne la science,

    fait-elle jaunir les épis ? »

    « Elle fait renaître l'espérance ! »

    répondirent les tout petits.

     

    REFRAIN

     

    Laissez passer <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la jeune France" w:st="on">la jeune France</st1:PersonName>

    Ecoutez ses flancs tressaillir !

    Un nouveau peuple recommence

    La République va grandir !

    Elle est déjà vaillante et forte

    Le fantôme est ressuscité

    La vieille ignorance est morte

    Au souffle de la LIBERTE !

     

    REFRAIN


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    Très récemment, XAVIER DARCOS a dit qu'il n'avait pas de leçons à recevoir des professeurs ...

    EST-CE SI SÛR ?

     

    PERIGUEUX - Le tribunal de grande instance a mis en délibéré au 15 juin son jugement dans l'affaire des fuites du bac de français à Périgueux en juin 82.

    L'enquête judiciaire a conclu à l'inculpation du professeur de français d'une classe de terminale, Xavier DARCOS, membre de la commission académique de choix des sujets.

     

    M.DARCOS a-t-il été relaxé ?

     

    [Merci à JUSTIN]

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  • Les mauvais jours finiront - introduction - 20e siècle
    Vidéo envoyée par lautrecampagne

    Les mauvais jours finiront - introduction - une histoire du 20e siècle


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    « 40 ans de justice en France aux côtés du Syndicat de la Magistrature »

    Au moment où déferle sur notre pays une vague liberticide sans précédent, où les orientations populistes sécuritaires ne cessent de se durcir, où le droit des affaires se voit dépénalisé, où l'idée d'une justice à deux vitesses en faveur des puissants semble entendue, alors même que nous sommes pris en otage par une crise financière d'une rare violence et que le dialogue social semble inexistant, Thomas Lacoste choisit de se saisir du quarantième anniversaire du Syndicat de la magistrature pour revenir sur l'enjeu majeur que représente la justice et sur le lien étroit qui lie l'histoire politique, sociale et judiciaire française.

    Ce film-frontières entre entretiens réflexifs, fictions, littératures, oeuvres picturales et créations sonores s'articule autour de onze chapitres (1968 une société en débat, 1970 les prisons de la misère, 1975 repenser le droit du travail, 1981 abolition de la peine de mort, 1990 lutter contre la délinquance politico-financière, 2001 un tournant sécuritaire, <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:metricconverter w:st="on" ProductID="2003 l">2003 l</st1:metricconverter>'immigration choisie, 2008 bilan et perspectives, etc.).

     

    Voir le site et les vidéos :

    http://www.labandepassante.org/index_lbp.php


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    La France et sa justice

     

    1 - La solitude du peuple de la justice

     

    De tous les peuples de la terre, nous sommes sans doute celui dont les relations avec sa justice sont les plus intimement liées à son histoire, donc à son identité nationale. Certes, le principe d'équité est tellement fondateur de l'ordre politique et de l'esprit civique que les autres nations ressemblent encore à celles de nos ancêtres par les origines religieuses qu'elles persévèrent à attribuer à leur appareil judiciaire. Mais, nous aussi, nous avons commencé par rattacher le sceptre de nos lois aux prérogatives et apanages d'un créateur mythique de l'univers, nous aussi, nous accordions à nos rois la charge honorifique de nous représenter dignement devant un personnage cérébral tout puissant, nous aussi, nous avions posé sur la tête de nos monarques la couronne qui reliait nos travaux et nos jours à la tiare d'un souverain du cosmos.

    Mais le pouvoir de rendre la justice est demeuré tellement lié à celui d'un roi des nues dans l'esprit de nos congénères que nous avons dû fonder notre République sur un coup d'Etat théologique. Nous avons donc déclaré que nos tribunaux rendraient désormais leurs verdicts au seul nom de notre peuple. C'est donc au prix d'un sacrilège inouï pour l'époque que nous avons conquis un pouvoir autrefois exclusivement réservé au sacré; mais nous n'avons pas encore intériorisé les responsabilités nouvelles auxquelles l'audace de nos pères nous a appelés. C'est pourquoi nous tardons à entrer dans la peau des juges que nous sommes tous devenus; c'est pourquoi nous hésitons à nous compénétrer de l'esprit qui inspire désormais notre plus haute citoyenneté, celle de prononcer en souverains la parole de justice à la place de notre Créateur, alors même qu'il s'en était tellement mal acquitté que nous avons dû le démettre de ses fonctions et le remplacer avec les moyens du bord.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Lire la suite :

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/actualite/bananiere.htm


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    La vassalité politique de l'Europe peut-elle tuer une science ?

    Claude Lévi-Strauss et le structuralisme

     

    Seules les retrouvailles de l'Europe avec la liberté de la pensée scientifique donneront son essor à la structurologie demeuré embryonnaire de Claude Lévi-Strauss. Les disciplines paralysées par les décadences, mais devenues habiles à camoufler leur avortement, illustrent l'oscillation des civilisations entre les élans sporadiques d'une pensée critique inachevable par définition et les longs ensommeillements de l'intelligence logicienne. Cette alternance se montre en outre révélatrice de la volonté des classes dirigeantes d'une époque tantôt de prendre leur place parmi les peuples que pilote une raison en marche, tantôt de goûter discrètement les délices d'un destin devenu jardinier - celui dont le Général de Gaulle disait qu'il réduit la politique à inaugurer des expositions de chrysanthèmes.

    Le structuralisme est un horticulteur dont le débarquement sur notre planète date de l'endormissement de la pensée critique mondiale à la suite de la victoire des démocraties sur le nazisme; puis la révolution de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:metricconverter ProductID="1968 a" w:st="on">1968 a</st1:metricconverter> contraint un instant cette discipline à quitter l'univers de la haute couture intellectuelle. Sa résurrection momentanée est due à la rechute du Vieux Monde dans les liturgies d'une vassalisation politique à la mode ou devenue congéniale à la perpétuation de l'occupation militaire américaine deux décennies après la chute du mur de Berlin.

    Comme il est ridicule de tenter de se souvenir des siècles de l'histoire en mouvement alors que l'OTAN s'est révélé le "pont de <st1:PersonName ProductID="la rivière Kwaï" w:st="on">la rivière Kwaï</st1:PersonName>" de l'Europe, que le port de Naples appartient à la flotte de guerre d'un empire étranger depuis plus de soixante ans, que l'Allemagne demeure quadrillée par deux cent cinquante-trois garnisons américaines et que toute l'Europe se place en temps paix et pour toujours sous les ordres d'un général débarqué d'au-delà des Océans, la résurrection apparente du structuralisme auquel le centenaire de la naissance de Claude Lévi-Strauss a servi de flambeau a permis d'exprimer sous les lambris de la Coupole une mise hors jeu radicale des sciences humaines qu'armerait une véritable réflexion sur l'homme et sur l'Histoire. Mais, dans le même temps, les failles intellectuelles de la structurologie ont commencé de conduire souterrainement cette école à une science nouvelle, celle de l'articulation secrète des mythes acéphales avec la vie politique réelle des civilisations.

     

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/philosopher/levi_strauss.htm


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