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    « Sept jours qui ébranlèrent la finance » Par Jacques Sapir

     

    La crise financière a connu un tournant majeur dans la semaine qui s'est écoulée entre le dimanche 14 septembre et le vendredi 19 septembre 2008. L'accélération brutale des événements a provoqué leur changement de nature. L'accumulation quantitative des chocs a induit leur transformation qualitative. Les représentations des acteurs se sont révélées tout comme elles se sont brutalement transformées. En ce sens les six journées dramatiques qui vont de l'après-midi du dimanche 14 à la clôture de la séance à Wall Street le vendredi 19 constituent un de ces «moments» historiques où sont testées tout autant les stratégies que les doctrines et les théories qui les sous-tendent.

    La décision prise par les autorités américaines de créer une gigantesque caisse de défaisance pour tenter, enfin, de dénouer la crise est une étape décisive. Elle était inévitable et survient probablement bien plus tard qu'il n'eut fallu. Cette décision, renforcée par des mesures techniques très contraignantes comme l'interdiction de vente à découvert (short selling) ne met pas fin à <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la crise. Elle" w:st="on">la crise. Elle</st1:PersonName> en transforme cependant le processus et conduit à un déplacement du front des événements qui désormais sont susceptibles de survenir.

    S'il est encore trop tôt pour prétendre en tirer toutes les leçons, certains enseignements sont d'ores et déjà disponibles et doivent être pris en compte.

     

    I. La folle semaine d'Henry Paulson, Ben Bernanke et de quelques autres...

     

    «Tu montreras cette crise au Peuple. Elle en vaut la peine», Pcc Danton (sur l'échafaud).

    La folle semaine commence un dimanche. Les autorités financières américaines, le Trésor représenté par son Secrétaire Henry Paulson et la FED , représentée par son Président Ben Bernanke, sont au chevet de l'une des plus importantes banques d'investissement américaines et certainement la plus ancienne, Lehman Brothers.

     

    Lire la suite :

    http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2008/09/22/816-sept-jours-qui-ebranlerent-la-finance#rev-pnote-816-15

     

    [MERCI à NICOLAS!]


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    « Une spéléologie de la servitude »

     

    1 - La démocratie de Sancho Pança

     

    On cherche le mathématicien de génie qui résoudra l'équation insoluble par nature qui commande la politique et l'histoire depuis les premiers âges et dont l'énigme pourrait se formuler en ces termes: "Comment l'homme d'action d'un grand génie peut-il éviter soit de succomber, soit de s'imposer par la tyrannie, alors que l'adversaire avec lequel il croise le fer s'appelle la médiocrité ? Non seulement celle-ci se rit des armes de la raison, mais elle laisse tout adversaire intelligent raide-mort sur le pré, parce qu'aucun argument n'a jamais percé la cuirasse de la sottise."

    Primo la médiocrité n'est jamais terrassée, secundo, elle met seulement un court instant le genou à terre à l'heure où le danger est tellement évident et tellement imminent que les plus myopes semblent trouver un semblant de vue et appellent un géant au secours, tertio, sitôt que le péril paraît s'éloigner, la cécité lève à nouveau ses régiments et triomphe du Titan jusqu'à la prochaine panique d'entrailles des aveugles. Quand une équation s'entête à échapper à ses poursuivants, le mathématicien se demande si la dégaine avec laquelle le problème de la quadrature du cercle montait sur la balance du calcul ne donnait pas un faux déhanchement à l'énigme . En l'espèce, est-il dûment démontré que l'Histoire se trouverait mieux servie de se trouver guidée à toute heure par la foudre du génie politique ou bien si la pauvreté d'esprit serait le moins mauvais des régimes et en quelque sorte le régime de croisière de Clio ? Dans ce cas, le politologue devrait préciser à quel moment Sancho se trouve menacé par un ouragan et si le Quichotte est bel et bien le meilleur thérapeute possible des orages . Puisque l'obstacle à surmonter n'est autre que la difficulté de préciser dans quelles circonstances aléatoires et temporaires par définition, l'homme politique de grande envergure parvient à se servir momentanément et toujours par malentendu de la faiblesse mentale d'un ennemi omniprésent et insaisissable, la politologie aurait donc vocation de prévoir les institutions qui permettront de changer instantanément de type de gouvernement à l'approche des tempêtes.

     

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/decodage/speleologie.htm


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    À vingt-cinq ans, après de beaux poèmes qui lui valent une réputation précoce dans le milieu littéraire de la fin du XIXe siècle, Valéry abandonne à peu près les vers, traverse une longue crise, puis, coup sur coup, écrit deux chefs-d'oeuvre, L'Introduction à la méthode de Léonard de Vinci et <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="La Soirée" w:st="on">La Soirée</st1:PersonName> avec Monsieur Teste - après quoi il s'enferme dans un obscur emploi de rédacteur au ministère de <st1:PersonName ProductID="la Guerre" w:st="on">la Guerre</st1:PersonName> et se livre à d'abstraites recherches dans ses Cahiers. On croit volontiers qu'il n'écrira plus et, si sa vie, alors, se fût interrompue, il n'aurait laissé dans l'histoire littéraire que la fulgurance d'une première oeuvre. Mais Valéry, si incertain qu'il soit de son désir d'être écrivain, ne tourne pas le dos à la littérature et, à la fin de <st1:PersonName ProductID="la Première Guerre" w:st="on">la Première Guerre</st1:PersonName>, la publication de <st1:PersonName ProductID="La Jeune Parque" w:st="on">La Jeune Parque</st1:PersonName> lui vaut une célébrité immédiate - et qui devient bientôt une immense gloire. Parce qu'aucune biographie véritable ne lui avait été jusqu'ici consacrée, cette double carrière entrecoupée d'un retrait de vingt ans était demeurée largement méconnue, un peu mystérieuse aussi, et la figure même de Valéry restait tributaire de légendes anciennes, André Breton l'identifiait à Monsieur Teste, et ce portrait de l'écrivain en héros de soi-même, délié de l'humanité jusqu'à en paraître parfois inhumain, se trouvait sans cesse reconduit. Ainsi était exclu tout ce qui relevait, chez lui, de l'existence privée - mais surtout d'une nature profondément humaine : les détresses dont ses jours se tissaient, les inquiétudes que la précarité de sa situation matérielle lui inspirait, ou encore le regard si souvent sévère qu'il jetait sur son œuvre. Il fallait donc revenir à ce qui authentiquement eut lieu et ce livre, de manière entièrement nouvelle, s'attache à le dire à partir d'un considérable fonds de documents inédits, et pour présenter au lecteur un récit où s'entrecroisent la genèse de l'oeuvre, l'évocation de la vie privée, mais aussi d'une vie publique dont on n'avait encore jamais vraiment pris la mesure. Or, les fonctions que Valéry a occupées dans le cadre de <st1:PersonName ProductID="la Société" w:st="on">la Société</st1:PersonName> des Nations, au PEN Club, et dans d'autres institutions encore, l'ont placé au coeur de l'histoire. L'intérêt qu'il a su lui porter, le rôle d'orateur quasi-officiel qu'il a pu tenir, l'habit d'ambassadeur des lettres que ses conférences lui ont fait peu ou prou endosser ont fait de lui un « contemporain capital » du siècle passé. Quantité de rencontres l'attestent et l'on verra passer ici d'innombrables figures illustres qui nous montrent elles aussi à quel point l'existence de Valéry ne se laisse vraiment découvrir qu'au filigrane de son époque : sa biographie devient une contribution à l'histoire de son temps.


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    BERNARD-HENRI LEVY et ses œuvres...

    Que l'antisionisme contemporain ait épousé la même logique que l'antisémitisme traditionnel, cela ne fait guère de doute : il suffit d'analyser calmement, sereinement et de bonne foi leurs rhétoriques et leurs lexiques respectifs pour s'en convaincre. C'est délibéré ou pas, conscient ou pas, selon les cas. Pour autant, dire ou écrire que l'antisionisme (non pas la critique de la politique du gouvernement israélien, mais le refus d'accorder aux Juifs le droit d'avoir leur propre Etat) égale l'antisémitisme est une faute, une erreur et une contre-vérité. Ceci n'est pas contradictoire avec cela mais paradoxal. Ceux qui, comme Bernard-Henri Lévy, confondent les deux sans s'encombrer de nuances, parfois pour complaire à leur auditoire, ne font qu'ajouter à la confusion des idées.

    Ainsi, aux Etats-Unis où il se trouve pour suivre la campagne électorale et assurer la promotion de son dernier livre sur la gauche française Left in dark times. A stand against the new barbarism (Ce grand cadavre à la renverse), il a accordé un entretien à Emmanuel Saint-Martin pour l'édition new yorkaise de French morning, un webmagazine destiné aux francophones des Etats-Unis. On ne s'étonnera pas que l'intellectuel français vivant le plus connu dans le monde (son ami Alain Badiou n'y est que le plus lu) prétende ne pas lire les sites internet (ce qui a fait sourire Pierre Haski de Rue 89 dans ce commentaire). En revanche, on relèvera avec intérêt son intention d'expliquer au public américain que l' antisémitisme français n'est pas pire qu'aux Etats-Unis. A l'appui de sa démonstration, il cite le "fait" qu'un essai comme The Israël lobby and the Foreign Policy ne pourrait jamais paraître chez nous tant est virulente sa dénonciation de la politique pro-israélienne du gouvernement américain, par les universitaires John Mearsheimer et Stephen Walt. Sous-entendu : chez nous, la réaction serait trop forte, on ne tolérerait pas etc

    Passons sur le fait que ce livre est, malheureusement pour lui, paru en France à La Découverte il y a un an exactement sous le titre Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine. Le plus édifiant suit, lorsque le philosophe résume la teneur de ce livre : "A peu de chose près, c'est ce qu'écrivait Louis-Ferdinand Céline dans L'Ecole des cadavres". J'ai vérifié l'exactitude du propos auprès du journaliste qui l'a recueilli. Ce n'est pas grave, c'est juste accablant. "A peu de chose près" signifie "presque exactement". On n'a même pas envie de reprendre l'étude des deux Américains, contestable et critiquable sur bien des points mais sérieuse et argumentée, pour la comparer au concentré de violence et de haine, de génie de la langue et d'humour (mais oui, aussi ) et d'immondes appels au meurtre du pamphlet de Céline. On a juste envie de rappeler que ce type d'analogie, inutile et démagogique, annule tout débat d'idées sur la question.

     

    http://passouline.blog.lemonde.fr/livres/

     

     


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    « Rachida Dati ne parvient pas à rassurer les directeurs de prison »

     

    La gestion par la garde des sceaux, Rachida Dati, du drame de la maison d'arrêt de Rouen, où un prisonnier sorti de l'isolement et replacé en cellule sur avis médical a égorgé son codétenu le 10 septembre, a provoqué des réactions peu habituelles de grogne de la part des responsables pénitentiaires. Le 18 septembre, Mme Dati avait donné des instructions pour que l'affectation des détenus dangereux ou suicidaires "relève de la seule compétence du chef d'établissement", en précisant, "même en cas de contre-indication médicale".

    Confrontés à des tensions croissantes liées à une inflation carcérale qu'ils ne maîtrisent pas (64 250 détenus pour 50 000 places disponibles au 1er juillet), les surveillants, mais aussi les directeurs de prison, via leurs organisations syndicales CGC et FO, ont sévèrement critiqué la ministre qui a ainsi engagé leur responsabilité.

    La garde des sceaux a tenté de calmer cette grogne en réunissant, mardi 23 septembre, quelque 200 directeurs de prison à la chancellerie. Ces derniers ont posé peu de questions et ont écouté la ministre, sans applaudir son intervention. Dans son explication de texte des instructions qu'elle a passées le 18 septembre, Mme Dati a précisé : "Vous n'êtes pas liés par un avis médical lorsqu'il s'agit de choisir entre un placement en cellule individuelle ou collective".

     

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/09/24/rachida-dati-ne-parvient-pas-a-rassurer-les-directeurs-de-prison_1098966_3224.html


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    La postérité du siècle des Lumières et l'avenir de la pensée mondiale

     

    A propos de la visite du pape Benoît XVI à Paris du 12 au 15 septembre 2008

     

    "Croyez-vous vraiment, M. le Président de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la République">la République</st1:PersonName>, que l'apologie de l'ignorance ait jamais fait progresser une civilisation ? "

     

    Introduction

    Naturellement, tout au long de sa visite en France du 12 au 15 septembre, le pape Benoît XVI aura fait progresser sans le vouloir la démonstration de quelques vieilles évidences, tellement il était devenu criant depuis longtemps que si l'Eglise persévère à se cacher à elle-même le contenu anthropologique de son culte, le vrai danger vient désormais d'une laïcité dont la méconnaissance de sa vocation intellectuelle la contraint à s'associer ouvertement au combat que Rome mène contre le progrès des sciences humaines depuis les Confessions de saint Augustin. Mais un Etat prétendument rationnel et qui aura cessé de servir de moteur mondial à l'humanité de l'intelligence n'aura plus de destin civilisateur. On comprend, dans ces conditions, qu'une France résolument décérébrée s'entendra de plus en plus ouvertement avec le Vatican pour passer sous silence la question de la véritable nature du sacré ; car la peur de Dieu est la clé de la peur de penser.

    Un bon exemple en aura été donné il y a près d'un an, quand M. Nicolas Sarkozy avait déclaré, en sa qualité de chanoine de l'église de Latran, que l'Eglise confiait " l'apprentissage de la différence entre le Bien et le Mal " à des mains plus sûres et plus expertes que celle des instituteurs , alors que tout bachelier d'aujourd'hui a appris sur les bancs de l'école qu'une science née au milieu du siècle dernier, la sociologie, a démontré qu' il n'y a ni Bien, ni Mal absolus et qu'on n'observe jamais que des différences de pesée de ces notions au gré des peuples, des époques et des lieux. De plus, tout lycéen de terminale sait que Durkheim n'a fait que tirer , avec trois siècles et demi de retard, les conséquences logiques de ce qu'on savait depuis la découverte des Indiens par un certain Christophe Colomb en 1492 - découverte dont toute <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Renaissance">la Renaissance</st1:PersonName> n'a cessé de tirer les conséquences depuis Copernic et Galilée jusqu'à l'ethnologie moderne.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Lire la suite :

    http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/laicite/pape.htm

     


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  • Après le 11 septembre 2001, Chirac et Jospin jugèrent qu'il était nécessaire d'intervenir aux cotés des USA en Afghanistan. Cette décision fut prise sous le coup de l'émotion provoquée par les attentats de New York et Washington. Une entrée en conflit peut se concevoir. Un transfert de troupes très loin du territoire national peut s'envisager mais il faut, non seulement, dans un état démocratique, avoir établi publiquement « les raisons » qui déterminent ces actions, mais aussi les rendre toujours plus transparentes pour les soumettre à la critique publique et garantir le droit d'investigation de chaque citoyen. Or, aujourd'hui en France, si un quidam quelconque s'inquiète de la cohérence ou de l'incohérence du déroulement des événements du 11/9, il devient immédiatement suspect de révisionnisme ou pire de négationnisme...

    Il s'agit pourtant de la vie et de la mort de nos soldats mais aussi de la légalité d'un acte peu banal aux conséquences tragiques pour « les indigènes » : une guerre.

    Concernant le 11/9 les grands esprits médiatiques de notre temps de BHL à PPDA en passant par Arditi ont établi une vérité religieuse, un dogme, un tabou : on ne cherche pas, on ne discute pas, on ne s'interroge pas sur « la vérité » asséné par l'État américain.

    http://www.lequotidienalgerie.com/index.php/3326/afghanistan-la-cia-trafique-les-soldats-trinquent/

    Jean-Marc DESANTI, est responsable national des Clubs « Penser la France », chargé des questions défenses et stratégies.


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  • La semaine du 15 au 20 septembre 2008, a sonné la fin de l'illusion de la puissance du marché financier mondial. Les Etats-Unis d'Amérique par la bouche de leur Président vienne de reconnaître que le jeu est terminé et que la note sera payée par le peuple américain et par répercussion par l'ensemble des peuples du Monde.

    Les grands argentiers, banquiers et financiers sont heureux ! Leurs erreurs, leurs égarements, mais surtout leur inconscience et leur cupidité sont effacés par la main qui régule, et qui pardonne : celle de l'Etat et plus précisément celle des contribuables mondiaux.

    Le jeune, le travailleur, le chômeur, le retraité, le pauvre - à qui déjà on promettait des lendemains qui chantent dans une société où le mythe d'une seule croissance de la valeur ajouté doit tout arranger - déchantent aujourd'hui et en plus ils payeront la chambre où les inconscients de la finance, pour ne pas dire plus ont passé de folles nuits.

    Va-t-on accepter cet état de fait ? Doit-on tolérer cela ? Il est temps de faire payer aux responsables de ce désastre le prix de leur irresponsabilité. Espérons que des individus se lèveront pour en appeler aux peuples et à la justice de leur pays.

    Par contre, il est clair que nous devons tirer les leçons de l'échec des théories libérales. C'est un impératif économique, social et écologique. Le développement durable n'est pas compatible avec le fonctionnement actuel de la finance internationale. Les générations présentes et futures vont payer le prix de la crise actuelle. Si le marché et la finance ont certes une utilité pour permettre le développement des projets qui peuvent être environnementaux, ils doivent être régulés au service du bien public. La finance internationale dans son fonctionnement actuel ne permet pas une vision à moyen et long terme pour les entreprises. Or nous avons besoin, dans le cadre du développement durable, d'une prospective pour dessiner un futur et non d'une rentabilité à court terme.

    Les indicateurs de la finance et du marché doivent sortir de leur dogme des dividendes monétaires rapides. Ce n'est plus la seule richesse monétaire qui doit guider l'investissement financier. D'autres indicateurs doivent être créés et mise en œuvre. Les banques centrales, les institutions financières internationales, les gouvernements doivent imposer une régulation. Ne redonnons pas un blanc seing aux opérateurs de la finance internationale. Sinon la crise sera plus rude et les contribuables de tous les pays risqueraient de s'unir pour une révolte qu'aucun gouvernement ou institutions financières ne pourra arrêter.

    Laurent Vassallo - Délégué national aux questions d'écologie et de développement.

     


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    L'ancien ministre des Affaires étrangères s'interroge sur cette notion de «barbares» souvent utilisée pour qualifier certains acteurs de conflits dans le monde et dont l'essayiste Tzvetan Todorov estime qu'elle est étrangère à la culture européenne.

     

    Tzvetan Todorov voudrait que les Français, les Européens, les Occidentaux cessent d'alimenter ce fameux «choc des civilisations» qu'ils prétendent récuser, s'en libèrent, et voient au-delà. Il met tout son talent qui est grand, sa conviction qui se sent à chaque page, sa culture philosophique qui n'est jamais lourde, à exorciser cette «peur» des «Barbares» (1) qui a envahi les États-Unis, et de là l'Occident tout entier à cause, ou sous le prétexte, du 11 Septembre. Elle a conduit au manichéisme et aux amalgames simplistes de la «guerre contre la terreur», à ne voir les musulmans qu'à travers l'islam, à réduire l'islam à l'islamisme, et l'islamisme au terrorisme, à n'envisager que des réponses en force, à s'interdire toute analyse et riposte politique. Au même moment, l'analyste américain Fareed Zakaria, dans son ouvrage The Post-American World, s'étonne de voir le pays le plus puissant du monde vivre dans la peur de tout et des autres.

    Todorov a beau jeu, auprès de tout lecteur de bonne foi, de démonter l'usage historiquement fantasmatique du mot «barbares» - on est toujours le barbare de quelqu'un - d'expliquer que les «identités collectives» ont certes un cœur, mais qu'elles ont toujours été mobiles et n'ont jamais cessé d'échanger et de s'enrichir mutuellement ; que la guerre des mondes, qui paraît fatale, peut être évitée, surtout si l'on sait, s'agissant de la relation incandescente Islam/Occident, «naviguer entre les écueils».

     

    http://www.lefigaro.fr/debats/2008/09/19/01005-20080919ARTFIG00738-les-barbares-existent-ils-.php


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    "GEORGIE : Une déstabilisation programmée" par Jean Géronimo Université Pierre Mendès France, Grenoble.

    La crise géorgienne est au cœur d'une lutte d'influence entre les puissances russe et américaine, les deux anciens ennemis de la guerre froide. Désormais, chaque acteur cherche à se repositionner sur le grand échiquier eurasien en vue de contrôler le cœur politico-économique du nouveau monde et d'y stabiliser une forme nouvelle de domination. La ‘'guerre tiède'', que nous avions annoncée, il y a peu, est là...

    Mais cette crise est surtout un retour de bâton, s'appuyant sur le précédent du Kossovo. Le processus douteux de l'indépendance du Kosovo - en violation des principes onusiens - peut en effet, à lui seul, justifier l'indépendance autoproclamée des républiques d'Ossétie du sud et d'Abkhazie. Avec une certaine légitimité - et dans le cadre des règles internationales - la Russie a profité de l'agression géorgienne pour renforcer ses positions, montrer sa capacité à défendre ses ‘'nationaux'' (ossètes et abkhazes) et surtout, empêcher un génocide programmé. V. Poutine a ainsi confirmé, le 8/09/2008, que la Russie s'est conduite au cours de cette crise ‘'de façon tout à fait morale, dans le cadre du droit international''. En d'autres temps et d'autres lieux - en ex-Yougoslavie, lors de l'intervention meurtrière de l'Otan en 1999 - on aurait appelé cela le ‘'devoir d'ingérence humanitaire''. Il s'agit donc d'éviter une lecture du droit international à géométrie variable, présentant la Russie comme un agresseur et digne héritier de l'axe (communiste) du mal.

    http://www.palestine-solidarite.org/dossier.Monde.Jean_Geronimo.160908.htm


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    [Merci à Fréderic - notre médecin - pour sa veille « médicale et sécurité alimentaire » !]


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    Fondation RES PUBLICA

     

    Où va la société palestinienne ?

     

    Les Actes du colloque sont en ligne ! A LIRE  absolument !

     

    http://www.fondation-res-publica.org/Ou-va-la-societe-palestinienne-_a287.html?PHPSESSID=b879f606d6ef31305d6312a029497fbd


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